Nous avions évoqué ici même deux temps importants de la démocratie en Europe : l’élection du Président de la République en Finlande, et le référendum en Croatie sur l’adhésion de ce pays à l’Union Européenne. La Fondation Robert Schuman nous donne les résultats de ces votes dans ces deux pays ce 22 janvier.
Le candidat conservateur arrive largement en tête du 1er tour de l'élection présidentielle en Finlande. Comme prévu par toutes les enquêtes d'opinion, Sauli Niinistö, candidat du Rassemblement conservateur (KOK), parti du Premier ministre Jyrki Katainen, est arrivé largement en tête en recueillant 37% des suffrages. Il devance l'écologiste Pekka Haavisto (Verts, VIHR) qui a obtenu 18,8% des voix. Paavo Väyrynen (Parti du centre, KESK) a recueilli 17,5%, Timo Soini, leader du parti populiste des Vrais Finlandais (PS) 9,4%, et le candidat du Parti social-démocrate (SPD), l'ancien Premier ministre (1995-2003) Paavo Lipponen seulement 6,7%.
La participation s'est élevée à 72,7% . Les deux candidats pro-européens sont donc arrivés en tête et se retrouveront le 5 février pour le 2e tour. "Les politiques pro-européennes et le soutien à l'euro ont reçu une large approbation des électeurs" a déclaré Sauli Niinistö à l'issue de l'annonce des résultats. L'Europe, la crise de la zone euro et celle de la dette ont été au cœur de la campagne électorale. Sauli Niinistö comme Pekka Haavisto (et Paavo Lipponen) ont défendu l'Union européenne et insisté sur l'ancrage européen de la Finlande dont l'économie est très dépendante de ses exportations.
Le président de la République ne possède, en Finlande, que des compétences limitées. Pour la première fois dans l'histoire du pays, la "gauche" ne sera pas représentée au 2e tour de l'élection présidentielle
Les Croates approuvent l'entrée de leur pays dans l'Union européenne. Les trois quarts des électeurs (66,67%) ont voté en faveur de l'adhésion quand 33,33% ont répondu "non" à la question qui leur était posée ("Approuvez-vous l'adhésion de la République de Croatie à l'Union européenne ?"). La quasi-totalité des partis politiques croates étaient favorables à l'adhésion. Les élus de gauche et de droite avaient fait campagne sur le fait que l'entrée de Zagreb dans l'Union européenne allait apporter "un environnement financier et macroéconomique stable et un système juridique efficace" et "relancer le développement de l'économie".
Le traité d'adhésion de la Croatie doit maintenant être ratifié par les 27 Etats membres avant le 1er juillet 2013, date à laquelle Zagreb deviendra la deuxième des six anciennes Républiques de l'ex-Yougoslavie à rejoindre l'Union européenne.
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