Le journal du dimanche évoque dans une de ses dernières éditions, les fuites fréquentes que l’on constate sur les réseaux d’eau. : Un « sandale écologique » n’hésite pas à dire la Secrétaire d’Etat à l’environnement, de son bureau parisien. Un peu rapide !
Tous les réseaux d’eau potable, en fonction de leur ancienneté (certains ont plus de 200 ans !), de la stabilité du sous sol, des difficultés de surveillance (la plupart sont enterrés),d’un laxisme parfois ancien sans doute aussi, laissent passer une partie de l’eau qu’ils transportent. Dans notre Agglomération, les taux de fuite vont de 15% à sur St Léger du Bourg Denis, 18% sur les plateaux Est ou les communes de la rive gauche … à 31% sur Rouen. C’est trop, surtout quand la ressource est rare, mais que l’on se rassure c’est de l’eau propre qui retourne dans la nappe phréatique ! Aucune pollution des sols ! Il ne faut pas confondre les réseaux d’eaux usés et les réseaux d’eau potable !
Bien sur cette eau, qui a été extraite du sol, et qui y retourne, représente un cout d’exploitation. Le cout pour étanchéifier totalement ces réseaux lui est bien supérieur ! A titre d’information, l’Agglo, qui a la compétence « eau » seulement depuis 2005, investit 8 à 10 millions d’Euros par an dans les réseaux d’eau potable (canalisations, forages, changement des branchements en plomb…). Elle gère environ 3000Km de canalisations mais ne peut en remplacer qu’une quinzaine par an. Elle voudrait accélérer ses investissements mais cela a un cout pour l’usager.
L’Agglo renouvelle le réseau en fonction de l’importance des fuites constatées, et des programmes de voierie des communes pour éviter de multiplier les chantiers. La mise en œuvre de la grande communauté d’Agglo pourrait être l’occasion de mettre en place une petite équipe permanente de surveillance des réseaux.
Tous ces investissements sont financés par la redevance (en moyenne 0,2 euro par m3) payée par l’usager sur sa facture. L’Agglo est très attentive à la qualité de l’eau, à la sécurité des approvisionnements, et aussi au prix que paye l’usager. Il y a un équilibre à trouver entre un certain volume de fuites, et un niveau d’investissement !
Il faut toutefois un certain culot à la Secrétaire d’Etat pour appartenir à un gouvernement qui dénonce chaque jour les « dépenses des collectivités », et dans le même temps, « obliger les collectivités à réduire les taux de fuite à moins de 15% », en leur demandant d’investir « 1 milliard et demi d’Euros»…. Sans un centime de l’Etat a-t-elle oublié de préciser !!!
Commentaires