Les réformes engagées en matière de handicap et de dépendance font référence à l'idée d'instaurer un «cinquième risque » au sein de la protection sociale, qui serait consacré à l'ensemble des limitations d'autonomie, après la maladie,les accidents du travail, la famille,et les retraites.
Annoncé lors de la campagne présidentielle et appelé de ses vœux par le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), ce cinquième risque aurait vocation à constituer « un nouveau champ de protection sociale », en ouvrant à tous ceux qui en ont besoin quel que soit leur âge « un droit universel à la compensation pour l'autonomie », c'est-à-dire au financement d'un plan d'aide personnalisé établi en fonction de leurs besoins.
Cette idée dérive des conceptions sociales du handicap promues notamment par l'OMS, selon lesquelles c'est l'environnement des personnes en situation d'autonomie limitée qui est principalement à l'origine des problèmes de participation sociale auxquels elles se heurtent : l'application d'un « principe de compensation » serait alors le moyen de restaurer l'égalité des chances et de leur permettre une intégration pleine et entière dans la société (mainstreaming), avec une liberté de choix de leur parcours de vie.
Dans un article percutant , Mireille ELBAUM , Professeure au CNAM , revient sur cette question de plus en plus sensible dans le contexte difficile des finances publiques que nous connaissons aujouird’hui.
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