Dans un de ses derniers rapports, la Cour des comptes insiste sur l’absence de stratégie d’ensemble des dispositifs de soutien à la création d’entreprises. État et collectivités financent pour près de 3 milliards d’euros une multitude d’aides de façon dispersée.
Certes la France se classe au premier rang des créations annuelles d’entreprises en Europe avec environ 550 000 entreprises créées en 2011. Mais plus des deux tiers de ces entreprises voient le jour sans être accompagnées par une structure publique spécialisée. Et ce n’est pas un hasard si la moitié des entreprises nouvellement créées ces dernières années ne passe pas le cap des cinq ans.
2,7 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 150 millions par les collectivités territoriales, dans le cadre de leurs propres dispositifs, qui servent à financer accompagnement, hébergement, capital . Pour le seul niveau de l’État, l’action en matière de créations d’entreprises est éclatée “entre une dizaine de programmes Lolf (loi organique relative aux lois de finances) et portée par trois ministères et de nombreux opérateurs publics, en particulier Pôle emploi, la Caisse des dépôts et consignations, Oséo et l’agence pour la création d’entreprises”.
La prise en compte de la diversité des créations et des créateurs est nécessaire, mais il faut une “réflexion stratégique transversale”, une véritable coordination dans les territoires. Le projet de loi de décentralisation doit donner aux régions ce rôle « pilote », et en même temps l’action de l’État doit être totalement déconcentrée. A l’évidence, il reste du chemin à parcourir !
Téléchargement Synthese du rapport dispositifs soutien creation entreprises
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