Il y a sur ces deux moments de l’actualité la marque forte du décalage entre la réalité de la globalisation, notre vécu quotidien, et le pouvoir Politique, ou l’apparence médiatique.
Je ne reviendrai pas sur les différents aspects de « l’échec », du « désastre »,du « fiasco » de Copenhague. Hugo Chavez, président du Venezuela, a raison lorsqu’il dit avec ironie "Si le climat était une banque, on l'aurait déjà sauvé » .Au moins peut-on espérer que ce moment aura fait avancer un peu la conscience citoyenne des affaires du monde.
Mais au delà de cet optimisme forcé, je crois que Copenhague met en pleine lumière les difficultés persistante de notre gouvernance mondiale, de son décalage avec la réalité des affaires du monde.
On pourra accuser la machine ONUsienne, ce « machin » ; Elle existe : moyen d’avancer ou force de blocage ? Il n’est pas facile de décider à prés de 200 pays ! Mais surtout elle survalorise la souveraineté nationale, et devient incapable de porter un intérêt commun de ses membres.
C’est ce décalage entre l’intérêt du monde et l’intérêt national qui montre s’il en était besoin la stupidité aujourd’hui d’un débat sur l’identité nationale, enfermé sur le rejet de l’autre de l’étranger, sur l’immigration.
On a du mal à admettre la puissance du couple Chine/USA ; sans l’accord de ces deux pays, peut on avancer et comment ? Peut on en vouloir à la Chine alors que notre modèle de consommation repose en partie sur son activité économique, que nous voulons qu’elle nous achète airbus, centrales nucléaires, TGV… ?
Peut-on reprocher aux pays émergents de vouloir poursuivre leur développement ? Peut on leur reprocher de voir dans la voiture, le téléphone, l’avion… un idéal de consommation, de développement ? N’est-il pas surprenant de leur tenir un discours de sobriété, de décroissance au moment où ils aspirent à ce « modèle » ? Il nous faut faire un fantastique effort de recherche, d’innovation pour leur transférer des technologies plus propres, plus économes en énergie : c’est notre responsabilité sans laquelle il n’y aura pas de dialogue possible.
Peut-on reprocher l’impossible accord au niveau de la planète, alors que l’Europe n’arrive pas à parler d’une seule fois : on a beaucoup entendu quelques responsables de pays européens, mais peu l’Europe ! Les effets de manche de Sarkozy n’impressionnent personne si l’Europe ne tient pas un même discours !
Ces questions du monde rendent bien dérisoires, décalé, dangereux, ce débat sur l’identité Nationale ; il serait temps de l’arrêter ! Parlons de nos rapports avec la Chine, de nos rapports avec les pays émergents ou du tiers monde, de nos rapports avec nos partenaires européens ; ce sera sans doute plus efficace pour définir ce que nous sommes sur la planète ! Ce serait meilleur service rendre à nos concitoyens pour évoquer notre avenir !
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