JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Quel programme européen pour la recherche : «Horizon 2020 » pour 2014-2020

Le nouveau programme « Horizon 2020 » devrait être doté d’un budget de 70,2 milliards d’euros, (soit une hausse de 25% par rapport à la période 2007-2013). Il regroupera dans un programme-cadre unique les trois grandes actions de financement actuelles de Recherche et Innovation de l'UE, à savoir :

 - le 7ème Programme-cadre de Recherche et de Développement (PCRD) ;

 - le Programme-cadre pour l’Innovation et la Compétitivité (CIP) ;

- l’Institut Européen d’Innovation et de Technologie (IET)

« Horizon 2020 » concentrera ses financements à la réalisation de trois objectifs : Renforcer l’excellence scientifique ; Développer un leadership industriel ;  Répondre aux défis sociétaux.

 1. Excellence scientifique .Ce 1er pilier devrait bénéficier de 37% du budget total. Il renforcera l’excellence de la base scientifique. Il soutiendra la recherche exploratoire (Conseil européen de la recherche), les technologies futures et émergentes, la formation et l'évolution de la carrière des chercheurs (actions Marie Curie), l'accès et le développement des infrastructures de recherche.

2. Primauté industrielle . Ce 2ème pilier devrait bénéficier de 22,5% du budget total. Il visera à stimuler la compétitivité. Il soutiendra les technologies-clés ainsi que l’innovation dans les PME et comprendra également des mesures d'accès aux mécanismes de financement avec partage des risques.

3. Défis de société . Ce 3ème pilier devrait bénéficier de 38 % du budget total. Il regroupera le soutien aux projets d'innovation et aux activités de recherche dans les domaines socio-économiques et de sciences humaines. Il s’articule autour de six défis : la santé et l’évolution démographique; la sécurité alimentaire; les énergies sûres, propres et efficaces; les transports intelligents, verts et intégrés; la lutte contre le changement climatique et l’utilisation efficace des ressources; et enfin des sociétés inclusives, novatrices et sûres.

L’Institut européen de Technologie qui n’est intégré à aucun pilier en particulier, continuera de réunir l’éducation, l’innovation et la recherche d’excellence en contribuant au financement de communautés de connaissance et d'innovation (en anglais « KICs » - Knowledge and Innovation Communities).

Son adoption définitive devrait intervenir avant la fin de l’année C’est un enjeu important pour la recherche française pour laquelle la cour des comptes avait souligné qu’elle n’utilisait pas assez ces fonds.

« Plastiques, pesticides, bisphénol A et autres perturbateurs endocriniens : Où en est-on ? »

La 7ème session des Forums régionaux du Savoir 2013, organisée par Science Action, se déroulera Le jeudi 19 septembre à 20h30, A l'Hôtel de Région. Olivier Kah , Directeur de recherche au CNRS à l’Université de Rennes 1, y parlera de « Plastiques, pesticides, bisphenol A et autres perturbateurs endocriniens : Où en est-on?»

On les appelle perturbateurs endocriniens : bisphénol A, pesticides, résidus de pilules contraceptives, cosmétiques, plastiques... autant de substances susceptibles de mimer l'action de nos propres hormones et qui pourraient être responsables de certains dysfonctionnements en augmentation (baisse de la fertilité, puberté précoce, obésité, cancers, ...). Cette conférence fera le point scientifique sur ces questions d'actualité.

Un groupe de travail, chargé d'élaborer une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens d'ici juin, a été installé par le ministère de l'Écologie suite à la dernière conférence environnementale. La définition des perturbateurs endocriniens et leur gestion via les règlements européens ne font pas consensus. La France compte s'appuyer sur la réglementation européenne pour améliorer la surveillance et la gestion de ces substances.

Ce groupe de travail a émis un rapport, soumis à consultation publique. Vous pouvez donner votre avis ici .   

Pour vous inscrire et retrouver le programme : cliquer ici L'ensemble des sessions sera retransmis sur ce site, en direct de l'Hôtel de Région : Cliquer ici pour accéder au direct

Un nouveau bâtiment pour la recherche biologique et biomédicale sur le campus de Mont Saint Aignan

Un nouveau bâtiment de haute qualité environnementale, est en cours de construction pour la recherche biologique et biomédicale sur le campus de Mont Saint Aignan. Inscrit dans le contrat de plan comme un élément symbolique de la restructuration du campus, avec la rénovation des anciens bâtiments de l’INSA.

Sur prés 8600 m2, il accueillera des équipements modernes sur 5 niveaux : laboratoires, plateformes de recherche avec des équipements mutualisés, salles de confinement, animalerie, espace de conférence de 200 places. Ce bâtiment de 43 millions est financé par la Région, maitre d’ouvrage, pour 30 millions et pour 13 millions par des crédits européens (FEDER). Ce sont les cabinets AZ architecture et l’atelier des deux anges qui en sont le maitre d’œuvre. Il devrait être livré avant la fin de l’année 2015

Ce bâtiment vient en complément de ce que fait déjà la Région pour la recherche, à travers le soutien aux grands réseaux de recherche, le financement de gros équipements type génésis, serre, supercalculateur, …, l’attribution d’ allocations doctorales chaque année, le soutien aux colloques…

Rappelons que La démarche des grands réseaux de recherche initiée par la Région et contractualisée avec l’État en 2007 a permis de réunir les forces scientifiques régionales, en cohérence avec les spécificités territoriales (notamment économiques) au-delà des frontières des établissements et des disciplines. Entre 2007 et 2013, cette politique volontariste aura permis de soutenir des programmes de recherche à hauteur de 84 millions d’euros en tout, dont près de 51 millions pour la Région, sous forme de subventions aux projets mais aussi sous forme de250 allocations de recherche.

Mes livres, mes recherches universitaires : de la recherche à la politique

Quelques personnes m'ont parlé récemment des ouvrages que j'ai écrit dans le cadre de mes recherches universitaires. J'en fais une brève présentation ici de certains d'entre eux : vous en comprendrez le lien avec mes engagements !

L'analyse conjoncturelle du chômage correspond à ma thèse soutenue en 1976. J'y démontre que les liens entre chômage et croissance sont de plus en plus distendus par rapport à la période des trente glorieuses 1945/1975 : à la fois pour des raisons liées aux stratégies d'entreprises, aux comportements des agents et au fonctionnement du marche du travail . Une des conséquences principales de ces réflexions est de montrer les difficultés à lutter contre le chômage par les seules politiques de relance de croissance. Ces réflexions me conduisirent a être très perplexe sur la stratégie de relance qu'envisageait F Mitterrand en 1981, pour lutter contre le chômage ! On sait ce qu'il en advint ! Réflexions encore actuelles aujourd'hui même si le cadre n'en plus le même, et si en particulier la critique de la notion de croissance mesurée par le PIB renforce encore plus l'importance de cette question.

Théorie de la Politique économique en situation d'incertitude : la politique économique met en jeu un certain nombre d'instruments (ce que F. Hollande appelle la boite à outils !) au service d'objectifs économiques. Malheureusement leurs effets ne sont pas certains mais marqués d'un certain niveau d'incertitude. Ces travaux théoriques, à forte dimension mathématique, essaie de fixer des modalités pour l'utilisation de ces instruments en fonction de l'incertitude sur leurs effets : diversification des instruments, intensité selon l'ampleur de l'incertitude....

Le Marche local du travail : comment fonctionne le marche local du travail ? Au delà d'une approche statique en termes de bilan, quels sont Les flux qui le traversent, quelles sont ses limites. Avec celles de Louis Mallet à Toulouse, de Maillat en Suisse, et du centre d'études de l’emploi, ces recherches sont à l'origine de la notion de bassin d'emploi, bien établie maintenant dans les statistiques de l’Insee.

Théorie du marche du travail : ce manuel, écrit avec mon ami Michel Vernières, Professeur à Paris1, tente de dresser un panorama a la fin des années 80, des théories du marche du travail. On est loin du schéma classique d'un marché avec une offre et une demande. Les théories de la segmentation montre que les ajustements sur ce "marche" doivent aussi intégrer le "marche" interne aux entreprises et varient selon les types d"'emploi. On y trouve les fondements d’une nécessaire réforme du marché du travail ! L'emploi est à la fois un revenu, un statut social, une contribution à la production, autant de composantes qui tendent à se séparer, et que la politique économique gère de façon spécifique.

L'Emploi en France est l'occasion de faire le point au début des années 90, sur ce que sont les emplois en France, leur diversité avec les conséquences qu'il faut en tirer sur le contenu de la politique de l'emploi.

Statistiques et probabilités : c'est le manuel qui correspond à mon cours de deuxième année qui a tend fait "souffrir" les étudiants. Et pourtant les lois statistiques ou les théories de l'estimation sont une composante essentielle de l'enseignement de l'économie !

RENTRÉE SCOLAIRE : comment la Région accompagne les lycéens et apprentis avec les «cartes région»

Parmi ses compétences, la Région a en charge les lycées, comme les départements ont les collèges, les communes ont les écoles élémentaires, l’Etat gardant les universités.

Afin de soutenir le pouvoir d’achat des jeunes et de leurs familles, la Région allège, comme chaque année, le coût de la rentrée scolaire via les cartes Région et Région Liberté en faveur des lycéens, apprentis et étudiants. La rentrée scolaire représente chaque année une charge significative pour les familles qui doivent dans la même période faire face à d’autres dépenses obligatoires.

En soutenant l’achat de manuels scolaires et du matériel professionnels et en facilitant l’accès aux loisirs, la Région offre aux 70 000 lycéens et apprentis, ainsi qu’aux 13 000 étudiants, les mêmes chances de réussir et de s’épanouir.

La carte Région s’élève à 60€ en lycée et 30€ en CFA pour acheter les livres ; 100€ pour l'achat de matériel professionnel, en première année en filière professionnelle majoritairement non tertiaire et en seconde technologique hôtellerie (lycéens et apprentis) ; 15€ pour le cinéma pour tous ; la première année d’obtention de la carte, 20€ sont utilisables pour les loisirs culturels ou sportifs (assister à un concert, une pièce de théâtre, un évènement sportif, un festival...) ou pour l’achat d'équipement de sécurité pour la pratique du deux roues et 15€ les années suivantes, pour tous.

Cette année, les cartes Région peuvent être commandées par internet.

En outre, cette année encore, la Région restera mobilisée dans les lycées dont elle a la charge, au fil des travaux de rénovation, de restructuration, de construction de gymnases, de demi-pensions, d’internats, d’installation d’équipements pédagogiques d’excellence offrant ainsi aux élèves et aux équipes éducatives un environnement de travail de qualité. La progression du taux de réussite au baccalauréat de 3,6 points en 2013 dans l’académie de Rouen témoigne d’ailleurs des bienfaits de la politique que la Région mène aux côtés du Rectorat.”

Par ailleurs Comme chaque année, la Région édite un agenda destiné à l’ensemble des lycéens haut normands scolarisés dans un établissement public, privé ou en maison familiale et rurale.

Bien que l’enseignement supérieur ne relève pas des compétences de la Région , la carte Région à été étendue l’an dernier aux étudiants primo-entrants en enseignement supérieur. Ils sont 13 000 à en bénéficier cette année de cette "carte Région liberté". Cette carte est créditée d’un montant de 100€ utilisables pour l’achat de livres, de vêtements et de matériel professionnels, de places de cinéma ou pour assister à des événements sportifs, d’abonnements à des spectacles vivants (concerts, pièces de théâtre…).

Au total La Région crédite un montant total d’environ 5,6 millions d’euros sur les cartes chaque année ; Elle est partenaire de 125 libraires indépendants et maisons de la presse partout en Haute-Normandie pour l’utilisation des cartes Région, ce qui représente pour ces commerces de proximité un chiffre d’affaires de près de 1,69 millions d’euros par an ; Elle est aussi partenaire de 18 grandes enseignes ou espaces dans le domaine culturel sur le dispositif cartes Région ce qui représente pour eux un chiffre d’affaires de près de 661 000€.

Pour se renseigner ou commander une carte en ligne

Penser la France dans dix ans, pour mieux agir aujourd'hui!

On ne prend de bonnes décisions dans l’instant que si l’on sait ou l’on va , que si on en projette les effets sur moyen et long terme. « Penser la France dans dix ans, c’est penser l’action politique en 2013, c’est donc articuler le temps court et le temps long » pour le Premier Ministre. C’est le sens du séminaire inter gouvernemental du 19 août sur « Quelle France dans 10 ans ? »

A la demande du Président de la République, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective a préparé un document de réflexion intitulé « Quelle France dans dix ans ? » dont le Commissaire général Jean Pisani-Ferry a présenté les grandes lignes en introduction du séminaire intergouvernemental du 19 août.

Le document introductif réalisé par le CGSP pour ce séminaire propose un cadrage prospectif aux niveaux international, européen et français. Il trace les contours de trois choix collectifs d’importance qui portent respectivement sur notre rapport à la mondialisation, notre modèle d’égalité, et notre vision du progrès et indique ce que devront être les composantes d’une stratégie à dix ans.

A l’issue de ce séminaire, le Premier ministre a demandé au Commissariat général d’élaborer pour la fin 2013 une stratégie pour la France à horizon de dix ans. Ce document portera notamment sur les « cinq enjeux essentiels » identifiés par le gouvernement : l’avenir du modèle de production, la réforme de notre modèle social, le modèle de croissance et de financement, les mutations de la société française et le projet européen.

Ce rapport « Quelle France dans 10 ans » sera remis au Président de la République et au Premier ministre à la fin 2013. La préparation de la stratégie à dix ans fera largement appel à la concertation et au débat. Le CGSP s’attachera à objectiver les constats, à construire des diagnostics partagés et à identifier les leviers d’action.

Rappellons à la droite, qui raille cette initiative, que le secrétaire d’Etat à la prospective, Eric Besson, avait rendu public le 22 avril 2008 , un état des lieux chiffré de la situation économique, sociale et sociétale de la France en 2008 , mis en perspective par rapport au contexte international. Intitulé "France 2025 : un diagnostic stratégique", sa publication marquait le lancement d’une série de travaux de prospective destinés à décrire les différents scénarios d’évolution possibles de la France dans les quinze ans à venir, afin "d’éclairer la prise de décision publique, de susciter et de nourrir le débat sur les réformes".

 Intervention introductive du Président de la République

Le discours de clôture du Premier Ministre

Quelle France dans dix ans ? Contribution au séminaire gouvernemental

Quelle France dans dix ans ? – Synthèse

Le rapport Besson

Les universités d'été à la dérive : de la réflexion à la médiatisation!

Les universités d'été sont un moment important dans la vie des partis: c'est l'occasion de se rencontrer pour les militants, et ce devrait être aussi un moment de réflexion plus apaisée, plus large, plus prospective.

Mais force est de constater une certaine dérive dans ce qu'elles deviennent.

C'est maintenant un Moment médiatique avec tous ses aspects : petites phrases, Mise en évidence de positionnement personnel? La Mise en scène est devenue principale face à la réflexion. Rencontre dans un café ! Réunion de courant en tel ou tel lieu voisin ! L'applaudimètre est devenu un élément de mesure omni présent. Les ministres sont devenus les points de référence exclusifs : c'est autour de leurs choix que se font les ateliers. Ils tiennent un discours qui s'adresse à une catégorie militante avec ce que cela a de spécifique voir déformé.

C'est devenu un moment de la rentrée politique médiatique, plus redouté que désiré, pour un PS au pouvoir, comme en témoigne les difficultés à élaborer le programme !

L'annonce de la nouvelle taxe climat/énergie par le Ministre de l'environnement est a cet égard une caricature . Son annonce à l'université des verts à Marseille, donne l'impression de vouloir flatter une composante de la majorité. Elle risque pourtant de leur faire porter l'impopularité d'une nouvelle taxe. Le changement de discours du Ministre, chez les socialistes, à La Rochelle, essaie de répondre a un autre état d'esprit marqué par l'overdose fiscale. Tout ceci conforte une forme d’impréparation regrettable et donne plutôt l'impression de vouloir occuper l'espace médiatique, et de répondre à des clientèles spécifiques… et les Français ? Les universités d'été auraient pu au contraire être l'occasion de poursuivre la réflexion du débat national sur la transition énergétique et de faire débattre de scénarios alternatifs.

Les Universités d'été ne devraient elles pas être des moments de réflexion ; les Ministres sont eux, légitimement dans l'action, et leur expression peut trouver d'autres moments et d'autres lieux. Ne devraient-elles pas être le moment où les militants s'approprient les recherches universitaires ou les points de vue de la société civile ? Des moments ou sont abordés des thématiques à venir ou le gouvernement aura à faire des choix ? Le résultat est qu’une telle organisation tolère mal la réflexion critique , l'innovation.

Cette réflexion sur le rôle des universités d'été est évidemment plus souhaitable encore quand le parti est au pouvoir. Le parti socialiste doit impérativement retrouver des moments, des espaces, de réflexion, libérés au moins partiellement des contraintes de l'exercice du pouvoir.

Un observatoire de la bioéconomie à l'initiative de la Commission Européenne

La Commission européenne a décidé de la création d'un observatoire dédié à la bioéconomie. La bio-économie, pour résumer, c’est le développement durable, vision globale, intégré dans la théorie économique. Il s’agit d’ “ouvrir l’économie sur la biosphère”, en d’autres termes d’intégrer dans le calcul le fait que le système économique est un sous-système du monde vivant et de son environnement, dont il doit prendre en compte la finitude et les capacités de régénération. Les biotechnologies, le recyclage des «déchets », les agro matériaux, les énergies renouvelables, …..sont autant d’accroches possibles de la bioéconomie

Cela suppose d’intégrer les cycles biologiques au cœur du raisonnement économique, et d’utiliser en priorité parmi les ressources disponibles à la surface de la terre celles qui sont capables de se renouveler à un rythme compatible avec le temps humain. Ce n’est pas le cas, évidemment, des ressources fossiles dont l’économie mondiale dépend encore à 80 % aujourd’hui, qui mettent des millions d’années à se reformer.

L’Observatoire servira à récolter des données pour suivre l'évolution des marchés, les moyens de recherche et d'innovation et les investissements publics et privés en matière de bioéconomie.

L’Observatoire va aussi répertorier les politiques européennes, nationales et régionales et effectuer des mesures de performances à l'aide de divers indicateurs sur les plans économiques et de l’emploi, de l’innovation, de la productivité, du bien-être social et de la qualité de l'environnement.

Cet observatoire s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la Commission européenne adoptée en mars 2012 et visant à intégrer davantage et de manière plus durable l’utilisation de ressources renouvelables dans l’économie européenne.

Les travaux de l'observatoire seront coordonnés par le Centre Commun de Recherche, le service scientifique interne de la Commission.   Les données recueillies devraient être accessibles sur internet pour le grand public en 2014.

La stratégie bioéconomique de l’Union européenne repose sur trois piliers :

1) investir dans la recherche, l’innovation et les compétences au service de la bioéconomie. Cela implique des financements de l’UE et des États membres et des investissements privés ainsi que de développer les synergies avec d’autres initiatives stratégiques.

2) développer les marchés et la compétitivité dans les secteurs de la bioéconomie par une intensification durable de la production primaire, la conversion des flux de déchets en produits à valeur ajoutée ainsi que des mécanismes d’apprentissage mutuel permettant d’améliorer la production et d’utiliser plus efficacement les ressources.

3) renforcer la coordination des politiques et l’engagement des parties prenantes en créant un panel bioéconomique et un observatoire de la bioéconomie et en organisant régulièrement des conférences rassemblant les parties intéressées.

Erasmus : encore un succès européen!

Le programme ERASMUS a été encore un réel succès pour la période scolaire 2011-2012 puisqu'il a connu une augmentation de 7,5% de participants, permettant à 253 000 étudiants d'aller étudier à l'étranger. Le succès se confirme d’année en année comme je l’ai déjà évoqué ici

Cette mobilité est facilitée par les bourses accordées aux jeunes : depuis la création d'Erasmus en 1987, ce sont plus de 3 millions d'entre eux qui ont pu en bénéficier.

Ce type de projet est important en ces temps de crise économique et de chômage prononcé pour la jeune génération, car les compétences et l'expérience à l'international donne plus de chance d'être embauché et rend ces étudiants plus mobiles sur le marché du travail.

Un nouveau programme est en cours de préparation, Erasmus Plus, qui devrait regrouper plusieurs grands programmes tels que Leonardo Da Vinci ou encore Grundtvig.

Rappelons qu’ERASMUS avait connu à la fin 2012 une grave crise de financement. Un accord sur le budget 2013, voté par le Parlement européen à la mi décembre, a comblé le trou dans les finances de l’UE pour 2012. Il lève également l’incertitude qui planait sur 2013 sur son financement

Le nouveau classement de Shanghai des universités pour 2013

Le nouveau classement de Shanghai des universités 2013, à la méthodologie contestée, est sorti : peu d’évolution ! Comme dans les précédents, les universités américaines (Harvard U.(1er), Stanford U.(2ème), UC Berkeley (3ème), MIT(4ème), Caltech(6ème), Princeton U.(7éme), Columbia U.(8éme), U.Chicago(9éme) ), se taillent la part du lion dans les dix premières avec les deux Britanniques : Cambridge et Oxford (5ème et 10ème) . Seul changement à ce niveau: Berkeley passe devant le MIT.

Ce classement distingue 500 établissements d’enseignement supérieur parmi les 17.000 universités répertoriées dans le monde La Chine n’a toujours aucune de ses universités dans le Top 100. Mais elle conserve, comme l’an dernier, le deuxième rang du classement avec 42 universités distinguées (149 pour les Etats-Unis) dans les 500 premières, contre 38 pour l’Allemagne et 37 pour le Royaume-Uni. La France reste loin derrière, avec 20 universités. Mais notons que le classement des établissements n'est pas nécessairement en rapport avec  sa taille, comme certains débats en France le laisse croire !

Néanmoins légère progression pour la France puisque la France a maintenant 4 universités parmi les 100 premières . Les trois établissements déjà dans les 100 premièrs l'an dernier, progressent légèrement : U. Pierre et Marie Curie passe à la 37ème place au lieu de la 42ème, U.Paris sud perd deux places : 39ème au lieu de 37ème, et l’Ecole normale supérieure gagne deux places : 71ème au lieu de 73ème en 2012.

Ces trois établissements sont rejoints, dans le Top 100, par l’université de Strasbourg (97ème). La prise en compte du prix Nobel de médecine qui avait été attribué en 2011 à Jules Hoffmann, rattaché à l’université de Strasbourg, n’est pas pour rien dans cette évolution. Les universités de Paris Diderot et Grenoble I-Joseph Fourier gardent une position stable, en figurant comme l’an dernier dans les 150 premiers.

Quelques nouveautés sont à lire du côté de l’Ecole normale supérieure de Lyon, qui arrive dans le Top 300 grâce à la prise en compte de la médaille Field du mathématicien Cédric Villani. Autres nouveautés, du côté de l’Ecole polytechnique, qui gagne deux places : 298e place alors qu’elle était l’an dernier au-delà du 300e rang. Même chose pour l’université de Nice Sophia-Antipolis (399e) ou pour l’université de Bordeaux (208e). Pour les uns, c’est la prise en compte des Prix Nobel et des médailles Fields qui explique la remontée dans le classement. Pour d’autres, où la hausse est moins spectaculaire, c’est l’augmentation des publications scientifiques qui explique le résultat. Pour d’autres encore, les changements sont à chercher du côté des fusions, comme à Bordeaux avec les universités de Bordeaux I, II et IV se sont regroupées.

Notons que les critiques sur ce classement sont nombreuses, surtout pour la France puisque le CNRS, l’INSERM ou le CEA ne sont ainsi pas pris en compte par un classement qui sélectionne en premier lieu les universités. Les Sciences humaines sont sous évaluées. Le futur classement européen U-Multirank, qui devrait voir le jour au printemps 2014 et concurrencé celui ci, améliorera sans doute les choses mais de façon très limitée : nous y reviendrons.

Comme pour les lycées ces classements peuvent permettre d’évaluer les performances des universités mais la diversité de leur mission, leur environnement et la nature de leurs recrutements leurs moyens,… ne peuvent être passés sous silence

Ce classement général est présenté aussi par grands domaines, et la France progresse encore dans le domaine des maths par exemple ou de la physique

Les 20 établissements français  classés dans les 500: