JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Législatives : un bon résultat qui reste à confirmer!

Les résultats des législatives donnent bien des motifs de satisfaction, mais ils restent à confirmer car tout est encore possible!

 Motifs de satisfaction bien sur avec les résultats sur ma commune de Deville ou Valérie Fourneyron pour le PS, atteint 47%.

Motifs de satisfaction pour les résultats d'Aurelie Felipetti ou de Stéphane Le Foll, par exemple , qui virent largement en tête dans des circonscriptions pourtant à droite!

 Motifs de satisfaction car on sent bien que les électeurs ont voulu confirmer leur choix des Présidentielles , et la gauche arrive nettement en tête dans notre pays.

Mais n'oublions pas le niveau d'abstention dramatiquement élevé, ou encore le niveau du Front National même si son résultat est en deçà de ce que l'on pouvait redouter.

Je redis ici , mon regret de voir disparaître des leaders d'opinion qui ont appelle à voter pour François Hollande, et devraient avoir leur place dans notre Assemblée Nationale, même si je ne partage pas leurs démarches ! Face aux difficultés à venir le rassemblement le plus large est nécessaire : notre système électoral ne le facilite pas en dépit de ce que l'on pourrait croire , car il ne faut pas confondre la majorité numérique et la majorité des idées.

 Le rassemblement n'exclut pas la diversité : quand un système étouffe les minorités, il risque l'explosion et éloigne un nombre croissant de nos concitoyens de la vie politique! C'est vrai pour nos institutions, c'est vrai pour les partis!

 Restons modestes : n'oublions pas tout ce que la droite à perdu entre les deux tours en 2007! Il faut encore voter dimanche prochain , car le changement ne pourra durablement s'operer que si François Holllande dispose d'une majorité à l'Assemblée, ce n'est pas encore le cas .Il faut voter partout pour le candidat de gauche arrivè en tête et faire voter pour lui.

L'abstention Aux élections législatives (Rue89) :

 

 

Législatives 2012 : résultats sur Déville

     Voici les résultats obtenus sur Déville pour ce premier tour des législatives 2012:

   INSCRITS :   7079  

     VOTANTS :   3625 soit   51,21% de participation (53,36% en 2007)

        EXPRIMES : 3597

1 CHARUEL Véronique  :    24 soit 0,67%                               2 GOUPIL Carine (front de gauche) : 277 soit 7,70%

3 GRENOT Cyrille (UMP-NC) :  662 soit 18,40%                        4 BESSON Pierre : 22 soit 0,61%

5 PENNELLE Guillaume (FN) :   654 soit 18,18%                       6  MARTOT Stéphane (verts) : 109 soit 3,03%

7 FOURNEYRON Valérie (PS) :   1688 soit  46,93%                 8 POLIN Didier (Modem) :  66 soit 1,83%

9 MARIN José  (NPA) :  14 soit 0,39%                                     10 SOURD Benoit :  28 soit 0,78%

11 BRISSARD Hervé :   11 soit 0,31%                                       12 FOISSEY Valérie (LO) : 35 soit 0,97%

13 PLOUCHARD Isabelle : 7 soit 0,19 %                                    14 QUENEHEN Marie Pierre : 0

Véronique MOINET : une candidate de rassemblement réussi !

Hier lors de notre rencontre des bloggeurs, nous avons reçu Véronique MOINET, candidate écologiste dans la seconde circonscription. Dans le cadre de l’accord nation PS /Verts, elle porte à la fois les couleurs du PS et des verts, et il faut le dire, avec un certain succès.

Cet accord dont on peut discuter, est fait pour corriger l’absence de proportionnelle et permettre une représentation des verts à l’Assemblée Nationale. C’est assez légitime mais ce n’est pas facile de rassembler des cultures différentes, des pratiques différentes et On le voit dans de nombreux endroits cet accord passe mal. Avec elle et sans doute grâce aussi à de nombreux militants de ce territoire, les choses se passent bien, même si inévitablement certains électeurs des deux familles de pensée se sentiront orphelins. Il y a sans doute deux raisons à cela assez fortes :

D’une part Véronique MOINET est une chercheuse scientifique (thèse de doctorat en biochimie sur les cancers) et elle n’est pas dans l’idéologie : elle exprime des questionnements et n’a pas des réponses toutes prêtes à tout ; elle écoute et dit avoir beaucoup appris dans ces rencontres de campagne (très active sur le net qui est « utile » pendant les campagnes, elle apprécie aussi la rencontre et le débat) ; Elle n’a pas de solution toute faite « A priori » !

D’autre part elle inscrit totalement sa campagne dans le programme de la majorité présidentielle, et défend « le programme commun » qui a été arrêté ; elle met en avant ces choix commun, ce qui ne veut pas dire qu’elle abandonne ses convictions écologistes. Ainsi, très honnêtement, elle ne trouve pas opportun aujourd’hui, les déclarations de Cécile Duflot sur la dépénalisation du cannabis.

 Son enracinement Brayon est fort et l’amène à porter certains sujets comme l’école ou la médecine en milieu rural, la problématique de l’eau, l’agriculture biologique. Elle regrette l’éclatement du Pays de Bray en trois circonscriptions ce qui contribue à une perte d’identité de ce territoire. En retour cela l’éloigne des problèmes urbains qui pèsent pourtant fortement en poids de population dans la circonscription.

Pour elle, le député doit défendre une politique nationale à partir des réalités du terrain mais n’a pas a tranché des débats locaux : piscine de Franqueville, contournement Est…

Son ambition : « Un monde plus sobre (pas de décroissance), plus juste… » !

Un “non” massif au cumul des mandats

Les Français plébiscitent les mesures envisagées par François Hollande pour limiter le cumul des mandats, selon une enquête Ifop pour Acteurs publics.

 Les décisions promises sur le cumul des mandats sont en effet plébiscitées, toutes catégories et toutes tendances politiques confondues. Plus de 9 personnes interrogées sur 10 (92 %) approuvent l’engagement (n°48) pris par le chef de l’État d’interdire à un député ou à un sénateur de cumuler ses fonctions avec un mandat exécutif local (maire, président de conseil régional, de conseil général, de communauté de communes, de communauté urbaine, etc.).

Si, chez les sympathisants PS, le taux d’approbation est de 99 %, il atteint 84 % chez les sympathisants UMP, un taux très important concernant une mesure proposée par le Président Hollande.

 La deuxième partie du questionnaire révèle des critiques fortes à l’égard des situations de cumul. La question de la disponibilité des élus accaparés par plusieurs mandats arrive en tête des préoccupations des personnes interrogées. 91 % sont “tout à fait d’accord” ou “plutôt d’accord” avec l’affirmation selon laquelle “le cumul des mandats empêche l’élu de se consacrer pleinement à ses mandats et favorise l’absentéisme”. La crainte du conflit d’intérêts est par ailleurs soulignée par l’enquête. Les Français sont également d’accord à 83 % avec l’affirmation selon laquelle “le cumul des mandats permet de faire carrière en politique et assure aux élus une certaine sécurité professionnelle”.

En rejetant le cumul des mandats, les Français exprimeraient donc aussi un rejet des carrières politiques. Toutefois certains élus mettent souvent en avant le fait que cumuler un mandat de parlementaire et un mandat exécutif local permet de rester proche du terrain et donc des préoccupations des gens. Les personnes interrogées sont partagées sur ce point : 53 %  partage cet avis contre 47 %.

La troisième et dernière question de l’enquête conforte, là encore, les prises de position de François Hollande. L’engagement selon lequel un membre du gouvernement doit l’être à temps plein est massivement approuvé. 91 % des personnes interrogées sont “tout à fait favorables” ou “plutôt favorables” à ce que tout ministre, ministre délégué ou secrétaire d’État démissionne de ses mandats locaux dès qu’il est nommé.

Cette approbation massive dépasse les clivages politiques puisque le “total favorable” grimpe à 95 % chez les sympathisants PS et à 87 % chez les sympathisants UMP. L’argument selon lequel les ministres doivent entièrement se consacrer à leur tâche ministérielle en période de crise relève aujourd’hui de l’évidence.

Par ailleurs j’avais déjà évoqué cette question ici, sur les conditions de mise en œuvre de ces règles, dans le cadre des débats du PS . Rappelons enfin que, conformément au vote fait lors du conseil national sur la rénovation du 8 juin 2010, les candidats aux législatives soutenus par le PS, en charge d’un exécutif (Maitre, …) se sont engagés, lors de leur désignation, à renoncer à cet exécutif au plus tard en septembre 2012 (Circulaire 1382 du 10 juin 2011).

Téléchargement Texte sur le cumul voté lors du conseil national sur la rénovation du 8 juin 2010

Diversité des origines, parité Hommes/Femmes, à quand la "parité" sociale ?

Alors que les employés et les ouvriers représentent plus de la moitié de la population active, seul 1% des députés proviennent de leurs rangs. A l’inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 59 % de l’ensemble. Avec les professions libérales, ils forment les trois quarts des députés.

C’est le constat préoccupant que fait l'Observatoire des inégalités. Préoccupant car inévitablement les préoccupations des uns et des autres ne sont pas les mêmes, et comment s’étonner après de la coupure entre les élites et le peuple. : «L’assemblée nationale : miroir déformé ou microcosme  » comme le demandait Dominique Andolfatto dans la revue politique et parlementaire?

Si cette situation n’est pas nouvelle, et je l’ai déjà évoquée ici , elle empire d’élection en élection : il y avait 98 Députés ouvriers ou employés en 1945 (pour 522 Députés) contre 31 en 1981 (pour 491 députés) et seulement 10 en 2007 (mais pour 577 députés !)

Pour se faire élire, il faut pouvoir mobiliser des moyens importants, notamment financiers. Il est préférable d’appartenir aux réseaux du pouvoir, et de plus en plus, trop d’élus sont d’anciens de cabinet ou des permanents de partis. Mais il faut aussi savoir et oser s’exprimer en public, notamment. Toutes ces compétences vont souvent de pair avec un bon niveau de diplôme et un niveau de vie suffisant. Il faut aussi pouvoir être candidat, c’est-à-dire y consacrer de longues heures au-delà de son temps de travail.

Enfin, il faut assumer le risque d’un "retour sur terre" difficile en cas de non réélection. Dans ce domaine, les catégories les plus avantagées sont les fonctionnaires - qui peuvent se mettre en disponibilité - et les indépendants qui peuvent faire gérer leurs affaires par un tiers (par exemple les médecins ou les avocats). Enfin, les partis politiques ne sont plus des partis de masse, ils rassemblent des militants d’origine sociale très supérieure à la moyenne du pays.

Alors que la parité entre les sexes occupe largement et légitimement  le débat public, peu nombreux sont ceux qui s’inquiètent de l’immense sous représentation des groupes sociaux les moins favorisés. Pourtant, cette quasi absence de représentation n’est pas, comme pour les femmes, sans conséquence sur les politiques publiques mises en œuvre. Cette question ne peut pas être ignorée dans une réflexion sur le statut de l’élu et le cumul !

Législatives : Valérie Fourneyron en réunion publique, ce soir à Déville

J’accueillerai ce soir Valérie Fourneyron dans le cadre des élections législatives, comme je l’avais fait le 11 avril avant les élections présidentielles.

A l’issue de la première mi temps, la gauche mène depuis l’élection de François hollande ; Pour gagner le match, il faut gagner les législatives!

Rien ne peut vraiment changer sans une nouvelle majorité au parlement, même si déjà le « climat général » s’est modifié : On n’est plus dans le superficiel, dans l’agitation permanente ; on n’est plus dans la stigmatisation de quelques uns au détriment de l’intérêt général !

Le fonctionnement de nos institutions démocratiques dans la perspective des législatives

Les élections législatives prochaines permettent d’évoquer plusieurs aspects du fonctionnement de notre démocratie: role du parlement, cumul des mandats, role du conseil , concentration des pouvoirs ...

 D’abord sur le rôle du parlement. Dans un essai intitulé  "Peut on revaloriser le Parlement Français?",  la fondation Jean Jaurès s’interroge sur la révision constitutionnelle de 2008 et les réformes souhaitables .La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, est la plus importante que la Vème République ait connue, que l’on se place dans une perspective quantitative (pour le nombre d’articles modifiés, 47, relatifs au parlement, au président, au gouvernement et aux rapports des citoyens avec l’administration) ou politique.  Téléchargement Peut-on revaloriser le parlement français

L’un des objectifs majeurs, et sans doute le principal, de cette réforme était de revenir sur l’abaissement du parlement dont on a coutume de dire qu’il était voulu par les rédacteurs de la Constitution de la Vème République. La première partie de cet essai retrace la genèse de cette révision constitutionnelle, en montrant comment on est passé d’une relative unanimité entre les partis sur la nécessité d’une révision à des divergences partisanes claires quant à ses modalités concrètes. Témoignages et opinions des députés (300 entretiens menés) sont dans un second temps confrontés avec des données objectives sur l’impact de la révision sur le travail législatif. Enfin, pour mieux saisir ce qui nourrit l’insatisfaction des députés par rapport à la réforme de 2008 et à sa mise en œuvre, leurs propositions pour améliorer l’organisation du travail parlementaire sont reprises dans la dernière partie de l’ouvrage.

Le second document que je présente ici concerne le cumul des mandats : Faut-il abolir le cumul des mandats ? Dans cette étude du CEPREMAP Laurent Bach montre combien l’accumulation de mandats locaux par les parlementaires est une spécificité française, non pas du fait de la pratique elle-même mais plutôt de son intensité, à la fois quantitative puisque plus de quatre députés sur cinq s’y adonnent, et qualitative puisqu’un tiers d’entre eux détiennent des mandats exécutifs particulièrement prenants.

À l’aide de données électorales et parlementaires collectées pour la période allant de 1988 à 2011, il montre pourtant dans cet opuscule que le cumul des mandats a des conséquences dramatiques sur le fonctionnement du Parlement, non seulement en terme de présence mais aussi en terme qualitatif : les députés qui cumulent concentrent leurs activités au palais Bourbon sur les sujets qui touchent soit à leur circonscription soit à la gestion des collectivités locales.

Comment expliquer un tel bilan : D’une part, le cumul serait le reflet d’une complémentarité, naturelle ou non, entre mandat local et mandat national et l’on peut donc y voir une approche « féodale » du cumul. D’autre part, le cumul pourrait n’être en fait que le résultat d’une compétition acharnée qui porte les hommes politiques les plus charismatiques à briguer plusieurs mandats Quels que soient ses attraits pour les électeurs de la circonscription, le cumul pose problème car ce sont les activités auxquels ces électeurs sont le moins sensibles qui sont « oubliées » par les députés qui cumulent, au détriment de la communauté nationale prise dans son ensemble. C’est cette tragédie du bien public qu’est le Parlement qui justifie une régulation du cumul par la loi.

En la matière, beaucoup a été dit et proposé depuis le début des années 1980, mais en définitive, seule l’instauration du mandat unique est, pour Laurent Bach, à même de changer les moeurs politiques en la matière. Les effets du cumul à l’Assemblée nationale sont aussi le révélateur d’une absence d’intérêt pour le rôle parlementaire, qui devrait être corrigée par une plus grande transparence et une plus forte mise en valeur du travail individuel des députés.

Dans un troisième document, Robert Badinter revient sur « L'exception française de trop » à propos de l'insoutenable paradoxe de la présence à vie des anciens présidents de la République au Conseil Constitutionnel.

Enfin Guy Carcassonne évoque la question de « Tous les pouvoirs » : Si la gauche gagne les législatives, elle aura tout: la droite a déjà connu cette situation sans que nul ne s'en Inquiétât vraiment. Le système est ainsi conçu que les Français, après avoir élu leur président, disposent de la capacité de calibrer la marge qu'ils lui accordent. Ils peuvent donner à François Hollande, au choix, une majorité relative ou absolue, étroite ou large, une majorité composite ou une majorité que les socialistes atteindraient seuls.

Hubert Wulfranc : un pied dedans, un pied dehors!

Candidat aux législatives dans la 3ème circonscription pour le Front de gauche, Hubert Wulfranc rencontrait hier les blogueurs. Sans se départir de son côté "titi", qui en font un personnage plutot sympathique, cet "enfant du communisme municipal" comme il se définit lui même, Maire de Saint Étienne du Rouvray, explique sans détour ce qu'il veut .

Pour lui, il n'est pas question de se situer dans la majorité Présidentielle a l'issue de l'élection de François Hollande ,même si ,bien sur le désistement républicain doit continuer à fonctionner. Élu, il n'exclurait pas de voter des textes qu'il estime utile, mais au coup par coup. Il estime que les propositions faites à ce jour sur le pouvoir d'achat, les retraites, sont totalement insuffisantes.

À la question sur la participation de Ministres communistes au gouvernement il répond qu'il n'y est pas favorable. Lorsque je lui dis que les Ministres communistes qui ont siègé dans des gouvernements de gauche ( Fiterman, Lepors , Ralite, Buffet...) ont souvent laissé un bon souvenir, il me reprend avec un petit sourire malicieux "un bon souvenir seulement"!

En fait Hubert Wulfranc ne voit d'avenir que dans le mouvement social! De ce point de vue il se réjouit de l'effet Melenchon, qui ramène dit il , vers le PC des électeurs qui l'avait abandonné ! (on verra dans le long terme!). Tout juste admet il être un peu "bousculé" par certains mouvements liés à l'environnement ou au sociétal : mais d'ajouter aussitôt que la vraie lutte pour l'environnement , on la trouve au centre de triage du fret à Sotteville, chez Petroplus, mReal ou Renault.

Croit il alors dans ce qu'il fait dans sa commune? À peine, car il ne veut pas plus de décentralisation, il plaide surtout pour un État fort et se présente comme un Jacobin forcené. Il veut toutefois qu'impérativement la commune reste le lieu premier de la démocratie locale, et n'est pas favorable à l'élection des délégués intercommunaux.

Les dossiers locaux auxquels il marque un intérêt particulier : l'abrogation du décret sur les 44t pour les camions , contraire au développement du fret ferroviaire, un nouveau plan de rénovation urbaine , et ...un grand stade de foot pour notre agglomération (!)

Un débat sympathique , plutôt traditionnel ( un "nouveau monde arrive? peut être? mais une régression sociale sans précédent et des inégalités accrues" ) qui n'éclaire pas totalement sur la nouvelle majorité de gauche dont on a besoin , après l'élection de François Hollande .

Rythmes scolaires : un débat nécessaire car complexe, qui doit se faire aussi avec les communes!

La semaine de 4 jours dans les écoles, à été imposée par Sarkozy sans concertation en 2008 : c'est une erreur pour les enfants, que j’ai dénoncée ici à plusieurs reprises, et l'objectif de revenir à une meilleure organisation des Rythmes scolaires est juste. Les journées d’école, notamment en primaire, sont trop longues : 6 heures, voire plus, en moyenne !

De nombreux rapports ont fait état des difficultés de la situation actuelle : le comité de pilotage sur les rythmes scolaires en juillet 2011 dénonçait cette situation exceptionnelle de la France en Europe et examinait un rééquilibrage de la journée, de la semaine de l’année avec la question des vacances scolaires.

Mais c’est un sujet complexe et il faut prendre le temps de construire un scénario viable : la concertation est nécessaire avec les enseignants bien sur, les parents d'élèves évidemment, les professionnels du tourisme car l’enjeu est considérable, mais aussi avec les collectivités locales.

 N'oublions pas en effet que des dispositifs ont été mises en place par elles pour accueillir les enfants (accueils de loisirs, garderies, école de musique...), et que les collectivités mettent à disposition des écoles de nombreux personnels (ATSEM, personnels d'entretien, personnels de restauration, garderies périscolaires,...) : c'est plus de 50 personnes qui travaillent dans les écoles dans ma commune de Deville.

Il faut que les changements d'organisation du travail que cela implique dans les communes puissent être discutés. Le choix du mercredi ou du samedi n’est pas neutre sur le rythme biologique des enfants. On ne peut imaginer que ce choix soit un choix communal, comme cela a pu être envisagé, pour ces raisons qui dépassent les limites administratives, mais aussi parce que la cohérence est nécessaire entre communes voisines Le choix de finir à 15h doit poser clairement la question de l’accueil des enfants dont les parents travaillent !

Par ailleurs chacun voit bien que de nombreuses femmes se sont organisées dans leur entreprise ou administration pour disposer de leur mercredi : tout changement sur les rythmes scolaires aura des répercussions sur cette organisation du temps partiel. C’est donc la vie de nombreuses familles qui sera modifiée.

De nombreuses activités culturelles (ateliers loisirs, école de musique...) ou sportives (activités Usep, championnats sportifs...) devront s’adapter.

Le premier ministre a été très précis sur ce point, la concertation aura lieu, et c’est tant mieux, avant un arbitrage!

Face à Mélenchon, Bayrou : stupidité, intolérance ou inélégance?

François Hollande a gagné parce qu'il a su construire un large rassemblement autour de sa candidature. Il faut maintenant construire une majorité au parlement pour soutenir la politique sur laquelle il s'est engagé devant les Français. Il faut donc continuer à rassembler tous ceux qui, dans leur diversité, ont contribué à ce changement

Le parti socialiste a conclu un accord avec le parti des verts, leur réservant ainsi plus de 60 circonscriptions. C'est dans son principe compréhensible si on veut que ce courant de pensée soit présent à l'assemblée nationale ce que ne permet pas le scrutin majoritaire, même s'il faut reconnaitre que cette méthode peut conduire des électeurs socialistes à s'éloigner pour ne pas faire un choix qui n'est pas le leur. La méthode choisie par la direction du parti socialiste est plus discutable : décision d'en haut sans concertation avec le terrain alors qu'un tel choix implique négociation et explication. De même le choix du nombre de circonscriptions (plus de 60) peut surprendre alors qu'Eva Joly n'a fait que 2,3 %. Soit, c'est fait, il faut faire avec, même si je comprends les réticences qui se manifestent ici ou là!

Mais là où je ne comprends plus c'est la fermeture sectaire qui se manifeste tant à l'égard de François Bayrou que de Jean Luc Mélenchon, qui ont fait respectivement 9,13% et 11,10%: l'un comme l'autre ont largement contribué à la victoire de François Hollande par leur prise de position entre les deux tours, et les reports de voix qui s'étaient portés sur leur candidature ont été plus que significatifs. Sur les 7.250.000 voix qu'ils ont obtenues, on peut estimer que prés de 4 millions d'entre elles se sont reportées sur François Hollande (sur les 18 millions qu'il a obtenus). Ils l'ont fait dans des formes qui leur appartiennent mais sans ambiguïté. L'UMP est d'ailleurs claire sur sa volonté de les battre aux législatives. Pourquoi alors leur opposer un candidat dans la circonscription où ils se présentent?

Quelle stupidité, quelle intolérance, quelle inélégance, de refuser l'élection des porte paroles de deux courants de pensée qui ont largement contribué à l'élection de François Hollande, en présentant des candidats contre eux. Alors que le nouveau gouvernement veut légitimement introduire une dose de proportionnelle, la direction du Parti Socialiste avait la, l'occasion de montrer clairement sa volonté de faire vivre le pluralisme républicain, sans hégémonisme, sans contrepartie. Elle n'a pas saisi cette occasion, nous risquons de le payer cher plus tard, s'ils ne devaient pas être élus, quels que soient les désaccords que l'on puisse avoir avec eux. Ceci, sans compter les réactions que peuvent avoir leurs électeurs dans les circonscriptions ou le rassemblement de tous sera nécessaire pour gagner aux législatives.