Selon l’association des maires de France, les dernières données chiffrées de la Direction Générale des Collectivités Locales, permettent de dresser le portrait des maires et des conseillers municipaux actuellement en fonction, à quelques jours du renouvellement qu'apporteront les prochaines élections municipales.
Sur les 36 646 maires que comptait la France au 1er février 2013, 76,4% étaient des hommes et 14,4 % des femmes. C’est dans les communes les plus petites (moins de 3 500 habitants) que le nombre de femmes maires était le plus important (14,3 %) contre seulement 8, 1 % dans les communes de 9 000 à 30 000 habitants. Dans les 37 communes de plus de 100 000 habitants, 5 femmes avaient été élues maires.
Le taux de féminisation était plus important chez les conseillers municipaux puisque sur les 519 417 conseillers municipaux élus en mars 2008, 35 % étaient des conseillères municipales.
Les retraités fournissent le plus gros bataillon des maires actuellement élus avec 32,4 % des effectifs, un nombre en constante évolution depuis 1983. A l’inverse, le nombre d’agriculteurs maires a continué de chuter, passant de 35 % en 1983 à 16 % en 2008. Viennent ensuite les cadres et professions libérales (15 % des maires élus en mars 2008), les professions intermédiaires (11 %), les employés (9 %), les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (8 %), puis, en queue de peloton, les ouvriers qui ne représentaient en 2008 que 2 % des maires élus. Le profil est sensiblement différent pour les conseillers municipaux puisque, à l’inverse des maires, 20,6 % sont des employés et seuls 19,6 % des retraités.
Au lendemain de leur élection, l’âge moyen des maires était de 56 ans et 10 mois. Des maires de plus en plus âgés, 40 % d’entre eux ayant 60 ans et plus en 2008 contre 30 % en 1983. A l’autre bout de la pyramide des âges, les maires de moins de 40 ans sont de moins en moins nombreux : 12 % en 1983 contre seulement 1,8 % en 2008.
Et maintenant ? 20 000 femmes candidates de plus qu'en 2008 . Premier constat : cette année, 20 000 femmes de plus qu'en 2008 sont candidates. Cette forte augmentation du nombre de candidates est la conséquence du changement de mode de scrutin, toutes les listes ayant l'obligation d'être paritaires dans les communes comptant 1 000 habitants et plus, alors que ce n'était le cas en 2008 que pour celles comptant 3 500 habitants et plus.
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les hommes continuent à fournir le plus gros bataillon des candidats (65%) contre 35 % de candidates. Quant à l’âge moyen des candidats, il est de 50 ans. Le candidat le plus jeune est une femme qui aura 18 ans le 22 mars (veille du 1er tour) candidate au Mémont, un village du Doubs de quelque 300 habitants, le plus âgé est aussi une femme, centenaire celle-là (bientôt 103 ans), candidate à Marseille.
Hors Nouvelle-Calédonie, on recense 928 901 candidats. C'est « trois fois plus qu'en 2008 (environ 270 000) mais cette évolution n'est pas significative, les déclarations de candidature étant devenues obligatoires dans toutes les communes. Pour les communes de 3 500 habitants et plus, où le mode de scrutin n'a pas été modifié, l'augmentation est de 12%, avec 9 630 candidats contre 8 578 en 2008 .
Parmi les candidats, 2 743 sont des ressortissants étrangers de l'Union européenne. Viennent en tête les Portugais (752), suivis des Belges (406) et des Britanniques (389). 24 nationalités sont représentées, les moins nombreux étant les Lettons et Lituaniens (2 candidats chacun).
Enfin si les listes sont paritaires , 83 % des têtes de listes sont des hommes. On constate une stagnation du pourcentage de femmes têtes de liste : elles étaient 16,5 % en 2008, pour 17,1 % aujourd’hui. Pour rappel, lors du dernier scrutin, 13,8 % de femmes ont été élues maires, soit moins d’un maire sur six.
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