JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Il nous faut une grande communauté d’agglomération

Le contexte de crise et de difficultés des collectivités territoriales, l’évolution des modes de vie de nos concitoyens qui ne « s’enferment « plus dans les limites anciennes des commune, font que nous devons construire une grande communauté d’agglomération de Rouen.

C’est d’abord un élément de sécurisation des finances de nos communes face à des difficultés économiques dont aucune n’est à l’abri.

C’est nécessaire pour mieux organiser notre territoire, éviter que nos grandes agglomérations ne se déploient de manière tentaculaire, mitant les espaces naturels et les espaces agricoles, et construire le développement urbain autour des transports en commun.

C’est nécessaire pour mieux organiser le soutien au développement économique et développer l’attractivité de notre territoire pour attirer de nouvelles entreprises. L’activité touristique ne prendra un nouveau départ que si elle est portée à cette échelle. Les grandes zones d’activité ne peuvent mises en œuvre par des communes isolées : on l’a vu pour le Madrillet, on le voit aujourd’hui pour la plaine de la Ronce sur les plateaux nord

C’est nécessaire pour mutualiser les moyens mis en œuvre pour que les grands événements culturels et sportifs puissent, au-delà de la région, mais aussi au-delà du pays, rayonner dans toute l'Europe.

Bref c’est nécessaire pour faire ce qu’une commune seule ne peut pas faire.

Pour autant en effet, la commune reste un échelon de proximité indispensable (les grandes villes recréent toujours avec difficulté des instances de quartiers pour porter cette proximité !). Elle reste un échelon utile pour gérer de l’accompagnement social pour la jeunesse, pour nos aînés, pour les familles, pour les services administratifs du quotidien, pour les écoles, pour accompagner nos associations, pour gérer l’environnement urbain (refaire une rue, un trottoir, un espace vert …) bref pour faire mieux ce que les trop grandes structures font mal.

Le périmètre d’une telle agglomération peut toujours être critiqué : il est ainsi dommage que des communes comme Saint Jean du Cardonnay ou la Vaupalière ,à l’entrée immédiate de Rouen , qui accueillent de nombreuses activités économiques venant de Rouen, ne s’inscrivent pas dans cette logique. Les limites administratives sont faites pour évoluer. Il ne faut pas attendre indéfiniment pour agir.

Voila pourquoi je pense que les évolutions en cours de l’agglomération de Rouen sont positives pour tous ses habitants

On n’a pas de pétrole, mais on a le tourisme !

Le tourisme est devenu un des piliers des économies modernes. Nous devons en capter plus les bénéfices ; c’est devenu un des moteurs de l’économie résidentielle que nous évoquions dans un précédent billet. Ceux qui voient encore le tourisme comme une dégradante cueillette ont tort : « le tourisme c’est de l’or » !

« Le travail occupe 12 % du temps de la vie d'un homme. Cela veut dire que pendant 88 % du temps, l'homme fait autre chose » rappelle Jean Viard, sociologue, spécialiste des questions du temps libre et du tourisme ; Il précise : « Si l’on travaille 35 heures pendant 42 ans, on travaillera 67 000 heures dans sa vie – sachant que l’on vit aujourd’hui, en moyenne, 700 000 heures. À titre de comparaison, avant 1914, on travaillait 200 000 heures pour 500 000 heures d’espérance de vie, soit 40 % de son existence ! ».

Chaque année, 50000 retraités quittent Paris pour s'installer en province. C'est une transformation progressive considérable de notre économie. Le retraité est un touriste permanent, avec 25 ans de liberté devant lui. Il faut faire désirer notre territoire ! Aujourd'hui, c'est le tourisme qui dit quels sont les bons et les mauvais lieux. « L'humanité a terminé sa conquête de la planète, elle s'intéresse maintenant à la conquête du temps libre », ajoute Jean Viard.

Il serait dommage de négliger un secteur qui rapporte 76 milliards d'euros à la France et emploie deux millions de personnes. L’agglomération de Rouen vient de franchir un grand pas en se dotant d’un office intercommunal du tourisme, en lançant une dynamique autour de l’axe de la Seine. En ce domaine, le patrimoine est un levier il ne doit pas être le seul : des évènements comme l’Armada ou bientôt Normandie impressionnisme sont des leviers tout aussi puissants. Le tourisme industriel mérite aussi une meilleure place dans une région comme la notre.

La région avec le Schéma inter-régional de développement du tourisme de la Normandie, s’inscrit aussi dans cette perspective.

Mais il y a encore beaucoup à faire. C’est un secteur, créateur d’entreprises, créateur d’emploi, qui ne se délocalise pas !

Avec les salariés de Novacel à Déville lès Rouen

A la mi-mai, la direction de Novacel annonçait la suppression de 68 postes sur les 267 de l’établissement de Déville lès Rouen.

Novacel, filiale du groupe Chargeurs, fabrique des films autoadhésifs plastiques pour l’automobile, le bâtiment, l’électroménager… Depuis un an, les commandes ont baissé de 50%. Par ailleurs, 88% de la production concerne l’export, particulièrement l’Allemagne et les USA.

Depuis Octobre, les mesures de chômage partiel ont été insuffisantes pour faire face à cette crise. Le CE du 25mai a examiné les conditions de mise en œuvre de ces suppressions : départs à la retraite, mobilité, licenciements… Les salariés, fort légitimement, essaient de négocier le minimum de licenciements et d’améliorer les conditions de départ, sur le plan financier et des possibilités de reclassement.

Ces dernières années, Novacel avait fortement développé ses activités et innové. La suppression de postes prévue ramène l’outil de travail à la taille qu’il avait en 2000. 

J’ai rencontré ce  matin en mairie les responsables de la CGT, et me suis rendu sur place discuter avec les salariés, cet après midi, pour m'entretenir avec eux de la situation.

Un véritable gâchis industriel et humain !

24 heures motonautiques : une vraie fête populaire!

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai, au titre de la Région, aux cotés de Valérie FOURNEYRON, lancé la 46ème édition des 24 heures motonautiques de Rouen.

Ce fut un plaisir, car c’est d’abord une immense fête populaire. Les quais, noirs de monde, donnent l’impression d’accueillir, chaque année plus de spectateurs . C’est en plus agréable de voir combien d’étrangers découvrent à cette occasion notre capitale régionale.

Ce fut ensuite un grand plaisir ,de voir la nouvelle impulsion donnée par la Municipalité de Rouen pour intégrer cette manifestation dans une problématique de développement durable: Bravo aux organisateurs, aux équipes, aux pilotes pour un tel enthousiasme , une réelle mobilisation !

Quelques photos prises au départ

Les oubliés de la relance : les abords du pont Flaubert et le franchissement de la vallée du Cailly

Dans son édition du 26 mars, Paris Normandie évoque « les grands projets oubliés » par l’Etat : cité judiciaire, contournement EST, Maison de l’étudiant, RN 27 et 31,… et même le 3ème franchissement de l’estuaire !

Je voudrais rappeler ici 2 dossiers « oubliés », pourtant importants pour notre agglomération :

- Les abords du 6ème franchissement : L’Etat a séparé en 2 phases la construction du 6ème franchissement. La 1ère phase, achevée, concernait la construction du pont lui-même. La seconde phase concerne les abords du pont dont le coût estimé, est équivalent à la construction du pont. A quelques semaines de l’ouverture des Docks, il faut rappeler cette question. A deux reprises cette semaine j’ai constaté que la sortie du pont sur la rive droite, vers Rouen, ou vers la vallée du Cailly,était totalement bloquée : que va-t-il se passer à l’ouverture des docks, et plus tard avec le développement du quartier Luciline et la construction du Palais des sports ?

- Le second dossier concerne  La traversée routière de la vallée du Cailly, que j'ai déjà évoqué ici. Le carrefour de la demi lune est, chiffres à l’appui, l’un des points les plus noirs de l’agglomération. La continuité entre la rocade Nord et l’A15 n’est pas assurée ! L’Etat avait piloté les études préliminaires, puis plus rien ! Cette rocade ouest de Rouen est pourtant indispensable

L’Etat doit prendre en compte ces dossiers, avec le soutien des collectivités locales : la vie quotidienne de milliers d’habitants en dépend, l’ouest de l’agglomération en a besoin !

Rendez-vous au forum « les Emplois en Seine »

Les 19 et 20 mars, de 9h à 18h, le Parc des Expositions de l' Agglo de Rouen accueille la 5ème édition des « Emplois en Seine ».

Ce forum est l’occasion pour les demandeurs d’emploi de rencontrer près de 200 directions des ressources humaines qui recrutent pour de multiples métiers, dans différents secteurs. L'entrée est libre et gratuite.

Pour participer, il suffit de se munir d'un CV et de bien préparer ses entretiens. D'un clic de souris sur le site Internet www .lesemploisenseine.org!, les candidats peuvent trouver de nombreux conseils pratiques ainsi que l'ensemble des offres d'emploi à pourvoir. Les contrats spécifiquement proposés aux personnes en situation de handicap y sont également signalés.

En 2008, cette manifestation a réuni 291 exposants qui ont proposé plus de 10000 offres d'emploi et recruté environ 2100 candidats. Ce rendez-vous annuel a attiré 14000 visiteurs venus de toute la Normandie dont 44% issus de notre région.

Le forum est organisé par l'association Carrefours pour l'emploi avec le soutien de la Communauté de l'Agglomération Rouennaise, de la Région Haute-Normandie, du Département de la Seine-Maritime, de l'union Européenne et de nombreux autres partenaires.

Pour vous y rendre : carte et transports

Y a-t-il une taille optimale pour les territoires ?

On veut agrandir les Régions, les métropoles, fusionner des collectivités, pour leur donner une plus grande taille. Cette taille ne peut grandir indéfiniment, et pourtant existe-t-il une taille optimale ?

La taille d’un territoire, c’est quoi ? C’est un poids, démographique ou économique ; c’est un périmètre plus ou moins large.

En fait, on constate que la « bonne » taille dépend de la compétence exercée. En matière économique, la bonne taille n’est pas la même si l’objet est l’accompagnement de la création d’entreprises (la proximité, la relation est primordiale), ou si l’objet est le renforcement des fonds propres (l’ampleur des capitaux disponible est essentielle).

Le "bon" périmètre n’est pas nécessairement un périmètre administratif : la gestion de l’eau se fait au niveau d’un territoire particulier, le bassin versant. La gestion des transports en commun se fait au niveau d’un bassin de vie.

Quant une collectivité exerce plusieurs compétences, le « bon » territoire n’est pas nécessairement le même pour chacune des compétences, et pourtant les limites administratives sont uniques. Elles doivent même avoir une certaine stabilité pour une bonne gestion dans la durée.

La conséquence de tout cela, c’est qu’il n’existe pas de taille optimale, unique. L’essentiel est que les territoires administratifs puissent coopérer au mieux pour trouver, pour une compétence donnée, le bon niveau d’intervention publique.

La démarche de coopération, de contrat, initiée par la Région Haute Normandie, avec la Basse Normandie, l’ile de France ou la Picardie, avec les départements à travers le 276, avec les Pays ou les agglomérations, est à cet égard plus adaptée que l’illusion de fusion, pour la quête illusoire d’un territoire idéal.

Plutôt que modifier les frontières administratives des territoires, clarifions les compétences que chacun doit exercer !

A Déville lès Rouen, on redécouvre les berges du Cailly

Ces quelques photos pour illustrer l’ambitieux programme de reconquête des berges du Cailly à Déville lès Rouen, à travers la reconstruction même des berges, leur ouverture au public,leur aménagement pour les loisirs, le nettoyage de la rivière…. A pied ou en vélo, ces berges constituent un très agréable lieu de promenade, qui permet de découvrir de nombreux canards et autres oiseaux, et aux pécheurs de se livrer à leur activité favorite. C’est un élément de la qualité de vie auquel on ne doit plus tourner le dos, qu’on ne doit plus considérer comme un tout à l’égout. Cette seconde phase de travaux qui s’achève, en appelle d’autres : l’idée est de pouvoir un jour, aller en suivant les rivières, de la roue Tifine au bassin Saint Gervais

Le parc d’activités de la pleine de la Ronce prend son envol

La pose de la Première pierre d’un bâtiment pour les Laboratoires Boiron marque le véritable coup d’envoi du Parc d’activités de la Plaine de la Ronce sur les plateaux nord de l’agglomération de Rouen. Ce bâtiment doit accueillir 48 salariés sur 1100 m2.

Ce projet dit de « la plaine de la Ronce », vieux maintenant de plusieurs années trouve là sa première concrétisation. La saturation des zones de la Vatine (Mt St Aignan), des Bocquets (Boisguillaume) nécessitait d’offrir de nouveaux espaces pour permettre de nouveaux développements d’entreprises.

Conçu dans une première phase sur 92ha, il pourrait s’étendre sur 180 ha et accueillir 4000 emplois. C’est un parc qui doit être exemplaire en matière de développement durable (accessibilité renforcée   pour les transports en commun, soins particuliers pour la gestion de l’eau…). D’ores et déjà d’autres projets d’implantation sont en cours dont des projets d’immeubles de bureaux locatifs.

Une nouvelle station ultraperformante pour l’eau potable à Moulineaux

J’ai eu le plaisir d’assister hier à l’inauguration de la nouvelle station d’eau potable à Moulineaux. Cette nouvelle station mise en place par l’agglo, dans le cadre de sa compétence potable, dispose d’un procédé plus efficace que les filtres à sable : l’ultra filtration.

Cette technologie garantit une eau de très grande qualité, répondant aux normes les plus exigeantes.. La filtration est réalisée par 12000 membranes creuses à l’intérieur de 450 modules de 40m2 chacun soit 18000 m2 de surface filtrante totale. Elle permet d’éliminer tous les micros parasites, tout en conservant les sels minéraux, calcium et magnésium, bénéfiques pour la santé.

Rappelons qu’avec 28500m3 par jour cette nouvelle station permet de produire 4 millions de m3 par an sur les 22 Millions de m3 produits chaque année dans l’agglo . C’est un pojet de 5 millions d’Euros dont les travaux ont été réalisés en 14 mois.