Le débat public dans La campagne des Présidentielles évoque fréquemment les classes populaires, les classes moyennes ! Mais de qui parle t on ? L’Observatoire des inégalités tente ici d’y voir plus clair. Comme pour la pauvreté, il n’existe pas de définition objective des classes moyennes.
Libre à chacun de placer la barre où il l’entend. Jusqu’où aller ? Parler de "moyennes", pour des catégories situées parmi les 10 %, voire les 5 % les plus aisées, n’a pas grand sens. Quasiment toute la société devient moyenne, vidant de tout intérêt la hiérarchie sociale ainsi constituée.
L’Observatoire des inégalités reprend le découpage suivant, identique à celui utilisé par le Credoc. Les 30 % les plus démunis composent les catégories "modestes". Les 20 % les plus riches composent les catégories "aisées". Les classes "moyennes" se situent entre les 30 % les plus démunis et les 20 % les mieux rémunérés. Elles représentent 50 % de la population.
Si l’on considère les revenus après impôts et prestations sociales (données 2008), on obtient les seuils suivants : Pour une personne seule : de 1 163 à 2 127 € Pour un couple sans enfant : de 2 174 à 4 068€ Pour un couple avec deux enfants : de 3 057 à 5 174 €.
Les bornes utilisées sont subjectives, mais c’est le cas de toute définition. Elles dépendent évidemment aussi de l’information statistique disponible. Cette définition utilise des données après impôts. Elle est plus proche des véritables niveaux de vie, mais s’éloigne des revenus perçus effectivement. Elle ne tient pas compte des différences dans le cout du logement très variable selon les territoires.
Il ne s’agit pas d’une définition "sociologique" des groupes sociaux, elle ne tient aucunement compte d’autres éléments, comme le niveau de diplôme, le statut de l’emploi, etc.., qui peuvent influencer la position sociale. Il ne s’agit que d’une vision "monétaire" de la hiérarchie sociale.
Voir aussi la définition, proposée par Virginie Gimbert et Arnaud Rohmer dans une note de veille du Centre d’analyse stratégique et résumée par l’observatoire des inégalités, qui met en avant trois types de critères : • la perception que les individus ont de leur propre position dans l’échelle sociale ; • la profession et le mode de vie adoptés ; • le niveau de revenus.
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