Terra Nova dévoile les enseignements clés du baromètre quotidien d’intentions de vote aux élections européennes, mis en place avec Ipsos-Steria, Le Monde et le Cevipof. On y constate :
- une abstention probablement record : Seuls 36 % à 40 % des électeurs interrogés ont l'intention d'aller voter le 25 mai prochain (le taux de participation à l'élection européenne avait atteint 40,48% en 2009 et 42,76% en 2004). Ce chiffre confirme que les élections européennes sont les mal-aimées des scrutins, et pas seulement en France.
- un Front national en tête : 24 % des électeurs interrogés ont l'intention d'aller voter pour le FN, plaçant ainsi le parti d'extrême droite en première position au coude à coude avec l'UMP (23%). C'est une progression historique. Le score du FN s'élevait à 6,34% aux élections européennes de 2009 et à 9,81 % en 2004.
- un PS en recul : 17% des électeurs interrogés pensent voter pour le PS-Parti radical de gauche. C'est sensiblement le même score qu'en 2009 (16,48%), mais beaucoup moins qu'en 2004 (28,9%). Surtout, ce résultat placerait le PS en situation de troisième force, loin derrière le FN et l'UMP. - les verts sont à 8,5% et le front de gauche à 7,5%
En bref, des résultats inquiétants.... .... Mais des intentions encore incertaines : Seuls 60 % des personnes sondées déclarent que leur choix est définitif. EELV (qui recueille 8,5% des intentions de vote contre 16,28% en 2009...) est le parti le plus concerné par cette incertitude. Ce sont les électeurs potentiels du Front national qui semblent au contraire les plus déterminés (78%).
Les Français ont une perception de l'Union européenne très partagée : 38% des personnes interrogées estiment que l'appartenance de la France à l'Union Européenne est une bonne chose, 24 % que c'est une mauvaise chose, 38 % ni l'un ni l'autre.
Retrouvez le sondage en cliquant ici
Le mode de scrutin (grandes régions ne correspondant à rien sur le plan administratif, -> beaucoup de noms inconnus pour les électeurs) + l'abondance quasi surréaliste des listes ne favorisent guère, selon moi, la participation électorale - entre autres facteurs potentiellement démobilisateurs pour ces élections européennes (car ajoutons que les pouvoirs du Parlement ne sont pas faciles à évoquer en quelques phrases simples, d'autant qu'ils ont évolué récemment. Pas facile par exemple pour un citoyen français de comprendre que ce Parlement n'a pas l'initiative des lois, alors que c'est le cas de tous les Parlements démocratiques.
Quoi qu'il en soit, il me semble que la bonne taille de circonscription est la taille nationale, avec à la tête des listes des personnalités identifiées, que ce soit pour leur engagement pro-européen ou anti-européen.
Rédigé par : Cécile-anne Sibout | 19 mai 2014 à 08:09
OUI, j'avais déja évoqué cette question ici :http://dominiquegambier.typepad.fr/journal/2013/03/elections-europ%C3%A9ennes-le-mode-de-scrutin-est-un-enjeu-important-mais-il-faut-surtout-d%C3%A9battre-de-leu.html
Mais je pense qu'il faudrait que ces listes nationales soient ratachées à un ensemble européen , comme les listes départementales sont rattachées à un ensemble régional pour les elections régionales;
Ceci assurerait une bonne représentation nationale et une cohérence européenne
Rédigé par : Dominique GAMBIER | 19 mai 2014 à 08:16