JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Les risques sur le littoral normand et picard mieux connus grâce à la coopération des trois Régions

Le Réseau d’Observation du Littoral Normand et Picard (ROLNP) a été créé en 2010 par les trois Régions, en partenariat avec le Conservatoire du littoral, pour identifier, consolider et valoriser la connaissance et l’expertise sur les risques qui menacent ce littoral.

La mobilité des côtes est un phénomène naturel qui se produit sous l’influence des vagues, du vent, des courants, du gel, de la pluie et de la nature des côtes. Elle peut aussi être modifiée par les activités humaines. L’attrait des populations pour les zones côtières est l’un des facteurs qui ont conduit à une augmentation des risques liés à l’érosion et aux submersions marines. Les décideurs et gestionnaires du littoral doivent composer avec des problématiques sans précédent.

Des enjeux sociaux, économiques et environnementaux en découlent. L’actualité récente en témoigne : tempête Xynthia en Vendée, submersions marines sur les Bretonnes, érosion spectaculaire de dunes sur les côtes landaises et girondines…. le réchauffement climatique prévoit une montée des eaux

Ces phénomènes dépassent les frontières administratives et justifient une mobilisation interrégionale. Par nature mobile, le littoral normand et picard, de la baie du Mont Saint-Michel à la baie d’Authie, recule en moyenne d’une vingtaine de centimètres par an depuis 50 ans. A ce phénomène naturel se sont ajoutées des actions humaines qui ont aggravé la situation et augmenté la vulnérabilité des territoires littoraux.

Pour faire face aux risques littoraux qui menacent les 700 kilomètres de côtes des régions picarde, haut et bas-normandes, les trois collectivités régionales, aidées par le Conservatoire du littoral ont donc créé le Réseau d’Observation du Littoral Normand et Picard (ROLNP).

Cet outil qui fait figure de pionnier en France en raison de sa dimension interrégionale, constitue le siège d’une expertise partagée et doit permettre d’éclairer les élus et acteurs du littoral lors de leur prise de décision. Les travaux du ROLNP s’appuient sur un conseil scientifique constitué de 24 membres, représentant 14 disciplines (géologie, géomorphologie, sédimentologie, hydrographie,…) et présidé par Stephane Costa.Le coût de fonctionnement annuel du Réseau de 300 000 € est assumé à parts égales par les trois Régions.

QuelBilan sur la période 2010/2013?

o Identifier la connaissance et les compétences régionales, et faire émerger les besoins : le centre de ressources. Afin de constituer le centre de ressources, un technicien a été recruté pour l’alimenter. 8 stages universitaires ont été mis oeuvre, encadrés par 13 structures partenaires. Un catalogue de 150 fiches a été mis en ligne, provenant de 22 structures différentes, comprenant 4 liens vers des catalogues nationaux, un annuaire des acteurs du littoral et des producteurs de données. Cette base de travail permet disposer d’un état des lieux complets des connaissances sur le littoral normand et picard.

o Consolider l’information par l’acquisition de données et d’initiation de travaux d’analyse. Pour comprendre le fonctionnement et les évolutions de la dynamique de l’étalement urbain, le ROLNP a étudié le développement de l’urbanisation des communes littorales entre 1900 et 2010. Une centaine de vidéos sont ainsi accessibles en ligne. 10 cartes pdf et 4 cartes dynamiques ont été mises en ligne (en accès libre), réalisées par un géomaticien notamment. Un appel à projets interrégional a été lancé pour initier ou soutenir des démarches scientifiques. 3 projets pluridisciplinaires et interrégionaux ont ainsi été retenus et réalisés entre juin 2012 et juin 2013, 9 structures dont 5 laboratoires universitaires ont répondu. D’autres projets partenariaux ont été mis en oeuvre : avec l’Ifremer pour la publication de cartes des petits fonds côtiers de Seine-Maritime par exemple, avec l’IGN pour l’acquisition de missions aériennes anciennes afin d’avoir un référentiel historique du littoral homogène sur les 3 régions, sur 3 années (1947, 1977, 1982).

o Valoriser et diffuser la connaissance. La vocation du ROLNP est d’aider les élus et décideurs locaux lors de leur prise de décision propre à la gestion du littoral. Le portail internet du ROLNP est en ligne depuis le 30 juin 2012 (www.rolnp.fr). Des colloques et séminaires scientifiques ont été organisés (4 en tout depuis 2010). Une publication “Côtes et mer” est diffusée à l’ensemble des communes littorales, conseils généraux et conseils régionaux, services de l’Etat des 3 façades ainsi qu’à tous les contacts du Réseau. Elle comprend des dossiers thématiques vulgarisés et les actualités du Réseau et sont accessibles depuis le site internet. Deux numéros spéciaux ont restitué le contenu des séminaires scientifiques.

Pour 2014-2016 il convient de Renforcer la présence du Réseau sur le territoire et auprès des collectivités . Avec la récente loi dite de modernisation de l’action publique, les communes et intercommunalités vont être davantage confrontées à ces questions. Un outil adapté d’aide à la décision leur sera d’autant plus précieux. L’actualité récente, avec plusieurs éboulements significatifs de falaises et de fortes tempêtes, conforte la volonté des trois Régions de poursuivre et d’amplifier leurs coopérations sur cette thématique.

Les mesures présentées, le 16 janvier dernier, par Frédéric Cuvillier, ministre de la mer, et Philippe Martin, ministre de l’Écologie, qui veulent une politique cohérente de gestion du risque d’érosion et de submersion marine, vont obliger les élus à prendre ce dossier à bras-le-corps.

" Il était une fois la théorie des ensembles...ou l'histoire d'un malentendu "

Le prochain Forum des savoirs, organisé par Science Action, se tiendra Le jeudi 20 février à 20h30, à l'Hôtel de Région. Nous y accueillerons Patrick Dehornoy, Professeur de mathématiques à l'université de Caen, membre senior de l'Institut Universitaire de France, pour aborder le thème " Il était une fois la théorie des ensembles...ou l'histoire d'un malentendu "

Il y a longtemps, une bien étrange maladie se répandit dans les écoles et les lycées de France, la théorie des ensembles. Personne n'en mourut, mais grandes furent la perplexité et l'incompréhension, et bien des gens en gardèrent une durable rancœur contre les mathématiques. Heureusement, l'épidémie s'éteignit d'elle-même au bout de quelques années, les professeurs et leurs élèves retrouvèrent le nord, et on finit par oublier ce qui, un temps, avait créé un si grand émoi.

C'est sur cette histoire qu'on reviendra ici, pour chercher à comprendre comment la magnifique aventure scientifique lancée à la fin du dix-neuvième siècle par un visionnaire, Georg Cantor, et développée au vingtième par les génies que furent Kurt Gödel et Paul Cohen a pu, par une sorte de malentendu dû à ses succès eux-mêmes, se transformer en un dogme abscons envahissant jusqu'à l'enseignement élémentaire.

L'aventure au demeurant n'est pas terminée, et on essaiera également d'expliquer un peu ce qu'est vraiment, aujourd'hui comme au temps de Cantor, la théorie des ensembles, à savoir une exploration de l'idée de l'infini, cette notion mystérieuse et fascinante dont les humains partagent l'intuition mais qu'ils comprennent toujours aussi mal.

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L'ensemble des sessions sera retransmis sur ce site, en direct de l'Hôtel de Région : Cliquer ici pour accéder au direct

575 millions d’euros de subventions pour des chercheurs en milieu de carrière

 Le Conseil Européen de la Recherche (CER) a annoncé avoir sélectionné 312 chercheurs de haut niveau dans le cadre de son premier concours pour l'attribution de «subventions de consolidation».

En effet, en raison du nombre croissant de candidats le mécanisme de «subvention de démarrage du CER» a été scindé en deux depuis 2013: la «subvention de démarrage du CER», destinée aux chercheurs ayant entre deux et sept ans d'expérience après leur doctorat, et la nouvelle «subvention de consolidation du CER», destinée aux chercheurs ayant entre sept et douze ans d'expérience après leur doctorat.

Ce nouveau financement permettra aux chercheurs de renforcer leurs propres équipes et de faire avancer leurs travaux de recherche les plus prometteurs.

Ce financement est basé sur un principe simple: un chercheur, une institution d'accueil, un projet, un critère de sélection: l'excellence. Le financement total alloué cette année s'élève à 575 millions d’euros, les subventions accordées se chiffrant en moyenne à 1,84 million d’euros et pouvant atteindre jusqu'à 2,75 millions d’euros.

Dans le cadre du présent appel à propositions, les subventions ont été attribuées à des chercheurs de 33 nationalités différentes, travaillant dans des institutions situées dans 21 pays d’Europe. Du point de vue des institutions d'accueil, le Royaume-Uni (62 subventions), l’Allemagne (43) et la France (42) sont en tête du palmarès.

Le communiqué

Forum des savoirs : " Mathématiques du hasard et de l'évolution "

Comme prévu, c’est la reprise des Forums des savoirs, organisés par Science Action, A l'Hôtel de Région. Sylvie Méléard, Professeur, Présidente du Département de Mathématiques Appliquées de l'Ecole Polytechnique, interviendra, pour ce premier forum de l’année, sur le thème " Mathématiques du hasard et de l'évolution ", ce jeudi à 20h30.

Lorsque l'on évoque Darwin et la théorie de l'évolution, on ne pense pas aux mathématiques. Pourtant dès que l'on s'intéresse aux mécanismes de la sélection naturelle, au hasard de la reproduction et au rôle des mutations, il est indispensable de les utiliser.

Après une introduction historique aux idées de Darwin sur l'évolution des espèces, nous expliquons l'impact de sa théorie et de ses réflexions sur la communauté scientifique et l'influence qu'il a eue sur la modélisation mathématique des dynamiques de population ou de la génétique des populations.

Nous développons quelques exemples d'objets mathématiques, tels les processus de branchement, qui permettent de prédire le futur d'une population (son extinction, sa diversité…) ou au contraire d'en connaître le passé biologique (l'ancêtre commun d'un groupe d'individus par exemple). L'introduction du hasard dans la modélisation des questions liées à la biodiversité et à l'évolution est fondamentale. Elle permet de prendre en compte les variabilités individuelles et de mieux comprendre l'impact des facteurs écologiques et génétiques sur l'évolution des espèces. Ces idées seront illustrées par des exemples issus de travaux récents développés entre mathématiciens et biologistes.

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Une nouvelle plateforme de recherche à Evreux !

Un plateau de Recherche et de Transfert de Technologie (PRT) va voir le jour sur le site de l’Institut Universitaire et Technologique d’Evreux (Université de Rouen) d’ici 2014 grâce à la collaboration du FEDER (fonds européen), du Conseil général de l’Eure, de la Région Haute-Normandie, de l’Etat et du Grand Evreux Agglomération , dans le cadre du Contrat de Projets Etat-Région 2007-2013.

Ce nouveau bâtiment permet un regroupement fonctionnel des entités de recherche et de transfert de technologie, actuellement dispersées sur plusieurs sites à Evreux.

• La Plateforme Normandie Sécurité Sanitaire dont la mission principale est de coordonner un réseau et 2 plateaux techniques en vue d’évaluer les risques sanitaires des produits pour les secteurs des industries Pharmaceutiques, Cosmétiques, Agroalimentaires et du Packaging.

• Le Centre de Ressources Technolgique (CRT) Agro-Hall ayant pour vocation le conseil, l’information et le soutien technique pour les professionnels de l’agroalimentaire et de la formulation cosmétique.

• Le Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie (CRITT) ADIP, apportant un soutien dans le domaine des actifs cosmétiques et pharmaceutiques.

• Le Laboratoire de Microbiologie Signaux et Microenvironnement (LMSM) constituant un Plateau de Recherche en Microbiologie doté d’équipements de pointe travaillant sur l’étude du rôle de la communication et des facteurs environnementaux ou de l’hôte (humain, animal ou végétal) dans l’adaptation et la virulence des bactéries.

Cette réalisation universitaire permet non seulement le regroupement des entités de recherche et de transfert de technologie actuellement dispersées sur plusieurs structures d'accueil à Evreux, mais aussi met  à la disposition de ces entités un lieu adapté et conforme aux exigences réglementaires de sécurité, de sûreté, d'hygiène et de santé. Par ailleurs il confirme la spécialisation régionale de ce site dans la recherche régionale.

Ce projet de 1900m2 s'inscrit dans le cadre d'une démarche volontariste en matière de développement durable et de certification HQE. Le financement de l’opération, dont le montant est de 8,3 M€ TTC, se décompose de la manière suivante : FEDER 3,3 M€, Département 3 M€, Région 1 M€, Etat 500 000 €, Grand Evreux agglomération 500 000 €.

Haute et Basse Normandie : la coopération entre les deux régions avance !

Les Présidents des Régions Haute et Basse‐Normandie, se sont retrouvés récemment pour faire le point sur les coopérations entre les deux régions.

Les deux Régions font bloc sur le dossier Vallée de la Seine : L’élaboration d’un schéma stratégique d’aménagement et de développement de la vallée de la Seine, préfiguration d’un Contrat de Projets Interrégional Etat Région (CPIER) « Vallée de la Seine » en 2014, avance. Compte tenu du caractère stratégique de ce dossier au plan national, les deux Présidents souhaitent que des moyens spécifiques soient consacrés au développement de la Vallée de la Seine. Ils rencontreront, avec le Président de l’Ile de France, le premier ministre pour porter le dossier au plus haut niveau.

Ligne Nouvelle Paris Normandie : les deux Régions locomotives Les décisions prises par le Premier Ministre dans son « programme d’investissements d’avenir » place les 2 régions normandes aux 1ers rangs des arbitrages nationaux : deux grandes lignes concernées avec Paris‐Rouen‐Le Havre et Paris‐Caen‐Cherbourg / Trois investissementsprioritaires avec Paris St Lazare‐Mantes, Mantes‐Evreux et le traitement du noeud ferroviaire haut‐normand à Rouen. Cela conforte et récompense l’engagement commun des deux Régions sur ce dossier depuis plusieurs années. Désormais, le travail se poursuit pour que le projet se concrétise dans les meilleurs délais. Une réflexion est par ailleurs engagée sur les clés de répartition en matière de financement et des crédits spécifiques ont d’ores et déjà été mobilisés dans le budget 2014 des 2 collectivités afin de contribuer au financement des études.

Politique aéroportuaire : les deux Régions confirment la stratégie interrégionale autour de Deauville‐Normandie Le développement de l'aéroport interrégional figure clairement aujourd’hui à la 1ère place des plates formes normandes. L’objectif demeure de proposer une offre diversifiée à bon marché pour l'ensemble des habitants tout en permettant un accès facile aux acteurs économiques». Dans un souci de bonne gestion de l'argent public, plus que jamais d’actualité, les deux régions souhaitent que les discussions se poursuivent avec les agglomérations dotées d’aéroport afin d’apporter une cohérence indispensable au développement d’une offre de qualité. En 2013, l’aéroport a enregistré un trafic en progression de 3,5 %, soit environ 127 140 passagers commerciaux, tiré par la ligne régulière Londres‐Deauville, opérée par Cityjet, qui a enregistré 5 600 passagers sur la période (en progression de 9% par rapport à l’année dernière).

Transition énergétique : deux Régions leaders ! En matière d’énergies, les deux Régions se sont positionnées pour devenir des territoires de référence aux plans national et international. L’éolien off shore figure bien sûr parmi les principaux secteurs d’avenir sur lesquels les Régions normandes se positionnent comme leader avec la mise en place d’une véritable filière industrielle. Dans le domaine des énergies marines renouvelables, plusieurs initiatives sont également engagées. Les deux Régions examinent les pistes de coopération à développer, notamment en matière de Recherche.

Enseignement supérieur et Recherche : les Régions aux avant‐postes ! Suite aux récentes évolutions législatives, les Régions ont désormais un rôle majeur à jouer pour le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elles sont notamment chargées d’élaborer des schémas Enseignement Supérieur Recherche Innovation sur leur territoire. Les régions ont convenu de travailler en parfaite transparence afin d’assurer la cohérence et l’efficacité indispensables de leurs stratégies régionales dans le cadre de l’élaboration de ces schémas. Ils réaffirment par ailleurs leur soutien à la démarche et aux acteurs de la Communauté d’universités et établissements Normandie Université. Dans le cadre de la démarche Vallée de la Seine, les deux Régions rappellent leur forte volonté de travailler avec l’Ile de France.

Tourisme, rayonnement international : « En 2014, la Normandie accueille le monde ». Grâce à des événements majeurs (Normandie Impressionniste et l’Armada) le tourisme normand a connu de très bons résultats cette année. 2014 ne sera pas en reste avec les Jeux équestres mondiaux et le 70ème anniversaire du débarquement des alliés sur les côtes normandes. Sur ces grands dossiers, les Régions travaillent de concert notamment à travers le Comité Régional de Tourisme. Conscients du rôle essentiel du tourisme dans le développement économique ‐le secteur représente 44 000 salariés‐, et pour le rayonnement de la région, elles ont récemment confirmé leurs participations financières au Comité Régional de Tourisme (CRT), véritable bras armé de la politique touristique des deux Régions.

Quelques exemples encore, de coopérations interrégionales :Les deux Régions travaillent ensemble depuis de nombreuses années, sur des projets structurants au service des Haut et Bas Normands

‐ Mise en place de fonds de capital‐risque avec NCI ;

‐ création du fonds d’investissement GO Capital est destiné aux jeunes entreprises innovantes du Grand Ouest afin de leur permettre de se développer. Doté de plus de 30 millions d’euros, il a été créé par quatre Régions du Grand Ouest : Haute‐Normandie, Basse‐Normandie, Bretagne et Pays de la Loire et CDC Entreprises;

‐ Mise en œuvre du Réseau universitaire numérique normand (RUNN) ;

‐ Les deux Régions sont membres de l’association Buy Normandie qui gère cette marque collective de promotion du territoire, de ses entreprises, des ses savoir‐faire (produits et services) ;

‐ Organisation de conférences interportuaires (mutualisation de services) ;

‐ Création du pôle de compétitivité à vocation mondiale Movéo

La grande taille des organisations n'est pas toujours le mieux!

Fusion des communes, regroupement de régions trop petites, regroupement d'universités, création de métropoles .....la grande taille des institutions est devenue le " must" pour un certain nombre de décideurs publics, voir une nouvelle pensée unique : la crise et la rareté de l'argent public, la mondialisation et le besoin d'attractivité, devraient accélérer les regroupements ! Pourquoi ? Elle mérite qu'on y regarde à deux fois, même si à l'heure d'Internet et de la globalisation, le double mouvement d'individualisation et de concentration est puissant.

D’abord regrouper Pour donner plus de visibilité à l'action! mais visibilité pour qui ? Les habitants ou décideurs de Pékin , de New York.... ou les habitants de nos territoires ? La visibilité est sans doute utile mais elle ne doit pas être confondue avec la gouvernance. Des événements ou des équipements culturels ou sportifs contribuent aussi à de la visibilité : le festival de Jazz de Montreux , l'équipe de foot d'Auxerre ont autrement plus contribué à la visibilité de ces villes que leur taille ! Un prix Nobel offre une autre visibilité qu'une croissance sans fin des laboratoires!

Deux autres arguments sont souvent évoqués pour les regroupements : la Mutualisation et la Compétitivité. Si cette logique est évidente pour de gros investissements qui ne peuvent se réaliser sans une base financière solide, elle l'est beaucoup moins pour les coûts de fonctionnement ! Par ailleurs des marchés publics mutualises peuvent éliminer les PME sur la base des prix dans un premier temps, mais réduisent la concurrence dans la durée, et révèlent progressivement des coûts cachés.

Au delà des économies d'échelles incontestables, On le sait toutes les grandes structures révèlent des Coûts cachés : la transversalité nécessaire des projets est soumise a la logique verticale des services. Lorsqu'on compare une ferme agricole de 1000 ha et 10 fermes de 100 ha, les différences sur l'emploi, sur l'environnement et les paysages apparaissent très vite ...

L'Innovation suppose la rencontre, le contact, la spontanéité ... ; elle est plus difficile dans les grandes structures et la création de cercles participatifs pour y remédier partiellement, est très mangeuse de temps et donc couteuse. L’usage, incontournable fréquemment, de gros équipements de recherche, est parfaitement possible dans le cadre de réseaux organisés.

Le Déficit démocratique est accru dans les grandes organisations : 0n ne sait plus qui décide. Il suffit de rappeler les travaux de JKGalbraith sur la technostructure ! Il suffit de voir les difficultés à faire vivre la démocratie dans les grandes villes à travers des conseils de quartiers, d'arrondissement....aux pouvoirs limites!

La Réactivité indispensable exige la proximité car l'éloignement accroît les temps de réaction, d'analyse et de décision ; elle suppose des responsables, des décideurs accessibles ! Le remplacement d'élus par des centres d'appel téléphonique n'est pas l'assurance d'une meilleure réactivité ! Si l'expertise est nécessaire, ne confondons pas le pouvoir de l'expert et celui issu du suffrage universel.

Responsabilité, proximité, coûts cachés, démocratie, capacité d'innovation ....on le voit l'efficacité ne réside pas naturellement dans la grande taille des organisations. L'agrandissement permanent est synonyme d'uniformisation et donc d'appauvrissement : à t on vraiment réfléchi à la "meilleure efficacité" à priori, d'une université de 100 000 étudiants par rapport a une université de 20 000 étudiants ?

Il faut sans doute plutôt appliquer d'autres principes : La Subsidiarité pour bien distinguer ce qui relève du stratégique et de l'opérationnel : privilégions toujours le niveau de décision le plus proche des citoyens aussi longtemps que le niveau supérieur n'est pas plus efficace .La Mise en réseau, plus que la fusion, est la garantie la plus sure d'un meilleur partage de compétences ou des équipements. L'Évaluation permanente est l'autre versant de l'adaptation des organisations: c'est la condition indispensable du choix de la "bonne taille"!

Il faut s'adapter aux projets et non s'enfermer dans des périmètres administratifs, et donc des tailles, qui ne peuvent être efficaces pour tous les sujets. Aucune taille institutionnelle n'est optimale pour tout, et on voit les dangers d'une fuite en avant vers la "grande taille"!

L’Europe dans sa stratégie EU2020 veut promouvoir une Croissance intelligente, une croissance durable, une croissance inclusive : sur chacun de ces points la grande taille n'est pas le meilleur moyen d'y parvenir!

Dans l'organisation de nos territoires, dans la mise en œuvre de la décentralisation, dans l'organisation de nos services publics ou de nos universités , gardons toujours à l'esprit que la grande taille des organisations n'est pas toujours le mieux !

« Les Forums régionaux du savoir » en 2014 !

La Région Haute-Normandie, en partenariat avec Science Action Haute-Normandie, propose tout au long de l’année neuf rendez-vous (un jeudi soir par mois à 20h30) dans l’hémicycle du Conseil Régional : « Les Forums régionaux du savoir ».

Parrainés par Axel Kahn « Les Forums régionaux du savoir » sont ouverts à tous les curieux qui s’intéressent à l’évolution de la recherche et à ses applications dans notre quotidien.

Pour cette 8ème édition, neuf rencontres sont organisées à l’Hôtel de Région ; professeurs, directeurs de recherche, scientifiques, venus de toute la France, aborderont des thématiques diverses et complémentaires : importance des mathématiques, rythmes biologiques, défi des énergies…

L'entrée aux Forums est gratuite mais sur inscriptions, en raison du nombre limité de places. Pour vous inscrire rendez vous sur le site; Télécharger la plaquette de la programmation 2014 .            

Découvrez le programme 2014 ci après :

La moitié des étudiants haut-normands vit chez les parents

Vie étudiante ne rime pas toujours avec indépendance en Haute-Normandie. En 2009, selon une récente note de l’INSEE, près de la moitié des étudiants demeurent chez leurs parents.

Un quart de ceux qui quittent le giron familial vit seul, 13 % en couple. Ils sont près d'un sur dix à choisir la colocation tandis que les communautés (cités universitaires, foyers, etc.) en accueillent 5 %.

L'âge explique le départ du domicile familial, plus que le sexe ou le fait d'avoir un emploi à côté de ses études. Plus de 60 % des étudiants vivent chez leurs parents à 18 ans, encore plus de la moitié à 20 ans, seulement un quart à 25 ans.

Les filles qui ont quitté le domicile familial vivent davantage en couple que les garçons : 15 % des étudiantes partagent leur vie avec quelqu'un contre seulement 9 % des étudiants.Près de la moitié de ceux qui vivent en couple, hommes ou femmes, cumulent un emploi avec leurs études, contre un quart pour les célibataires.

Les étudiants qui habitent seuls sont locataires dans plus de neuf cas sur dix. La grande majorité (83%) vit dans moins de 25 m². Un quart occupe des logements meublés ; ils sont un tiers en France métropolitaine.

Les étrangers résident plus souvent que la moyenne en cités universitaires ou en foyers : plus d'un cinquième des étudiants vivant en communauté sont étrangers, bien que ces derniers ne représentent que 5 % de l'ensemble des étudiants de la région.

Outre l'âge, le degré d'éloignement au lieu d'étude conditionne le départ de l'étudiant du foyer familial. Ainsi, le taux d'étudiants vivant chez leurs parents est élevé en Haute-Normandie, petite région en superficie, où Rouen tient une place centrale. Elle se situe à la cinquième place en France continentale, puisque seuls les étudiants des régions fortement urbanisées de l'Ile de France, du Nord-Pas-de-Calais, de Provence-Alpes-Côte-D’azur et de la Picardie restent davantage chez leurs parents.

" La chimie : Diable ou Bon Dieu ? "

Le dernier forum des savoirs de l’année 2013, organisé par Science Action, se tiendra le jeudi 28 novembre à 20h30 à l'Hôtel de Région Haute Normandie.

Gérard Férey, Directeur de l'Institut Lavoisier à l'Université́ de Versailles-Saint- Quentin-en-Yvelines-CNRS et Membre de l'Académie des Sciences, Médaille d'Or CNRS 2010, viendra parler de chimie : Diable ou Bon Dieu?

Le mot "chimie" désigne à la fois une science et une industrie. Alors qu'elle représente le deuxième bassin d'emploi en France, elle est très (trop ?) souvent décriée, considérée qu'elle est par certains – et souvent à tort comme responsable de nombreux maux actuels.

Le but de cette conférence est de regarder honnêtement ce qu'il en est réellement, examiner sans concession ses défauts et ses qualités pour rétablir une vision largement bafouée actuellement. Ce thème sera illustré par de nombreux exemples, positifs comme négatifs, émanant autant de la recherche industrielle qu'académique, pour permettre à l'auditoire de se faire une idée plus objective de la réalité. L'avenir de la chimie est l'affaire de tous, pour peu qu'ils soient correctement informés.

Ne confondons jamais la science et les usages qui en sont faits !

Pour vous inscrire : cliquer ici

L'ensemble des sessions sera retransmis sur ce site, en direct de l'Hôtel de Région : Cliquer ici pour accéder au direct

Vous découvrirez bientôt sur le site de Science Action , le programme des forums pour 2014!