Les relations entre la France et l’Allemagne sont au cœur de l’actualité et ne manqueront pas d’être très présentes dans la campagne des Présidentielles. Selon les résultats d'un sondage Ifop, l'amitié franco-allemande est une réalité : 82 % des Français déclarent avoir une image positive de l’Allemagne : très bonne (19 %) ou assez bonne (63 %). Une majorité relative (43 %) pense, en outre, que la crise de l'euro va obliger les deux pays à renforcer leur coopération.
L’image spontanée de l’Allemagne s’avère massivement articulée autour de son caractère sérieux mais également discipliné, travailleur et puissant. Et au regard du score de citation obtenu par Angela Merkel, cette dernière semble bien incarner ces valeurs. Aujourd’hui, la chute du mur et la réunification apparaissent comme la période la plus marquante. Les guerres mondiales sont nettement devancées dans la hiérarchie des évènements associés à l’Allemagne.
Auprès des toutes les catégories de la population, les jugements positifs demeurent majoritaires. Toutefois,
En dépit de l’intensité de la coopération franco-allemande dans ce contexte de crise, pour près des deux tiers des Français, la crise n’a pas impacté l’image qu’ils ont de l’Allemagne. Et lorsque c’est le cas, le mouvement va bien plus fréquemment dans le sens d’une amélioration que d’une dégradation du jugement porté à l’égard de l’Allemagne. Une majorité écrasante des Français reconnaît à l’Allemagne les efforts fournis pour rester compétitive. Alors même que le modèle social Français est souvent considéré comme plus favorable, il est intéressant de noter que plus de 6 Français sur 10 jugent nécessaire de s’inspirer du modèle économique et social du voisin allemand, avec toutefois de fortes disparités selon les catégories de la population.
Comparativement à la France, l’Allemagne apparaît, sans surprise, davantage associée au sérieux, au travail mais également à la richesse, à la modernité et à l’influence internationale. A contrario, les Français considèrent que leur pays offre, notamment, une meilleure qualité de vie, davantage de convivialité (soit des attributs schématiquement plutôt « latins ») mais également plus de solidarité (peut être en référence au système de protection sociale). Les Français jugent également leur pays plus arrogant (malgré la position dominante qu’ils accordent par ailleurs à l’Allemagne en Europe) et plus inégalitaire.En termes de performance comparée, la France ne parvient à surclasser l’Allemagne qu’en ce qui concerne la protection sociale.
Les relations privilégiées entre la France et l’Allemagne font l’objet d’une vision bien plus « utilitariste » que culturelle ou historique. Lorsqu’il s’agit de qualifier les relations franco-allemandes, l’intégralité des termes positifs arrivent en haut du classement. Toutefois, par rapport à 2003, on note une certaine progression du sentiment de rivalité ainsi que le renforcement d’une conception utilitariste et fonctionnelle. La sphère économique, via le rapprochement des entreprises françaises et allemandes, suivie des programmes de recherche, sont invoqués comme les principaux vecteurs d’un renforcement des relations franco-allemandes.
Malgré un recul systématique de l’adhésion par rapport à 1997, les Français approuvent toujours majoritairement le principe d’une harmonisation franco-allemande renforcée, tant en matière de droit du travail (pourtant souvent considéré comme plus protecteur en France) que de fiscalité. En revanche, une réticence assez marquée est émise à l’égard des mesures pouvant représenter une perte de souveraineté.
Signe de l’importance des relations franco-allemandes aux yeux des Français, une quasi unanimité se fait jour pour les qualifier de « nécessaires pour sortir de la crise » et, malgré certains désaccords de fond comme de styles au sein du couple, près des trois quarts des interviewés les jugent aujourd’hui satisfaisantes. Les Français se montrent optimistes quant à l’avenir du couple franco-allemand.
Ce sondage nous montre bien que tout propos anti Allemand serait malvécu par les Français ! Ceci ne veut nullement dire que nous devons accepter la politique de Mme Merkel ! mais ne confondons pas la critique des politiques et la critique des pays !
Rédigé par : Jean | 06 février 2012 à 20:46