JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Le septième CONGRÈS INTERNATIONAL DE NEUROENDOCRINOLOGIE s'ouvre à Rouen

Le 7ème congrès international de neuroendocrinologie se déroule du 11 au 15 juillet 2010 dans la capitale régionale. C’est un évènement exceptionnel pour la communauté scientifique: ce congrès international de neuroendocrinologie n’a lieu que tous les quatre ans, d’un continent à l’autre, à tour de rôle.

Après Pittsburgh aux Etats-Unis en 2006, il aurait dû logiquement être accueilli sur le continent asiatique cette année. La ville japonaise de Kobe était candidate mais c’est finalement Rouen qui a convaincu l’International neuroendocrine federation (qui fédère les sociétés nationales d’endocrinologie). Elle accueillera donc les quelque 74 conférenciers, de plus de 50 nations différentes.

L’invité d’honneur de ce congrès est le Pr Roger Guillemin (franco-américain), Prix Nobel de médecine et l’un des fondateurs de la neuroendocrinologie. Seront abordés durant la semaine : le contrôle de la reproduction, les réactions de l’individu face au stress, l’obésité et les désordres alimentaires, la chimie du cerveau (hormones)

Le Pr Hubert Vaudry, Directeur de l’Institut fédératif de recherches multidisciplinaires sur les peptides, s’est vu confier la présidence du Comité local d’organisation : « la neuroendocrino¬logie est une discipline jeune : elle est la science de l’interface entre le cerveau et les glandes produisant des hormones. Elle étudie le contrôle par le cerveau de nos sécrétions hormo¬nales, les actions des hormones sur le cerveau et la production des hormones par le cerveau…Concrètement, elle vise à développer des traitements de certaines pathologies liées à la reproduction, au stress et aux troubles du comportement alimentaire.»

C’est l’occasion de montrer la qualité de la recherche scientifique qui se fait dans notre Région , l’occasion de montrer l’utilité de l’argent public sur ces secteurs de pointe. Chaque année, la Région consacre près d’1 million d’euros au soutien à la recherche sur les neurosciences.

 Le laboratoire du Pr Hubert Vaudry hébergé dans des locaux aujourd’hui vétustes, élira domicile dans un bâtiment neuf sur le campus de Mont-Saint-Aignan, avec d’autres laboratoires partenaires : le bâtiment de recherches biologiques et biomédicales - B² (neurosciences) devrait être livré en 2012. Sa construction est en grande partie financée par la Région (à hauteur de 20,7 millions d’euros sur 32 millions au total) et par des fonds européens.

Depuis trois ans, Hubert Vaudry et son équipe sont associés au laboratoire d’études moléculaires et pharmacologique (INRS-Institut Armand Frappier) de l’Université du Québec à Montréal, dirigé par Alain Fournier. Ils ont créé le laboratoire international associé Samuel de Champlain. Concrètement, les deux équipes travaillent sur certaines maladies du cerveau, dites neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson), sur les accidents vasculaires cérébraux et sur les effets neurotoxiques de l’éthanol.

Un Moment fort du congrès sera la conférence ouverte au public à la Halle aux toiles à Rouen, le dimanche 11 juillet, de 19h30 à 21h30 sur le thème : « Le cerveau a-t-il un sexe ? »

Programme Erasmus : un pas vers une plus grande mobilité des étudiants

Pour l'année universitaire 2008/2009, c'est près de 200 000 étudiants de l'enseignement supérieur qui ont bénéficié du programme Erasmus et d'une bourse pour étudier ou se former à l'étranger. Cela représente concrètement une augmentation globale de 8,7% par rapport à l'année universitaire 2007/2008, ce qui porte à plus de deux millions le nombre de jeunes européens qui ont bénéficié d'un soutien du programme Erasmus depuis sa création il y a 23 ans.

Les étudiants ont séjourné dans un des 31 pays participant au programme Erasmus (États membres de l'UE, Islande, Liechtenstein, Norvège et Turquie). Ce nombre record d'étudiants bénéficiant du programme " traduit une hausse de 12 % du budget alloué en 2008/2009 aux études, stages en entreprise et autres actions de mobilité prévus dans le cadre d'Erasmus ".

On peut noter que les trois pays envoyant le plus d'étudiants Erasmus sont la France (28 300), l'Allemagne (27 900) et l'Espagne (27 400). Il a été estimé qu'aujourd'hui, près de 4 % des étudiants européens bénéficiaient d'une bourse Erasmus à un moment donné de leurs études.

« Le vieillissement c’est dans la tête ? »

C'est le titre de la conférence ce jeudi 29 avril à l'hôtel de Région, dans le cadre des Forums des savoirs  organisés par l'association Sciences Action en partenariat avec le Conseil Régional.

L'intervenant est Jacques Epelbaum, Directeur de recherches  à l’Inserm, où il dirige une équipe associée à l’université Paris-Descartes sur la Neurobiologie de la croissance et de la sénescence. Il est également directeur du Centre de recherches Inserm-Sainte-Anne en Psychiatrie et Neurosciences. Il est coresponsable du parcours Mécanismes du vieillissement normal et pathologique du master de recherche commun aux universités Paris- Descartes et Paris-Diderot.

L’allongement de la durée de la vie depuis la fin du XIXe siècle représente une des réussites les plus remarquables de la science, de la médecine et de l’hygiène. Mais toute médaille a son revers et cette révolution démographique nécessite aujourd’hui la prise en compte du vieillissement. Ce phénomène complexe affecte l’organisme à tous les niveaux, du niveau moléculaire jusqu’aux organes entiers, sans que ses mécanismes en soient encore complètement élucidés. Jacques Epelbaum, spécialiste de l’étude des systèmes neuroendocriniens au cours du vieillissement, vient nous éclairer sur ses travaux qui intéressent toutes celles et tous ceux désireux de « bien vieillir » .

Bien utile dans une actualité ou le vieillissement est surtout lié au problème du financement des retraites : une façon de redonner une dimension plus humaine et pas seulement financière à cette importante question!

L’homme est-il responsable du changement climatique?

L’homme est-il responsable du changement climatique? Au moment ou cette question fait l’objet de controverses scientifiques, illustrée au plan médiatique par la sortie du livre de Claude Allègre : «L’imposture climatique »(Plon), deux historiens, Jean-Baptiste Fressoz et Fabien Locher montrent dans la vie des idées que cette question est tout sauf récente.

Les modernes n’ont pas attendu le début du XXIe siècle pour réfléchir aux conséquences des activités humaines sur l’environnement. En 1780, Buffon explique dans « Les Époques de la nature » que « la face entière de la Terre porte aujourd’hui l’empreinte de la puissance de l’homme ». Cette influence s’exerce même sur le climat : en gérant convenablement son environnement, l’humanité pourra « modifier les influences du climat qu’elle habite et en fixer pour ainsi dire la température au point qui lui convient ».

Une question dont le contenu scientifique est loin d’être épuisé ! Loin de moi l’idée de porter un jugement sur le travail de la communauté scientifique ou sur le Livre politique de C.Allègre, car il s’y trouve beaucoup de choses, d’analyses, de jugement !

Mais il y a une chose que je veux réaffirmer ici : ce n’est pas au pouvoir politique de trancher une controverse scientifique. Qu’un groupe de chercheurs puisse s’adresser au pouvoir pour des affrontements scientifiques me paraît proprement hallucinant ? Il y a des vérités scientifiques qu’il faut établir, ce n’est pas le cas en politique et c’est ce qui fait la force de la démocratie

Enseignement supérieur: Ou en est le processus de Bologne ?

Un rapport présenté par la Commission européenne révèle que les pays se heurtent encore à certaines difficultés en matière de modernisation de l’enseignement, dix ans après le lancement du modèle de réforme connu sous le nom de «processus de Bologne». Ce rapport, fondé sur des données fournies par les quarante six pays participant au processus, montre que la crise économique a eu des répercussions variées sur l’enseignement supérieur: certains pays ont augmenté leurs dépenses alors que d’autres y ont réalisé des coupes franches. Ce rapport a été examiné lors de la conférence des ministres européens de l’enseignement supérieur, le 11 mars à Budapest et le 12 mars à Vienne.

Le processus de Bologne, qui porte le nom de la ville italienne dans laquelle il a vu le jour en juin 1999, a marqué le coup d’envoi d’une série de réformes dont l’objectif était de rendre l’enseignement supérieur européen plus compatible, comparable, compétitif et attrayant pour les étudiants. Il était principalement axé sur: l’instauration d’un système d’études en trois cycles (licence, master, doctorat), l’assurance qualité, la reconnaissance des diplômes et des périodes d’études.

Selon un rapport intitulé Focus sur l’enseignement supérieur en Europe 2010: L’impact du processus de Bologne , rédigé par le réseau Eurydice pour la Commission , le processus de Bologne a largement atteint ses objectifs et ce, grâce à l’action conjointe des pays: son succès aurait été moindre si chacun avait agi de son côté. Le système d’études en trois cycles et les normes de qualité supérieures sont devenus la règle en Europe, bien que la reconnaissance des diplômes pose encore problème dans certains cas.

Le rapport met en évidence la diversité des réactions face à la crise économique et conclut que, plus que jamais, il est vital que l’Europe se montre cohérente et investisse dans la modernisation de l’enseignement supérieur afin d’aider les citoyens à s’adapter à la nouvelle donne économique, démographique et sociale. Il précise qu’il est également nécessaire d’accélérer la mise en œuvre des mesures destinées à encourager les groupes socialement défavorisés et les apprenants adultes à participer à l’enseignement supérieur.

L’étude souligne en outre que les pays doivent déployer davantage d’efforts en faveur de la mobilité des étudiants. Les programmes européens ont été les principaux catalyseurs dans ce domaine et l’étude recommande que cet aspect soit considéré comme une priorité dans le cadre de l’espace européen de l’enseignement supérieur.

Le rapport a été établi par le réseau Eurydice ( www.Eurydice.org ), qui fournit des informations et réalise des analyses sur les systèmes et les politiques d’enseignement européens. Ce réseau est coordonné et géré par l’Agence exécutive «Éducation, audiovisuel et culture» de Bruxelles, qui en élabore les publications et les bases de données.

Comment Déchiffrer la violence

Dans un entretien passionnant,le sociologue Laurent Mucchielli décrypte les énoncés politiques relatifs à l’évolution de la délinquance et dévoile le mode de production des chiffres officiels. Cette déconstruction méthodologique du discours sécuritaire implique une reconstruction scientifique de la perception sociale des phénomènes de violence.

Laurent Mucchielli est sociologue et historien de formation. Directeur de recherches au CNRS, il travaille au CESDIP (Centre de recherches sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales) dont il a été le directeur pendant 6 ans (2004-2009).

Au Sommaire des questions abordées dans cet entretien:

• Quelle est la réalité des chiffres de la délinquance d’un point de vue sociologique ?

• Les délinquants sont-ils de plus en plus jeunes et de plus en plus violents ?

• Comment produit-on des chiffres de la délinquance ?

• Observe-t-on une évolution dans les réponses apportées à la délinquance ?

• Peut-on parler d’une crispation des rapports entre la police et une partie de la population ?

• Qu’est-ce que le réseau Claris et quelle est sa vocation dans le débat public ?

• Comment reconstruire une analyse de la délinquance ? • Pourquoi refuser ce débat sur l’identité nationale ?

Jeunes et territoires : L’attractivité des villes étudiantes et des pôles d’activité

Dans une note récente l’INSEE examine l’attractivité des villes étudiantes et des pôles d’activité .

En 2006, 12 millions de jeunes entre 15 et 29 ans vivent en France métropolitaine. Leur répartition sur le territoire n’est pas homogène et évolue avec l’âge, en fonction du cycle de vie.

Pour une politique active de la recherche et de l'enseignement supérieur

Les élections régionales auront lieu dans quelques semaines. Dans notre Région, l'enseignement supérieur, la recherche, l'innovation et le partage des savoirs ont toujours tenu une place très importante dans la politique menée par Alain Le Vern, bien que ces thèmes ne relèvent pas directement des missions des collectivités locales.

Un siphon……sous la Seine : que d’eau !

Il y a quelques jours, j’ai eu le plaisir de visiter avec mes étudiants de Master2 « gestion de l’environnement », le siphon sous la Seine. Ce bel ouvrage qui date des années 1950 fait traverser les eaux de la rive droite par deux très grosses canalisations, en forme de siphon, pour les conduire à la station d’épuration émeraude

Descente par échelle verticale de 35m, rive droite à la hauteur du pont Guillaume le Conquérant, puis traversée dans une galerie horizontale de 200m, sous la Seine, et remontée à 45 degrés par un long escalier pour sortir rive gauche, à une altitude inférieure de 50cm par rapport à la rive droite, pour créer cette logique de siphon.

Les canalisations sont nettoyées régulièrement par deux grosses boules lancées à l’intérieur des canalisations.

L’occasion pour les étudiants non seulement de découvrir ce bel ouvrage, mais de mieux cerner toutes les activités de l’assainissement et l’importance des réseaux souterrains, au delà des performances technologiques de l’usine émeraude.

 

L’innovation en Région Haute-Normandie

Dans un contexte où l'innovation et les connaissances sont au centre des dynamiques de compétitivité et d’attractivité des territoires, des outils de diagnostic territorial et de positionnement en matière d'innovation sont nécessaires pour guider les politiques publiques locales.

Face à ce constat, EuroLIO mobilise un réseau de compétences pour aider les territoires à :

- Positionner leur potentiel technologique au plan national et européen, grâce à la construction d'indicateurs innovants issus des résultats de la recherche universitaire.

- Bénéficier d'analyses statistiques exclusives de leur territoire, grâce aux partenariats avec les organismes statistiques nationaux et européens.

- Guider leur stratégie à moyen terme, grâce aux outils de veille élaborés par des équipes de recherche renommées

Le réseau EuroLIO est une association loi 1901, qui comprend 5 laboratoires français. A ces derniers sont associés de nombreux laboratoires d’autres pays européens disposant de ressources et de compétences dans le domaine de l’innovation territorialisée.

Il publie des Fiches synthétiques (6 pages) sur le positionnement des régions françaises en terme d'innovation avec l’objectif de les positionner au niveau européen en termes d’innovations technologiques. Le niveau d’innovation est approché à l’aide des données de brevets. Même si toutes les innovations ne sont pas brevetées, des études académiques ont montré que les brevets constituent un indicateur fiable de l’innovation technologique. On s’intéresse ici également aux déterminants de l’innovation à savoir : les efforts consacrés aux activités de R&D, les ressources humaines en science et technique, la structuration sectorielle et technologique du tissu économique et l’importance des coopérations science-industrie.

Téléchargement Les feuilles de la HAUTE_NORMANDIE

Téléchargement Note Méthodologique