JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Ce n’est pas le jeunisme qui sauvera la gauche !

Manuel Walls, Benoit Hamon, veulent réunir les quadras : réunion surprenante pendant la campagne des Européennes sur ce thème, candidature aux présidentielles de Manuel Walls sur cette base générationnelle…

Martine Aubry veut contrer l’offensive des quadras par celle des trentas, qu’elle veut lancer comme les ambassadeurs du projet…

Cette surenchère est pitoyable …L’opposition entre catégorie d’age n’a aucun sens, elle n’est que prétexte à justifier tel ou tel choix de personnes ; elle n’a jamais servi de base à un projet !

Pour un pacte unitaire de la gauche !

La gauche doit se rassembler, au-delà des partis politiques, écrivent Robert Hue, sénateur (PCF) du Val-d'Oise et fondateur du Nouvel Espace progressiste, lJulien Dray député (PS) de l'Essonne, Aurélie Filippetti, députée (PS) de la Moselle, Vincent Peillon, député (PS) européen, François Rebsamen, sénateur (PS) et maire de Dijon, Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre et secrétaire national du MRC ainsi qu'une douzaine d'autres personnalités. Ils lancent le PACTE UNITAIRE que je vous invite à signer sur : http://pacteunitaire.fr/index.php

On reparle du redécoupage des circonscriptions !

Au vu du journal officiel du 27 juin 2009, la 1^ère circonscription (celle de Rouen) serait amputée du 6^ème canton, qui rejoindrait la 3^ème circonscription (celle de P. Bourguignon), tandis que lui serait ajouté le canton de Mt St Aignan/Déville ,actuellement dans la seconde circonscription (celle de F.Guégot)

La seconde circonscription (celle de F.Guegot aujourd'hui) serait donc amputée de ce canton de MtStAignan/Déville et on lui ajouterait les cantons de Argueil, Buchy, et Gournay

Reste à savoir ce qui adviendra des propositions de la commission Guéna

Les groupes politiques s'organisent au parlement européen

Les différents groupes politiques du Parlement européen  ont tenu,  leurs réunions constitutives pour élire leurs présidents et débattre des décisions importantes à prendre à court terme (élection des Présidents du PE et de la Commission).

Le Français Joseph Daul a été confirmé à la tête du Parti populaire européen, qui compte désormais 264 membres. Du fait de l'intégration des élus italiens du Partito democratico,

Le Parti socialiste européen change de nom : il s'appelle désormais « Alliance progressiste des socialistes et démocrates ». Il compte 183 membres, avec l'Allemand Martin Schulz au poste de président.

Quant au groupe Verts/ALE, Daniel Cohn-Bendit et Rebecca Harms sont ses deux vice-présidents.

Pas de réunion constitutive pour les libéraux de l'ADLE mais une réunion préparatoire à Bristol. Pour l'instant, la Britannique Diana Wallis est la seule candidate en lice à la présidence du groupe (mais on s'attend aussi à une candidature du Belge Guy Verhofstadt), avec Graham Watson candidat à la présidence du PE.

Des primaires à gauche pour les prochaines élections présidentielles ?

Faut il mettre en place des « primaires »à la Française pour désigner le prochain candidat de la gauche aux Présidentielles de 2012. Cette question resurgit légitimement après les élections européennes .

Une commission a travaillé au parti socialiste, animée par Arnaud Montebourg, pour en examiner l’intérêt et les modalités éventuelles de cette procédure. Pour quel objet ? Quel collège électoral ? Comment être candidat ? Comment gérer la précampagne ? Quelles modalités de scrutin ? Quel financement ?quel contrôle ? Quelles modalités de rassemblement à l’issue du Vote ? Selon quel calendrier ?

Autant de questions qui se posent et auxquelles s’efforce de répondre le rapport remis par A.Mondebourg, qui souhaite un débat exploratoire devant le Bureau National dès le mois de juillet, le poursuivre à La Rochelle, et que cette question soit tranchée définitivement avant le mois de décembre. Le compte rendu de Terra Nova suite à la mission envoyée après l’élection De B.Obama est également utile à joindre à cette réflexion. A noter également la note de Laurent Bouvet , publiée par Télos sur ce sujet.

Il est clair que ce mode de désignation est un élément d’ouverture sur la société. C’est un élément de rassemblement et de dynamisation possible à gauche, pour une élection qui détermine la vie politique dans le régime présidentiel qui est celui de la Vème république.

"Peut-on franchir le Rubicon en organisant une primaire ouverte pour 2012?, demande M. Montebourg qui rappelle que d'autres partis de gauche en Europe -Grèce et Italie- ont choisi cette méthode.La "codification de ces primaires doit se faire le plus tôt possible, à froid" pour que les règles du jeu soient imaginées non "par tel ou tel candidat", mais "dans l’intérêt général stratégique d’une remobilisation du camp de gauche", préconise le rapport.

" Les primaires ne limitent pas à désigner un candidat mais constituent l'instrument d'un projet, insiste la députée Aurélie Filippetti. Elles doivent permettre, par la confrontation des propositions, de trancher les questions qui font débat. "

Voir aussi L’essai de Olivier Duhamel et Olivier Ferrand

Faut-il y aller ?

Sarkozy, comme Président de la République, va s’exprimer devant les Parlementaires réunis à Versailles, pourquoi pas ? Mais ces mêmes parlementaires, et en particulier les parlementaires de l’opposition, n’auront pas le droit de lui répondre !

Belle leçon de démocratie ! "Le souverain va parler, nous serons muets, ensuite il s'en va, et à ce moment-là la basse-cour peut s'ébattre » déclare avec raison Laurent Fabius. Et il ajoute « ça a un petit air d'Ancien régime et ce n'est pas ça une démocratie moderne »

Oui, mais la politique de la chaise vide n’est jamais bonne ! Et si l’opposition unie avait décidé de ne pas y aller ?

Finalement y aller ou pas, peu importe, l’essentiel est vraiment de voir qu’il y a là une aberration démocratique dans notre constitution !

Je vous invite à lire la Lettre ouverte aux députés et sénateurs socialistes français de Frédéric Courvoisier-Clément, conseiller municipal de Vouziers, et le Communiqué du Bureau national.

Mission d’information sur l’industrie automobile

Lors de la session d’octobre 2008, le Conseil Régional a décidé la mise en place d’une mission d’information et d’évaluation de la situation de l’industrie automobile en région, composée des membres de la 7è commission du Conseil Régional, et m’a mandaté pour l’animer.

Dans un contexte économique difficile, l’industrie automobile, fortement implantée en Haute-Normandie, connaît des difficultés importantes avec des conséquences lourdes sur l’emploi régional. Au-delà du constructeur Renault, de nombreuses entreprises, notamment les équipementiers, sont concernés de manière directe ou indirecte.

Les travaux ont consisté à consolider au niveau régional des données générales sur le marché mondial et national, mesurer l’impact en région de l’industrie automobile en terme de métiers, d’emplois, de secteurs d’activités, mettre en évidence les principaux enjeux liés à l’anticipation des mutations à venir, et proposer des pistes de travail pour l’action régionale.

La mission a d’abord élaboré un bilan de l’industrie automobile, globalement et en Région. Elle a auditionné les principaux acteurs syndicaux, institutionnels, chercheurs, responsables d’entreprises dans ce secteur, et formulé plusieurs pistes de travail dans plusieurs thématiques : anticipation des mutations économiques, évolution des compétences et soutien à l’innovation.

Téléchargement Rapport_mission_automobile

Le programme de la présidence suédoise

Le prochain Président du Conseil européen, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, a annoncé les priorités de la présidence suédoise du deuxième semestre 2009.

Pour lui, il faudra continuer à « gérer » la crise financière tout en mettant en place des mesures sur le long terme pour relancer l'économie européenne. En priorité, rétablir le fonctionnement des marchés financiers et retourner rapidement aux règles du Pacte de Stabilité et de Croissance.

En parallèle, la Suède compte travailler rapidement sur la réforme de la Stratégie de Lisbonne afin qu'elle puisse être accepté au Printemps 2010 par le Conseil européen.

M. Reinfeldt a aussi plaidé en faveur de la lutte contre le changement climatique avec la possibilité d'utiliser certains « instruments économiques », comme la taxe carbone, pour faire pression.

Enfin, des travaux devraient être mis en place pour faire avancer le « Programme de Stockholm » concernant la coopération judiciaire en Europe et les négociations concernant l'adhésion de la Croatie et de la Turquie devraient être poursuivies.

Les partis d'opposition au Parlement européen favorables à l'idée de reporter l'élection du président de la Commission

Dans les couloirs du Parlement européen, l'idée d'attendre l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne pour désigner le prochain président de la Commission commence à gagner du terrain.

Des consultations officieuses sont actuellement en cours entre les chefs de file des Verts, du PSE, des libéraux et de la Gauche unitaire.

Pour Daniel Cohn-Bendit, vice-président des Verts au PE, il est nécessaire d'envoyer un message clair au Conseil européen, qui se réunira les 17 et 18 juin prochains, pour qu'il reporte sa décision.

Le 8 juin, le chef du groupe libéral, Graham Watson, avait déjà estimé qu'il serait «logique» d'attendre le nouveau traité avant de désigner le président et les autres membres de la Commission sur la même base juridique.

Jeudi 11 juin, les socialistes se sont également exprimés en ce sens. Par ailleurs, Martin Schulz, le chef du groupe socialiste, a écrit à la présidence tchèque pour demander que la décision sur la candidature de M. Barroso soit retirée de l'agenda du Conseil européen.

La fiscalité écologique ne doit pas être la pompe à finances de Sarkozy

Trois jours après les élections européennes, le gouvernement relance le débat sur la taxe Carbone, en espérant sans doute « surfer » sur le vote écologique qui s’est manifesté en cette occasion. C’est une démarche pour laquelle il convient d’être attentif, car la fiscalité écologique ne doit pas servir à renflouer les caisses de l’Etat, mais à changer nos comportements, nos modes de production ou de consommation.

La fiscalité écologique est utile pour cela. Ségolène Royal avait beaucoup insisté sur cet aspect pendant la campagne des Présidentielles.

Mais les élections Européennes ont montré que le fossé se creusait entre un électorat populaire, qui souffre de la crise, préoccupé par le pouvoir d’achat et l’emploi, et un électorat plus qualifié, plus urbain, plus porteur des préoccupations environnementales. Le premier voit en l’Europe une crainte, le second y voit un espoir !