JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

La perception du vieillissement : un dialogue intergénérationnel à approfondir

L’évolution démographique offre aujourd’hui un « bonus » de 25 à 30 années de vie en relativement bonne santé à une grande partie de la population. Chaque année c'est trois mois d'espérance de vie en plus ! Or, des études montrent que plus on se prépare à temps à cette phase de l’existence, plus on a de chances de la vivre de manière heureuse et satisfaisante, avec une bonne qualité de vie. Plus que jamais, il semble donc utile d’anticiper.

Il est capital de stimuler le dialogue intergénérationnel, dans les différentes phases du vieillissement et compte tenu de la grande diversité des personnes vieillissantes. La réflexion et la communication sur les personnes âgées se font dans des termes extrêmement stéréotypés.

L’image que chacun de nous se fait de la vieillesse détermine dans une large mesure notre capacité à dialoguer. Les stéréotypes négatifs sont à l’origine de discriminations envers les plus âgés et ils empêchent tout débat serein sur des thèmes liés à la vieillesse L’image que chacun de nous se fait de la vieillesse détermine dans une large mesure notre capacité à dialoguer.

Le présent rapport, contient les résultats d’une recherche pour la Fondation Roi Baudouin, qui utilise la méthode du « framing » pour identifier les images dominantes de la vieillesse. Les «frames» sont des cadres de référence qui se servent d’images, de métaphores ou de clichés pour mieux faire comprendre des concepts difficiles.

Une vaste étude documentaire a fait apparaître onze frames couramment utilisés, qui sont décrits en détail dans cette publication, mais Cinq d’entre eux peuvent être qualifiés de problématisant. À chacun de ces frames problématisant s’oppose au moins un counter-frame.

La fonction sociale des personnes âgées peut tout d’abord être définie à partir du frame « Une utilité moindre », qui considère que les aînés sont devenus des poids morts puisque leur utilité sociale, et surtout économique, se réduit peu à peu. Le counter-frame « Des cheveux blancs qui valent de l’or » inverse cette image en mettant l’accent sur les opportunités et le potentiel dont peut tirer parti une société vieillissante.

Une autre manière d’envisager le rôle et la position des personnes âgées dans la société consiste à recourir au frame « La victime innocente ». Supposer que les plus vieux sont par nature distraits, naïfs et physiquement faibles, c’est sous-entendre l’idée qu’il faut les protéger, voire les infantiliser. Les counter-frames « Le héros » ou « L’ange Salvateur » cherchent à rectifier cette image en attirant l’attention sur des actes remarquables accomplis par des personnes âgées, comme des services bénévoles rendus à la société ou la prise en charge de petits-enfants.

Le frame « Le conflit de génération » est une manière problématisante de définir la relation entre les anciennes et les jeunes générations, une relation qui serait structurellement tendue. Le counter-frame « Solidarité » part du principe opposé: cette relation est affectueuse, la personne âgée étant quelqu’un qui cherche à approfondir les liens et à venir en aide sans immédiatement porter de jugement.

Si c’est le frame « La vieillesse, une maladie incurable » qui est mobilisé, le centre d’intérêt se déplace sur la vieillesse elle-même, dont on fait la principale caractéristique de la personne: celle-ci est réduite à son grand âge, considéré comme une sorte de maladie. Le counter-frame « La vieillesse, un processus Naturel » accorde une plus grande valeur au vieillissement, qui fait partie intégrante de la vie et qui ne doit pas nécessairement être problématique.

Le dernier frame problématisant est « La peur du déclin et de la perte d’autonomie », qui voit dans la vieillesse tout un ensemble de risques. Le counter-frame « L’éternelle jouvence » lui est radicalement opposé et présente une image romantisée des aînés, essentiellement faite de séduction juvénile, de vitalité et d’insouciance. Le counter-frame alternatif, "L’épanouissement personnel", prolonge jusqu’aux dernières années de l’existence le processus de développement personnel qu’un être humain peut connaître tout au long de sa vie. La personne âgée peut donc continuer à s’épanouir et y trouver une satisfaction.

Chaque frame implique une réduction d’une réalité complexe. C’est pourquoi il est préférable de recourir à une combinaison de différents frames et counter-frames, compte tenu du contexte dans lequel on veut les utiliser. L’objectif n’est pas d’enjoliver la réalité: il faut être sensible aux problèmes réels qu’une personne âgée peut connaître dans sa situation de vie. L’humour peut également aider à aborder cette problématique, car il est clair que la société a du mal à accepter l’idée que la vie est finie.

La région va être plus associée encore à l’organisation de l’enseignement supérieur

La loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, par plusieurs de ses dispositions concerne les collectivités locales. En Haute Normandie, ces dispositions permettront de mieux organisés les efforts déjà fait par les uns et des autres 

Les collectivités territoriales seront associées à la stratégie nationale de l’enseignement supérieur, comportant une programmation pluriannuelle des moyens, et à l’élaboration de la stratégie nationale de recherche, tous les cinq ans.

La région coordonne, sous réserve des missions de l’Etat et dans le cadre de la stratégie nationale de recherche, les initiatives territoriales visant à développer et diffuser la culture scientifique, technique et industrielle, notamment auprès des jeunes publics, et participe à leur financement. L’Etat transfère aux régions les crédits qu’il accordait à ces initiatives.

En cohérence avec les stratégies nationales de l’enseignement supérieur et de recherche, la région définit un schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation qui détermine les principes et les priorités de ses interventions. Les collectivités territoriales et les établissements publics de coopération intercommunale qui accueillent des sites universitaires ou des établissements de recherche sont associés à l’élaboration du schéma régional.

Par ailleurs la région fixe les objectifs des programmes pluriannuels d’intérêt régional en matière de recherche et détermine les investissements qui y concourent. Les orientations du schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation sont prises en compte par les autres schémas établis par la région en matière de formation, d’innovation et de développement économique.

Les contrats pluriannuels d’établissement associent la ou les régions et les autres collectivités territoriales accueillant des sites universitaires ou des établissements de recherche, les organismes de recherche et le centre régional des œuvres universitaires et scolaires.

Les stratégies en matière d’enseignement supérieur et de recherche poursuivies, sur un territoire donné, par les collectivités territoriales accueillant des sites universitaires ou des établissements de recherche et leurs groupements et les contrats pluriannuels d’établissement font l’objet d’un document d’orientation unique.

Le texte prévoit par ailleurs qu’une communauté d’universités et d’établissements peut constituer une fondation de coopération scientifique seule. D’autres partenaires, en particulier des entreprises, des collectivités territoriales et des associations, peuvent être associés à la fondation.

Enfin le texte prévoit que les biens appartenant à l’Etat ou à un établissement public et affectés au logement des étudiants peuvent être transférés par arrêté du représentant de l’Etat aux collectivités territoriales ou aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre qui ont demandé à assumer la charge de la construction, de la reconstruction, de l’extension, des grosses réparations et de l’équipement de ces locaux.

Il ne s’agit pas d’une régionalisation de l’enseignement supérieur mais de la volonté de mieux articuler l’ancrage dans les territoires et l’exigence légitime de qualité et de performance de la recherche et de l’enseignement supérieur

" Diderot et l'Encyclopédie : somme des savoirs et pensée critique "

Marie Leca-Tsiomis , Professeur de littérature à l’université Paris ouest, Présidente de la société des amis de Diderot, interviendra lors du prochain forum des savoirs, jeudi 24 octobre au conseil régional de Haute Normandie, sur " Diderot et l'Encyclopédie : somme des savoirs et pensée critique »

L'Encyclopédie, immense recueil collectif de savoirs et plus importante entreprise éditoriale du siècle des Lumières, fut dirigée pendant prés de 25 ans par Diderot. De grands traits profondément novateurs pour l'époque marquent cet ouvrage : entreprise collective d'abord, l'Encyclopédie fait appel aux savants, donc aux savoirs vivants et non plus seulement aux compilations livresques. Ensuite, elle intègre les "arts mécaniques" dans le cercle des connaissances : la description des arts et des métiers, impulsée par Diderot, l'inventaire des procédés de fabrication, des inventions techniques. Enfin, elle offre 11 volumes de gravures, car, selon Diderot, "un coup d'œil sur l'objet ou sur sa représentation en dit plus qu'une page de discours".

Mais, au-delà même de ces innovations, l'Encyclopédie fut avant tout un recueil critique : critique d es savoirs, dans leur élaboration, leur transmission, critique aussi du langage, des préjugés véhiculés par l'usage, des interdits de pensée, de l’autorité et du dogme. Et de cette œuvre, à laquelle sceptiques, huguenots, athées, voire pieux abbés ont collaboré, jaillit une véritable polyphonie. "Tentative d'un siècle philosophe" cet ouvrage, qui fut le plus surveillé et censuré de son temps, atteste de ce que furent les Lumières : l'appétit de savoir, la liberté de penser, le goût d'inventer et la nécessité de douter.

Diderot, un grand philosophe qui a compris qu’un monde s’achevait et qu’une nouvelle ère commençait : il a pensé avant les droits de l’homme, la révolution, l’unité de l’espèce humaine…puits de science, polémiquez, inventif…il est sans doute un des très grands philosophes des lumières, peut être le plus grand !

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Définir le libéralisme apparaît comme un enjeu politique

Dans la volumineuse anthologie des textes libéraux qu’ils ont réunis, (Les penseurs libéraux, Paris, Les Belles Lettres, 2012, 920 p., 29 €.), A. Laurent et V. Valentin avancent une définition univoque du libéralisme, afin de l’opposer frontalement au socialisme et de rejeter toute tentative de synthèse entre les deux.Vaste programme ! C’est par là, selon eux, que le débat politique pourra éviter les consensus illusoires. Michaël Biziou en donne dans la vie des idées, une intéressante interprétation.

Refusant de se réduire à une compilation fourre-tout, cet ouvrage tire sa qualité du fait que le choix des textes y est guidé par une réflexion théorique. Ce que les auteurs entendent par libéralisme est en effet l’objet d’une élaboration précise, exprimée avec clarté dans un riche appareil critique.

Le livre est organisé autour de Trois grandes étapes chronologiques : l’émergence du libéralisme aux XVIIe et XVIIIe siècles, son affirmation au XIXe siècle, son renouveau au XXe siècle. Au sein de ces étapes, les extraits sont classés suivant diverses articulations thématiques : tolérance religieuse, liberté politique, liberté économique, courant utilitariste, courant libertarien, etc.

Peut-on vraiment circonscrire de façon unifiée un terme dont les acceptions sont pourtant si multiples ? Peut-on déterrer une souche commune à des rameaux apparemment aussi différents que libéralisme économique et libéralisme politique, libéralisme classique et néolibéralisme, libéralisme rationaliste et libéralisme évolutionniste, libéralisme jus naturaliste et libéralisme utilitariste, ordo libéralisme et ultralibéralisme, etc. ?

Ce risque de dogmatisme peut aussi se formuler, du point de vue historique, comme un risque d’anachronisme. N’y a-t-il pas une illusion rétrospective à vouloir repérer une continuité du libéralisme depuis le XVIIe siècle, alors que le terme ne fait ses débuts de façon peu fort définie qu’au milieu du XIXe siècle, et continue à demeurer imprécis jusqu’en ce début de XXIe siècle ?

Pour les auteurs, Il ne s’agit pas uniquement de faire progresser la connaissance académique du libéralisme, mais aussi et surtout de nourrir en pratique le débat démocratique : « La vitalité du débat démocratique nécessite que se maintienne une conception pure du libéralisme, en face d’une conception pure du socialisme » (p. 87).

Quelle est donc cette définition univoque qui nous est proposée ?

Classement des universités : qualité et taille des universités ne vont pas toujours ensemble !

Nous avons à plusieurs reprises, évoqué ici les classements des universités et particulièrement le classement de Shangai. J’évoque ici deux autres classements.

Celui d’abord du « Times Higher Education 2012-2013 » qui enregistre un recul des universités occidentales. Sept établissements français apparaissent dans ce classement 2012-2013 des 200 premières universités mondiales. La première française, l’ENS de Paris, conserve sa 59° place, suivie de Polytechnique (62° rang qui gagne une place) et de l’UPMC (81° place, gain de trois places). Paris Diderot est à la 166° place (contre 169 en 2011) et l’ENS Lyon recule de 29 places (de 141 à 170). Deux universités françaises apparaissent pour la première fois : Paris Sud (92°) et l’université Joseph Fourier Grenoble 1 (180° place).

Ce classement note un recul global de la position des établissements américains comme britanniques puisque ,par exemple 51 des 76 institutions américaines du top 200 et 19 des 31 institutions britanniques voient leur place se dégrader. Un mouvement qui profite notamment aux universités asiatiques (Chine, Corée, Taiwan, Singapour) et qui traduit un rééquilibrage entre l’ouest et l’est de la planète. C’est ainsi que deux universités chinoises du top 200 progressent : l’université de Pékin passe de la 49°à la 46° place et l’université Tsinghua (Pékin) progresse de 19 places, de la 71° à la 52°.

En Europe, le fossé se creuse entre le nord et le sud du continent. les universités néerlandaises confortent leurs places : les douze institutions des Pays-bas progressent toutes et le pays arrive à la troisième place mondiale (après les Etats-Unis et le Royaume-Uni et juste devant l’Allemagne) et les universités allemandes et danoises sont en progression. En revanche, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce sont en déclin, aucun des pays n’arrivant à rejoindre le top 200. La seule université qui y figurait (Pompeu Fabra, Barcelone) quitte cette année le classement

Dans ce classement l’impact des citations compte pour 30%, la recherche pour 30% (quatre critères), l’enseignement pour 30% (cinq critères), l’international pour 7,5%, et le lien à l’industrie pour 2,5%.

Le second classement est celui du Ministère de l’enseignement supérieur qui classe les établissements français en fonction de leur valeur ajoutée à la réussite attendue des étudiants en licence. Rappelons que  27 % des étudiants entrants en première année de licence (L1) obtiennent leur licence trois ans plus tard et 12 % des étudiants ont besoin d’une année supplémentaire pour valider leur diplôme. L’âge d’obtention du baccalauréat et surtout la série du baccalauréat sont les variables qui influent le plus sur la réussite en licence.

C’est l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines qui arrive en tête de ce classement mesurant la capacité des établissements à tirer le meilleur de leurs étudiants, devant l’université d’Angers.Les prestigieuses facs parisiennes qui font un peu figure de belles endormies avec des étudiants livrés à eux-mêmes, sont reléguées en bas de tableau.

Ce classement ne repose pas sur le seul «taux de réussite» des établissements, c’est à dire la proportion de ses étudiant qui obtiennent leur licence en trois ans, mais sur la notion de «valeur ajoutée». Car, aussi variés que soient ces taux de réussite (de moins de 16 % en Polynésie à près de 59 % à Angers), ils sont difficiles à comparer en raison des nombreuses différences entre les facs. Non seulement les cursus sont divers, parfois sélectifs comme en médecine, mais les étudiants viennent aussi de milieux sociaux et d’origine très variés.

Chaque année, le ministère de l’Enseignement supérieur calcule donc un taux de réussite «attendu» pour chaque université, à partir de critères comme l’âge des étudiants inscrits, leur sexe, leur origine sociale, la filière suivie… La valeur ajoutée correspond à l’écart constaté entre ce taux de réussite «attendu» et le taux de réussite réellement observé en fin d’année. Les universités gratifiées d’une forte valeur ajoutée sont donc celles qui parviennent à faire réussir le plus grand nombre d’étudiants, étant donné leur contexte particulier.

De tout cela il ressort de vraies différences dans ces classements ou le succès de l’étudiant, la renommée de la recherche ne vont pas nécessairement de paire. On constate surtout une fois de plus , comme pour le classement de Shangai , que la course à la grande taille des établissements , n’est pas nécessairement la panacée, ni pour la recherche, ni pour la réussite des étudiants !

Le classement de la réussite par le Ministère de l'enseignement supérieur:

Encourager en Région le développement d’une culture inter-filières économiques

Dans le cadre du Contrat régional de développement économique (CRDE), la Région Haute Normandie a confirmé l’intérêt de fédérer les acteurs (entreprises, acteurs de la formation, acteurs de la recherche, collectivités, partenaires institutionnels) autour de projets d’intérêt commun et a décidé de regrouper sur un même lieu l’ensemble de ces entités qui emploient 80 salariés. Dans ce cadre la Région prévoit la construction d’un nouvel équipement au Madrillet, d’une surface de 2500m² environ pouvant accueillir 100 personnes.

En regroupant sur un même lieu l’ensemble de ces acteurs et en y associant l’agence régionale de l’innovation SEINARI, la Région entend favoriser la dynamique en matière d’innovation, de recherche et développement (R&D), dans l’objectif de :

• développer des actions communes sur des sujets transverses,

• croiser les compétences et les savoir-faire,

• faciliter le partage d’informations et d’expériences ;

• favoriser la diversification des entreprises en identifiant de nouveaux débouchés,

• accélérer le développement des entreprises à l’international.

En parallèle, l’INSA ambitionne de créer sur le campus, un espace dédié aux établissements d’enseignement supérieur et aux entreprises du technopôle. Ce nouveau lieu qui sera également affecté au projet régional, comprendra un espace de visioconférence, de documentation, un espace club d’échanges entre industriels, enseignants et étudiants.

Ainsi, tel le Pôle régional des Savoirs, ce projet permettra de mutualiser les coûts de fonctionnement. Ce nouvel équipement prévu à proximité de l'INSA devra se montrer exemplaire sur les plans environnementaux (L’objectif est d’obtenir un bâtiment à énergie positive), fonctionnels et d’accessibilité aux différents handicaps. Son estimation financière est de 5 500 000 € TTC.

Fête de la Science, sciences en fête !

Placée sous l’égide du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la 22ème édition de la Fête de la Science se déroulera du 9 au 13 octobre prochain sur l’ensemble du territoire national. Elle s’articulera autour de villages des sciences, de portes ouvertes, de conférences et de nombreuses animations. La coordination de la manifestation régionale est assurée par Science Action Haute-Normandie.

La Fête de la Science est un rendez-vous annuel auquel les chercheurs, les enseignants, ingénieurs, techniciens, entreprises, associations, collectivités territoriales et des centaines de personnes participent bénévolement à son succès et qui partagent avec le public leur enthousiasme pour les sciences et les techniques. Cette année ce sera autour du thème national : « de l’infiniment grand à l’infiniment petit »

Créé il y a 22 ans, l'événement a pris au fil des années une ampleur considérable, mais est toujours resté fidèle à son objectif initial : rapprocher la science du citoyen. La science est l'affaire de tous : c’est en 1991, qu’Hubert Curien, alors Ministre de la Recherche et de l'Espace, décide d'ouvrir les jardins du ministère au public à l'occasion du 10e anniversaire de sa création. Il considère que la recherche et la technologie sont l'affaire de tous, et son objectif est de rapprocher le citoyen parisien de la science et de ses acteurs. Il veut aussi encourager les jeunes à s'engager, avec enthousiasme, dans les métiers de la recherche et de la technologie.

22 ans plus tard, la Fête de la science est le rendez-vous incontournable des curieux et des passionnés de sciences de tous âges, et draine plus d'un million de visiteurs. L'esprit initial est toujours le même, à savoir susciter la rencontre entre le public et les scientifiques, rendre accessible la science par une approche concrète, encourager les vocations scientifiques et rassurer en donnant une vision de la recherche proche des préoccupations de chacun.

Science Action Haute-Normandie, centre de culture scientifique technique et industrielle et Pôle Territoriale de référence (PTR) assure la coordination régionale de la Fête de la science. En région, le coup d’envoi de la Fête de la Science est donné chez SGS Multilab à Saint-Etienne-du-Rouvray, ce mardi 8 octobre au cœur du technopôle du Madrillet. SGS Multilab est un laboratoire pluridisciplinaire de contrôle, d'expertise d'études, d'analyse et de recherche, qui montre à la lui seul tout le rôle de la science dans nos sociétés contemporaines et ses répercussions dans la vie quotidienne.

4 villages des Sciences seront ouverts :

- Le village des sciences du Havre à l’Hôtel de ville du Havre coordonné par l’Université du Havre du 10 au 12 octobre 2013 avec 25 projets

- Le village des sciences de la région elbeuvienne à La Fabrique des Savoirs coordonnée par la MJC de la Région Elbeuvienne du 8 au 13 octobre 2013 avec 20 projets

- Le village des sciences du Madrillet au sein du Hall de l’UFR des Sciences de l’Université de Rouen coordonné par l’Université de Rouen du 10 au 12 octobre 2012 avec 25 projets

- Le village des sciences d’Evreux au Musée des Arts, d’histoire et d’archéologie d’Evreux coordonné par le grand Evreux Agglomération et l’IUT d’Evreux et la Maison de l’enfant et des découvertes du 10 au 13 octobre 2012 avec 27 projets

Et partout ailleurs 50 lieux, sites « fête de la science » sur l’ensemble du territoire régional, avec des visites de laboratoire, des portes ouvertes d’entreprises, des expositions issues du centre de ressources de Science Action diffusées sur le territoire régional (11 au total), et des animations en direction des jeunes publics, des conférences etc.  C'est près de 200 projets (en croissance par rapport aux années passées), Près de 600 bénévoles qui « font » la Fête de la Science et qui, sans eux, ne pourrait avoir une telle ampleur. Au total 20 à 25 000 visiteurs attendus.

Quel Programme « ERASMUS + » pour 2014-2020 ?

« Erasmus + », devrait être doté, pour la période 2014-2020 d’un budget d’environ 16 milliards d’euros (soit une hausse de 40% par rapport à la période 2007-2013) et regroupera au sein d’un programme unique les activités qui relevaient précédemment :

- du programme pour l'éducation et la formation tout au long de la vie ;

- du programme « Erasmus Mundus » ;

- du programme « Jeunesse en action » ;

- ainsi que les activités relevant du nouveau domaine de compétence de l'Union Européenne qu'est le sport.

Le programme se concentrera sur trois types d'actions clés :

1. La mobilité des individus à des fins d'apprentissage Elle permettra de financer les mobilités des étudiants de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, du personnel ainsi que des activités en faveur des jeunes (volontariats et échanges de jeunes). La Commission veut également amener les universités à s’internationaliser. Un budget de 400 millions d’euros est disponible pour financer des échanges internationaux d’étudiants. Cette action englobe également un élément nouveau : le mécanisme de garantie de prêts pour les étudiants en Master. Il vise à encourager la mobilité et l'accès à un financement abordable pour les étudiants qui préparent leur master dans un autre État-membre.

2.La coopération en matière d'innovation et de bonnes pratiques Elle permettra de fournir un soutien aux coopérations institutionnelles entre les établissements d’enseignements, les organisations pour la jeunesse, les entreprises, les autorités locales et régionales et les ONG. Cette action intègre un élément nouveau : la création de 400 « alliances de la connaissance » et «alliances sectorielles pour les compétences ».

3. Le soutien à la réforme des politiques Elle permettra un soutien aux réformes et à l’harmonisation des politiques d’éducation, de formation, de jeunesse et de sport au sein et entre les Etats-membres.

Le texte devrait être adopté pour la fin de l’année

"Égalité des territoires", mais de quoi parle-t-on ?

"Égalité des territoires" : une revendication ? Un leitmotiv ? Une illusion ? Un bouc émissaire ? ...mais de quoi parle t on ?

On parle beaucoup d'égalité des territoires, mais de quoi parle-t-on? L'ambigüité du discours public est énorme à ce sujet, générant frustration et mécontentement. En maintenant l'ambigüité sur ce point on crée plus d'illusions qu'on apporte des réponses aux habitants qui parfois se sentent oubliés sur "leur territoire".

S'agit il de mettre tous les équipements partout : CHU, université…, du haut débit dans toutes les maisons, des réseaux de transports en commun dans tous les lieux… S'agit il de nier ce qui fait la différence entre les territoires : rural, montagne, .....qui n'ont pas les mêmes exigences, n'ont pas les mêmes contraintes de gestion.

Quand une famille quitte une ville pour la campagne doit on lui promettre les mêmes services ?

Les économistes définissent tantôt l'espace par un point, tantôt par une surface, tantôt par l'appartenance à un ensemble au sens mathématique du terme. Quand ils parlent de région, ils parlent tantôt de région homogène (région « agricole » par exemple) proche de la région « naturelle » des géographes, de région programme au sens de région ou s’exerce l’action publique (région administrative), de région « polarisée » mettant l’accent sur un ensemble de pôles entre lesquels se font des échanges ..... On voit déjà au plan théorique l'ampleur des ambiguïtés

Quand on parle d'égalité entre territoire, de quel territoire parle t on? L'égalité de deux termes dépend des termes que l'on retient : changer un des termes et l'égalité disparaît. Peut-on comparer un village de 300 habitants et une ville d'un million d'habitants? Ils n'ont ni les mêmes besoins ni les même ressources ; les habitants n'y paient pas les mêmes impôts et des lors peut on y offrir les mêmes services?

À mélanger tout on ne règle rien.

Ne faudrait-il pas distinguer plutôt les types de services publics et les règles d'accès que l'état fixe pour chacun d'eux? Ne faudrait-il pas définir d'abord ce qu'on entend par territoire : une étendue spatiale? Un nombre d'habitants ? Une entité administrative? Un bassin de vie ou se lient lieux de vie et lieu de travail?

De la définition des territoires, découlent les exigences que l'on peut avoir sur chaque territoire. Ce n'est qu'alors que l'on peut comparer les territoires, et éventuellement parler d'égalité entre les territoires. très vite le territoire peut devenir qu'un support statistique pour prouver ce que l'on veut : égalité ou inégalité?

Dans cette réflexion, n’oublions pas que les territoires ne sont pas des entités isolées mais s'inscrivent dans des réseaux : eau, routes, communication, savoirs.....l'égalité des territoires c'est aussi leurs conditions d'accès à ces réseaux

Voir le rapport de la commission pour la création d’un commissariat général à l’égalité des territoires

 

Le Numerus clausus pour les études de médecine doit il se poursuivre en l’état ?

Chaque année, à peine 14 % des étudiants franchissent le cap de la première année de la faculté de médecine, au prix d’une année très difficile. Sur 12803 places , 364 à Rouen dont seulement 219 pour la médecine ,85 pour la pharmacie, 27 pour Sage femme et , 33 pour dentaire hors région. 

A travers le système du numérus clausus, le nombre de places est fixé par le Ministère, et le nombre de candidats retenu est donc limité quels que soient leurs résultats. Pourquoi maintenir ce système alors que l’on manque de médecins, alors que "30 % à 40 % des médecins" répertoriés par l’Ordre ont des diplômes étrangers ! Peut-on encore parler de “surpopulation” médicale, même dans les régions méridionales où les départs à la retraite s’annoncent nombreux. Des étudiants "recus" ne sont pas pris ("collés") alors qu'ils pourraient très bien suivre ces études!

Ce système très sélectif,qui n'existe quasiment qu'en France,  exige une préparation couteuse et paradoxalement il est quasi gratuit quant au cout des études après; il n'est profitable ni pour les malades , ni pour les médecins , ni pour les étudiants, comme l'explique très bien Boris Cyrulnik, en montrant "Comment contourner le numérus clausu en médecine ?". Le développement des sectes et de certaines médecines "pittoresques" n'est pas totalement étranger non plus  à cette situation.

Ce système a été mis en place au début des années 1970 dans le but de limiter les dépenses de sécurité sociale : le résultat n’est pas vraiment la ! Si les besoins en médecin explosent c’est bien sur aussi en raison de la croissance démographique, et du vieillissement de la population,   en raison d’une amélioration des prises en charge ; c’est aussi en raison des réductions du temps de travail, d’une augmentation des temps partiels liés, de fait, à une certaine féminisation de la profession ; Parallèlement on constate un allongement significatif des études de médecine.

Dans un monde ouvert, ne conviendrait il pas de revoir cette question du numerus clausus ? Pourquoi ne pas laisser aux régions le soin de réguler les formations ? N’y aurait il pas nécessite de compenser la quasi gratuité des formations par un engagement de servir la région ou vous avez été formé, pendant un certain temps ?

 Ne faudrait-il pas ouvrir à certains professionnels (infirmières, sagefemmes, kinésithérapeutes..) la possibilité de faire des actes jusqu’ici réservés aux médecins ? On ne réglera pas la question du déficit croissant en médecin, sans aborder lucidement ces questions : "Personne n’est d’accord sur ce qu’il faut faire.", mais où y a-t-il un débat sur ces questions ?