On est loin du Ministère du Temps Libre de 1981 ou des ambitions traces de Léo Lagrange pour l’organisation des Loisirs au temps du Front populaire en 1936. Selon le cabinet Protourisme, seuls 41 % des Français sont partis en vacances en 2013, ils étaient, en 2012, 45 %, soit une baisse de 4 points, la plus forte constatée depuis quinze ans.
La crise… a donc amené deux millions et demi français à renoncer à s’offrir des vacances (courts séjours payants). En reprenant la définition même de la direction du tourisme, ils sont donc 29,5 millions de Français (adultes et enfants) à avoir séjourné au moins une nuit dans un hébergement payant l’an passé.
Ces niveaux, sont hélas, un record qui exprime à quel point les Français sont touchés par la crise :
- pour les foyers aux revenus supérieurs à 3 500 euros, 75 % se sont offert un hébergement payant d’au moins une nuit, en recul de 2 points par rapport à l’année 2012,
- pour les foyers aux revenus entre 2 500 euros et 3 500 euros, ils sont 56 %, le recul est de 1 point, - pour les foyers aux revenus entre 1 500 euros et 2 500 euros nets, 38 %, le recul est de 4 points, - pour les foyers aux revenus inférieurs à 1 500 euros, ils sont seulement 23 %, le recul est de 2 points.
En 2013, un sondage de TNS Sofres pour l’observatoire des loisirs avait déjà donné la tendance, six Français sur dix annonçaient préférer s’offrir des loisirs et des « petits plaisirs » tout au long de l’année que de s’octroyer des vacances une fois l’an en économisant 11 mois de l’année. Le sondage les annonçait à 48 % prêts à partir en vacances, la réalité sera un peu inférieure : 45 %.
Certes, la France reste, à ce jour, la première destination touristique au monde, en accueillant 83 millions d’étrangers, mais elle prend une pente fatale. Parc d’attraction patrimoniale mondial, la France en exclut de plus en plus les siens.
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