JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Union européenne : Baisse de la dette publique au cours de la dernière décennie, sauf en France et en Allemagne

Selon Eurostat, la dette publique cumulée des administrations centrales, des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale de l'Union européenne à 27, qui se montait à 68,5% du PIB en 1997, a diminué de près de dix points en 10 ans. Elle n'était plus que de 58,7% à la fin 2007.

En 2007, c'est le Luxembourg qui a la plus faible dette, 6,8% du PIB, et l'Italie la dette la plus lourde : 104% du PIB.

La France, qui avait une dette de 59,2% du PIB en 1997, est descendue à 56,9% en 2001, et se trouve aujourd'hui à 64,2%. Cette hausse de 5 points est analogue à celle de l'Allemagne, qui est passée de 59,7 à 65% au cours de la décennie.

Mieux tirer parti de la diversité linguistique en Europe

La Commission européenne vient de  présenter une communication intitulée « Multilinguisme: un atout pour l'Europe et un engagement commun ». Elle présente une nouvelle stratégie destinée à tirer parti de la diversité linguistique qui caractérise l'Europe et qu'ont accentuée les élargissements récents, la mondialisation et les flux migratoires. La communication considère les langues dans le contexte plus vaste de la cohésion sociale et de la prospérité économique. Elle invite les Etats membres à s'associer pour encourager les citoyens à acquérir des compétences linguistiques. Parmi les questions étudiées: 1) la contribution des langues à l'instauration d'une compréhension mutuelle dans une société multiculturelle; 2) la manière dont les langues améliorent l'employabilité et assurent un avantage concurrentiel aux entreprises européennes; 3) les mesures à prendre pour encourager les citoyens européens à parler deux langues en plus de leur langue maternelle; 4) la manière dont les médias et les nouvelles technologies peuvent servir de passerelle entre les locuteurs de différentes langues. Les progrès accomplis devraient être examinés en 2012.

Europeana, "bibliothèque numérique européenne" en phase d'essai.

Avant le lancement officiel de la bibliothèque numérique européenne, qui mettra à la disposition des internautes les collections des musées et des bibliothèques des vingt-sept pays de l'Union, la Commission européenne a appelé les Etats membres à accroître leur contribution financière au projet. Pour le moment, seulement 1 % des archives des musées et bibliothèques en Europe sont disponibles sous forme numérique. La Commission annonce une aide européenne d'environ 120 millions d'euros pour la période 2009-2010 au titre de deux programmes communautaires, le programme-cadre de recherche et le programme "Compétitivité et innovation".

Sondages sur les priorités des Européens

Deux sondages intéressants sur les questions européennes auprès de 7000 personnes : l’un pour Valeurs Actuelles sur l’adhésion à l’entrée de la Turquie, et l’autre sur .le problème à traiter en priorité dans son pays pour Les Echos

Question : Personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne ?

En %	UE	RFA	Belg	Esp	Fr	Ital	Pays b	GB
Favorable	22	19	24	29	14	33	22	20
Opposé	45	61	50	30	55	42	45	26
Sans avis	33	20	26	41	31	25	33	54
Total	100	100	100	100	100	100	100	10

Sondage IFOP pour Valeurs Actuelles Aout 2008 auprès de 7000 personnes

Question : Quel est le problème qui vous paraît le plus important aujourd’hui pour votre pays ?

	UE	RFA	BEL	ESP	FR	ITA	Hol	GB
Pouvoir achat	23	14	50	20	46	24	25	7
Emploi	16	21	7	31	15	15	5	6
Immigration	15	5	9	14	8	15	15	37
Protection Soc	13	34	9	5	7	6	15	5
Sécurité	11	3	7	9	4	17	15	22
Educ Recherch	9	14	2	11	7	12	7	3
Environnement	8	7	9	7	10	7	8	9
Place de votre pays ds monde	2	0	2	1	2	2	3	33
Aucun	3	2	5	2	1	2	7	8
Total	100	100	100	100	100	100	100	100

Sondage IFOP pour Les Echos auprès de 7OOO personnes

Le nombre des décès devrait dépasser celui des naissances dans l’UE dès 2015

D’après un rapport de l’agence européenne de statistiques Eurostat publié mardi 26 août, le nombre des décès devrait dépasser celui des naissances dans l’Union européenne à partir de 2015, l’immigration devenant ainsi la seule source de croissance démographique. D’après cette étude, le nombre de citoyens des 27 pays de l’UE devrait passer de 495 à 521 millions en 2035. Cependant, à partir de 2035, le solde migratoire positif ne devrait plus compenser la variation négative de l’accroissement naturel et la population devrait alors commencer à baisser, pour s’établir à 506 millions en 2060. D’autre part, la population devrait continuer à vieillir, la part des plus de 65 ans passant de 17,8% en 2008 à 30% en 2060, ce qui implique une charge croissante pour l’économie et les finances publiques. Selon un porte-parole de la Commission, qui précise que ces données doivent être manipulées avec prudence, le vieillissement de la population constitue un problème aussi aigu que le changement climatique ou les défis de la mondialisation.

L'Europe , première au classement des médailles !!

Le décompte des médailles par nation, est à chaque olympiade l’objet de controverses . . Mais voilà, les JO, c'est exactement ça: une compétition entre nations, pas entre sportifs : c’est son coté politique,nationaliste, le plus désagréable. La médaille, elle est aux sportifs, pas aux nations !.

Aussi certains, par dérision sans doute, cherchent d’autres critères :Pourquoi pas le PIB (produit intérieur brut) des pays ? C'est en effet un indice couvrant à la fois le nombre d'habitants du pays et sa richesse (donc sa capacité à investir dans le sport). Les résultats bouleversent les classements que l'on nous propose traditionnellement avec CUBA, GEORGIE et JAMAIQUE sur le podium !Voir :http://blogs.microsoft.fr/franckha/archive/2008/04/07/64599.aspx

Et si on comptait les pays de l'UE ensemble ? Ça permettrait de faire jeu plus que jeu égal avec la Chine et les USA... On obtient :

	OR	Argent	Bronze	Total
Europe	86	99	89	274
Chine	51	21	28	100
USA	36	38	36	110
Russie	23	21	28	72
Australie	14	15	17	46
Corée	13	11	8	31
Japon	9	6	10	25

Pour le détail des médailles cliquez ici :

Lettre de cœur sur l'Afghanistan

J'ai reçu une lettre de Philippe Delannoy sur la tragédie militaire en Afghanistan ; je la publie car elle me parait intéressante à plus d'un titre :

"Dix de nos concitoyens viennent de perdre la vie à la fleur de l'âge pour défendre nos « Valeurs ». Vingt et un ont été blessés dans leur chair. Nous leur rendons hommage. Allons-nous seulement compatir ? Où allons-nous agir ? L'armée française était elle au niveau, aujourd'hui nécessaire, pour prétendre défendre la démocratie dans le monde ?

Vous le pressentez, la réponse : c'est non. Nous n'avons ni les moyens financiers, ni le nombre d'hommes suffisant. Notre armée est pauvre. C'est pourquoi je suis convaincu que nous devons œuvrer pour construire l'Europe politique, notamment l'Europe de la défense : une seule armée, un même matériel, l'usage d'une même langue de communication, un budget commun… Une Europe de 500 millions d'âmes unies sous le même drapeau, serait aujourd'hui : la 1ère économie du monde, une force armée de 2 millions d'hommes disposant d'un budget de 100 milliards d'euros, équipée d'un matériel de pointe. Oui, alors nous pourrions porter secours dans le monde aux femmes et aux hommes privés de leur liberté par des primitifs.

La tragédie que nous vivons doit nous faire prendre position. Pour ma part, mon choix est fait..."
Philippe Delannoy, Tél : 06 08 86 00 12

J'ajoute que Selon un sondage paru dans "Le Parisien", plus de la moitié des Français souhaitent le retrait des troupes d'Afghanistan.Face à ceux qui veulent ce retrait "car la France s'enlise dans un conflit sur lequel elle n'a pas prise", ils sont 36% à  préférer le maintien des troupes "car elles participent à  la lutte contre le terrorisme international". Neuf pour cent ne se prononcent pas. 48 % (contre 46 % qui sont d'un avis contraire) font néanmoins confiance au président de la République dans la gestion de cette crise.

Nouvel enjeu pour la politique environnementale européenne ?

Une étude mondiale démontre les méfaits des engrais sur l'équilibre de l'écosystème marin. Les zones mortes sont constituées par des étendues d'eau de mer, dans laquelle la vie a été « asphyxiée » par la prolifération d'algues microscopiques, le phytoplancton, qui pompent l'oxygène de l'eau. L'origine de cette prolifération provient de l'activité humaine : le rejet d'eaux usées, riches en matières organiques, ainsi que d'eaux polluées par l'engrais utilisé par l'agriculture.
405 sites ont été recensés dans le monde, parmi lesquels 20 se trouvent en France. D'autres sites très préoccupants ont été observés dans le nord de l'Adriatique, les fjords scandinaves et le Kattegat (baie entre la Suède et le Danemark). Dans certaines zones, l'asphyxie est cyclique, mais il existe aussi des zones mortes quasi permanentes, comme la mer Baltique et le bassin du Gdansk (Pologne), pour ne citer que ceux en Europe. Les seuls moyens de ralentir ce phénomène sont de diminuer les rejets d'eaux usées, de maintenir les engrais dans les sols et de réduire l'utilisation d'engrais. Des efforts conjoints sont nécessaires pour lutter contre cette prolifération néfaste. Ainsi mi-juillet, Jean-Louis Borloo avait annoncé les projets de la France lors de la présidence de l'Union, il avait évoqué des mesures pour empêcher la pollution de l'eau par les pesticides et les produits chimiques.

La Commission refuse le plan français d'aide aux pécheurs

La Commission européenne refuse en l'état d'approuver l'un des principaux volets du plan d'aide du gouvernement français à ses pécheurs qui prévoyait une compensation financière de 27 centimes d'euro par litre de gazole en contrepartie de la forte hausse du prix du carburant. Cette mesure était le plus importante et la plus couteuse du plan (un tiers) de 310 millions d'euros «pour une pêche durable et responsable», proposé par Michel Barnier. La compensation de 27 centimes d'euro par litre est inacceptable pour la Commission, car cela revient à subventionner le prix du carburant pour les pêcheurs hexagonaux, les privilégiant par rapport à leurs homologues européens. Au ministère, on estime qu'il s'agit surtout d'un «problème de présentation» (!). La compensation de 27 centimes vise in fine à inciter les pécheurs à quitter la profession ou à se restructurer, ce que souhaite Bruxelles qui milite pour une réduction de la flotte européenne, souligne-t-on au ministère de l'Agriculture et la Pêche.

Bronislaw Geremek :«Quand on ignore l'histoire, on en paye le prix...»

«Quand on ignore l'histoire, on en paye le prix...On ne bâtit pas un renouveau sur du mensonge» . Bronislaw Geremek, miraculé de la guerre, est mort, au volant de sa voiture. Il y a peu, il avait reçu «Le Temps», pour évoquer sa vision de l'Europe. Voici ce qu'il racontait. [ ... ] Il nourrissait depuis des années le même rêve: donner au formidable succès des bourses étudiantes Erasmus un prolongement universitaire. Une université européenne digne de ce nom, un lieu d'éducation et de culture communautaire capable de résonner sur la carte du monde de ces «lumières» qui ont nourri les peuples. «L'Europe a compris qu'on ne pourra pas avancer vers une intégration plus grande si on ne se penche pas sur ces problèmes, lançait-il, comme pour se convaincre. La clef, c'est la formation d'un véritable esprit européen, un lieu spirituel et intellectuel de premier ordre. Faute de quoi la supériorité éducative de notre continent sera contestée, battue en brèche.»

Lire l'article http://www.letemps.ch/template/opinions.asp?page=6&article=235985