Le 22 janvier prochain, soit le troisième dimanche de janvier comme le veut la tradition, un peu plus de 4,4 millions de Finlandais sont appelés aux urnes pour désigner le successeur de Tarja Halonen à la présidence de la République. La chef de l’Etat sortante, élue la première fois le 6 février 2000, ne peut se représenter, la Constitution interdisant au président de la République d’exercer plus de deux mandats consécutifs.
L’élection présidentielle, est , selon une note de la Fondation Robert Schuman, le plus populaire des scrutins en Finlande. La participation est en moyenne de 80%, soit environ dix points au-dessus de celle enregistrée traditionnellement aux élections législatives. Les Finlandais apprécient ce vote beaucoup plus personnalisé que les élections législatives où ils doivent se prononcer pour une liste de personnes et donc davantage pour un parti politique.
Selon Pekka Perttula, rédacteur en chef du journal Suomenmaa, l’élection présidentielle des 22 janvier et 5 février constituera un tournant comme l’a été celle de janvier 1982. Cette année-là, Mauno Koivisto (Parti social-démocrate, SPD) l’avait emporté et marqué la fin de la prédominance du Parti du centre sur la vie politique finlandaise, initiant un cycle de 30 ans de présidence social-démocrate (Martti Ahtisaari (SPD) a succédé à Mauno Koivisto le 6 février 1994 à la tête de l’Etat et Tarja Halonen à Martti Ahtisaari le 6 février 2000).
La crise de la zone euro et de la dette en Europe s’est logiquement imposée comme l’un des thèmes principaux de la campagne électorale présidentielle, mais on retrouve aussi au cœur des débats, comme souvent, la question de l’adhésion à l’OTAN.
Grand favori de l’élection présidentielle, Sauli Niinistö , candidat du Rassemblement conservateur (KOK), doit affronter deux fronts d’opposition : le camp anti-européen, qui rassemble le populiste Timo Soini, leader des Vrais Finlandais, et le centriste Paavo Väyrynen , Parti du centre (KESK) , ainsi que l’opposition de gauche, importante mais fragmentée.
Selon la dernière enquête d’opinion rendue publique le 15 décembre dernier par la chaîne de télévision YLE, Sauli Niinistö recueillerait 40% des suffrages lors du 1er tour de scrutin le 22 janvier. Il bénéficie d’une large avance sur ses rivaux ; Paavo Väyrynen arriverait en 2e position avec 9% des voix ; Timo Soini , recueillerait 7% des suffrages ; et chacun des autres candidats moins de 6%. Pekka Haavisto, candidat des Verts (VIHR), Paavo Lipponen, candidat du Parti social-démocrate, Eva Biaudet, candidate du Parti du peuple suédois (SFP), et Paavo Arhinmäki, candidat de l'Alliance des gauches (VAS), et Sari Essayah, candidate du Parti démocrate-chrétien (SKL).
On notera toutefois, que la proportion des personnes interrogées déclarant ne pas encore avoir fait leur choix a considérablement augmenté ces dernières semaines. Le pourcentage s’établit à 25%. Selon tous les sondages, Sauli Niinistö devrait être élu lors du 2e tour le 5 février 2012.
réflexion intéressante car donne des infos sur comment cela se passe ailleurs avec une lecture française
Rédigé par : René | 03 janvier 2012 à 00:57