L’accent mis sur le cout du travail dans le pacte de responsabilité pour restaurer la compétitivité des entreprises est juste, mais insuffisant.
Le graphique ci joint montre d’abord que les baisses de cotisation sociale, et donc du cout du travail, envisagées, ne réduirons que marginalement les différences de cout, en France, à l’échelle mondiale.
Mais le cout du travail n’est pas seul en cause dans la compétition mondiale : si vous produisez 100 pièces pour un cout horaire de 10, vous serez plus compétitifs que si vous produisez 30 pour un cout horaire de 5. La productivité du travail est une dimension au moins aussi importante que le cout du travail.
Or ce qui influe la productivité, c’est l’investissement, l’innovation, l’organisation du travail. Donc en même temps que nous devons maitriser le cout du travail, nous devons aussi investir dans des équipements plus performants, dans la recherche, dans la formation. Les difficultés des finances publiques montrent la, les limites de nos marges de manœuvre.
Par ailleurs, dans le prix sur le marché, le cout du travail n’est qu’une composante : les marges liées à la rémunération du capital occupent elles aussi leur place. Enfin pour regagner des parts de marché à l'export, il ne faut pas oublier la valeur de monnaie dans la transaction commerciale.
Tout ceci pour dire que le cout du travail n’est qu’un aspect de la compétitivité dans la compétition mondiale !
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