JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

La Région finance l’aménagement de la zone d’activité Aubette-Martainville-Rouen Innovation Santé

La Région a décidé de financer, la requalification de la friche Aubette-Martainville en un pôle d’excellence dans les domaines de la santé et de la recherche médicale.

Ce sont ainsi 1 900 000 € qui seront accordés à la Communauté d’Agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe pour l’aménagement de ce site composé d’une pépinière d’entreprises innovantes, d’une zone hospitalo-universitaire, d’un hôtel d’entreprises et de logements.

Cette opération constituera une opportunité de développement économique et sera un des maillons importants du technopôle Chimie-Biologie-Santé. Ce projet permettra d’intégrer la friche au tissu urbain, de requalifier le site par la mise en valeur les berges de l’Aubette et de créer un pôle d’excellence en matière de santé et de recherche médicale.

La requalification de cette friche devrait également permettre d’accueillir des entreprises innovantes créatrices d’emplois (environ 1500 emplois). Ce programme de réhabilitation respectera par ailleurs les critères environnementaux imposés par le règlement régional c’est-à-dire la gestion de l’eau, la gestion des déchets d’activités et l’éco-gestion.

«Transformer un ancien site industriel en un pôle d’excellence en matière de santé est une belle reconversion. La requalification de cette friche est un projet ambitieux qui a pour but de redynamiser le quartier en accueillant des entreprises innovantes et créatrices d’emploi et de créer un pôle santé d’envergure régional »

Nouvelles organisations : les temps changent avec les nouvelles technologies !

En quelques décennies, avec la montée en puissance des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), le travail s'est de plus en plus déporté hors de l'entreprise, rendant plus floue la frontière entre vie privée et vie professionnelle. Autant de changements qui définissent de nouvelles manières de travailler et de nouvelles articulations des temps.

La formation continue va elle aussi se transformée faisant plus appel au e-Learning. Le nouveau numéro de Travail et Changement, la revue de l’ANACT, aborde ces questions de la révolution numérique qui brouille la frontière vie privée-vie au travail, des repères à reconstruire sur le temps de travail.

L'Illettrisme, un handicap pour l' emploi

Parmi les difficultés dont souffrent certaines personnes, l’illettrisme constitue sans doute l’une des plus limitantes dans la vie professionnelle. Certes, les difficultés de lecture, d’écriture et de calcul n’interdisent pas totalement l’accès à l’emploi. Mais le marché du travail devient de plus en plus sélectif. Un nombre croissant de personnes ne maîtrisant pas les compétences fondamentales – savoir lire, écrire, compter – n’ont plus aujourd’hui accès à des emplois dits non qualifiés.

Par ailleurs, les situations d’illettrisme constituent souvent un obstacle au maintien dans l’emploi. Quand l’entreprise rénove ses technologies, il est souvent trop tard : certains salariés qui connaissaient par cœur leur travail sans plus avoir à lire les consignes voient leur savoir-faire brutalement remis en cause, et sont démunis pour s’adapter aux nouvelles exigences.

Selon l’enquête Information et Vie quotidienne (IVQ) conduite par l’INSEE en 2004, 9 % des personnes âgées de 18 à 65 ans, soit 3,1 millions de personnes, sont en situation d’illettrisme. Parmi elles, 57% sont en emploi.

Dans son rapport «illettrisme et emploi», le Conseil d'orientation pour l'emploi s'est efforcé de faire un point précis de la situation actuelle de l'illettrisme en France. Il décrit les dispositifs et actions de lutte contre l'illettrisme, et notamment les différentes formations accessibles aux personnes en emploi ou aux demandeurs d'emploi. Dans la dernière partie, le Conseil formule un ensemble de propositions pour construire et mettre en œuvre une politique nationale qui mobilise tous les acteurs susceptibles d'intervenir, qui dispose de moyens en conséquence, et qui parvienne à détecter toutes les personnes concernées et à augmenter significativement le nombre des formations réalisées.

Le domaine d’études est déterminant pour les débuts de carrière

Le devenir professionnel des jeunes est lié à leur niveau de diplôme mais dépend aussi beaucoup de leur spécialité de formation. Ainsi, selon une récente étude de l’INSEE, les jeunes titulaires de CAP et de BEP de la production s’insèrent mieux que certains diplômés du supérieur.

De même, les titulaires de DUT-BTS industriels ont souvent des débuts de carrière plus favorables que les titulaires de masters en lettres et sciences humaines.

Pour les niveaux de diplôme allant des CAP-BEP aux DUT-BTS, les spécialités des services débouchent souvent sur des segments saturés du marché du travail, alors que les formations en mécanique, électricité ou informatique sont très prisées par les entreprises.

La dépendance une réforme qui divise

Grand chantier présidentiel, le débat national sur la perte d'autonomie des personnes âgées, qui  doit durer "six mois", a été lancé, mais la Ministre ne sait pas quand il sera bouclé(avant les Présidentielles?). Le Monde a publié plusieurs points de vue différents sur cette question. Faut-il développer les assurances privées ou renforcer la solidarité nationale ?

Pour Claudine Attias-Donfut, il faut choisir la solidarité sociale et se méfier des inégalités du privé. Il faut être moins catégorique, selon François Ewald, et passer de l'assistance coûteuse à l'assurance complémentaire, car ce n'est pas forcément à la sphère publique de gérer le problème. Il y a donc urgence à réformer le système de compensation, insiste Valérie Rosso-Debord, et la politique gouvernementale va dans ce sens. Cessons ce catastrophisme de la droite, lance Charlotte Brun, il faut privilégier la solidarité.

En fait, la dépendance, écrivent Alain Grand, Bruno Vellas et Françoise Forette, est surtout une affaire de prévention, donc il faut agir en amont, car la réponse à la perte d'autonomie, rappelle Thérèse Jonveaux, est autant humaine que médicale.

Quelques rapport de base pour ce débat .....

Une Fac dentaire à Rouen : une nécessité réaliste, et pourtant !

L’idée de créer une faculté dentaire à Rouen devrait aujourd’hui passer du rêve à la réalité : pourquoi ? Le nombre de dentistes en Haute Normandie est le plus faible de toutes les régions françaises : 36 pour 100.000 habitants contre 61 en moyenne en France.

La Haute Normandie est hélas, suivie de près par ses 3 voisines : la Basse Normandie (37 pour 100.000), la Picardie (38 pour 100.000) et le Centre (44 pour 100.000). Ces 4 Régions sont les moins bien dotées de France en dentistes. Un hasard ?

Ou forme-t-on les dentistes en France ? Les 1154 jeunes qui commencent des études dentaires le font dans 12 régions seulement. Mais aucune faculté dentaire dans ces 4 régions du nord- : ouest de la France : rien dans le triangle Rennes/Lille Reims (à l’exclusion de Paris bien sur) ! Au dessus de la ligne Rennes/Grenoble, on retrouve (y compris avec Paris) seulement 44% des places pour 56%de la population.

La création d’une fac dentaire à Rouen est une nécessitée, une question d’équité. Sa dimension pourrait être d’au moins 50 places, car :

- le rééquilibrage entre le nord et le sud de la France correspond, à moyens constants à un déficit de 140 places au nord

- Avec 2,8% de la population la Haute Normandie devrait avoir 33places des 1154 places actuelles ; c’est 63 places, si on ajoute la moitié de la Basse Normandie et de la Picardie.

Le gouvernement s’était engagé en 2006, lors des négociations du contrat de projet signé entre l’Etat et la Région, à créer cette faculté dentaire, dans les 4 ans. On comprend que ce ne pouvait pas être fait tout de suite en 2007, mais on est en 2011, et 177 places ont été crées depuis 2007, et aucun signe n’apparaît !

Le gouvernement parle beaucoup de péréquation pour les dotations de l’Etat aux collectivités locales : et bien qu’il commence par doter les Régions de façon équitable pour les missions qui relèvent de sa compétence !

 

L’Expérience norvégienne des quotas de femmes dans les Conseils d’Administration

Est-il besoin de rappeler qu’il y a bien des domaines ou l’égalité entre les hommes et les femmes est loin d’être réalisée. Toutes les sphères de pouvoir en particulier sont concernées : c’est la question de la parité dans le domaine politique. Dans le domaine économique, combien de conseils d’entreprises sont encore très, voir complètement, masculins.

La question des quotas de femmes dans ces conseils a été récemment soulevée : on retrouve spontanément les mêmes arguments pour ou contre, que pour les assemblées élues. La spécificité de ces assemblées m’amène pourtant à évoquer ici l’expérience intéressante menée depuis quelques années en Norvège. Mais je ne peux pas oublier les arguments contre ces quotas, qui dans ce cas particulier ne manquent pas d’invoquer la bourse ! Même les femmes pourraient faire chuter le CAC 40!!!

Les inégalités sont-elles responsables de la crise?

La question des inégalités dans l’explication, la propagation de la crise ne fait pas de doutes. Mais ce constat ne doit pas exonérer les responsabilités du monde de la finance. Il est toujours difficile lorsque des phénomènes sont corrélés de préciser ce qui est la cause et ce qui est la conséquence. Une revue de quelques points de vue récents.

Selon une étude publiée par le FMI, la montée des inégalités aux Etats-Unis expliquerait aussi bien la crise de 2007 que celle de 1929 . Pourtant, rien n'est fait pour inverser la tendance.  C'est la thèse des économistes Michael Kumhof et Romain Rancière. Dans un article publié fin novembre pour le FMI, ils rapprochent la montée des inégalités de celle de l'endettement des ménages.

Durée du travail : parlez sérieusement des réalités !

Pour information et pour éviter des faux débats je redonne un tableau de l’INSEE, précisant l’importance du Temps partiel et la durée du travail hebdomadaire dans l'Union européenne. La France n’est pas et de loin le pays ou l’on travaille le moins : la durée moyenne effective du travail en 2009 a été de 39,4h !

Le graphique ci-joint que j’avais déjà publié montre clairement la situation comparée de la France et de l’Allemagne : et pourtant, à ce que je sache l’économie Allemande ne se porte pas si mal

Par ailleurs le mouvement de baisse de la durée du travail est continu depuis 60 ans : et les Pays Bas ou l’Allemagne qui travaillaient plus que nous en 1950, travaillent aujourd’hui en moyenne moins que nous.

 J’ai déjà évoqué cette question ici : « Il faut oser débattre des 35heures ! La droite s’emmêle sur les 35 heures et la question de leur suppression. C’est un «acquis important», même si la seconde loi a été souvent «brutale» ; la droite se trompe en en faisant un «bouc émissaire».

Mais il y a un an j’écrivais surtout « l’Urgence : La priorité doit être donnée à la lutte contre le chômage » : un an c’est hélas encore plus urgent

Quelques points de repère pour 2011

L’ONU a déclaré 2011, Année internationale des forêts dont le but est de mettre en lumière la contribution des forêts au développement durable et à l’élimination de la pauvreté. Ce sera aussi l’Année internationale de la chimie, dont on sait l'importance pour relever des défis essentiels dans le monde.

Pour l’Europe, 2011 sera l’année du bénévolat. "Changez les choses, devenez bénévoles !". C’est sous ce slogan que la commission européenne a donné le coup d’envoi de cette année consacrée au bénévolat. Des millions de bénévoles agissent au quotidien pour rendre le monde meilleur. Ces actes renforcent les valeurs fondamentales européennes : solidarité et cohésion sociale. Trois européens sur dix participent à des activités de bénévolat dans des formes très diverses. Cette année européenne, destinée à mettre en lumière leur travail et à susciter des vocations. Vaste programme !

Mais 2011 devrait être aussi l’entrée de l’Estonie dans la zone Euro : on voit ainsi année après année des pays qui entrent effectivement dans l’Euro, mais il y a toujours des personnes qui s’agitent pour la sortie, croyant que c’est une solution à la crise ! Parole !

La commission a arreté son programme de travail pour 2011 : il concerne des choix importants  pour l'avenir,sur les fonds européens, le budget, la PAC..

Au delà de ces célébrations institutionnelles je n’oublie pas les nombreuses interrogations qui demeurent sur la crise.

Mais en 2011, il sera souvent question de 2012, et de la préparation des Présidentielles : est il besoin d’insister sur l’enjeu!