JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Le parc d’activités de la pleine de la Ronce prend son envol

La pose de la Première pierre d’un bâtiment pour les Laboratoires Boiron marque le véritable coup d’envoi du Parc d’activités de la Plaine de la Ronce sur les plateaux nord de l’agglomération de Rouen. Ce bâtiment doit accueillir 48 salariés sur 1100 m2.

Ce projet dit de « la plaine de la Ronce », vieux maintenant de plusieurs années trouve là sa première concrétisation. La saturation des zones de la Vatine (Mt St Aignan), des Bocquets (Boisguillaume) nécessitait d’offrir de nouveaux espaces pour permettre de nouveaux développements d’entreprises.

Conçu dans une première phase sur 92ha, il pourrait s’étendre sur 180 ha et accueillir 4000 emplois. C’est un parc qui doit être exemplaire en matière de développement durable (accessibilité renforcée   pour les transports en commun, soins particuliers pour la gestion de l’eau…). D’ores et déjà d’autres projets d’implantation sont en cours dont des projets d’immeubles de bureaux locatifs.

La Haute Normandie : première région française pour l’intercommunalité !

Plus de 34.000 communes sur les 36.700 appartiennent aujourd’hui à une structure intercommunale en 2008 : 528 ont intégré une telle structure en 2008, selon les données du secrétariat d’Etat d'Etat à l'Intérieur et aux collectivités territoriales. C’est donc désormais, 93,1% des communes et 87,3% de la population qui appartient à un des types de groupements de commune à fiscalité propre : communautés de communes, d'agglomérations, urbaines. Il reste 8,1 millions d’habitants non concernés par ces regroupements, pour 2500 communes

Dans le même temps, la réduction engagée du nombre de syndicats intercommunaux se poursuit. A la fin de l'année 2008, les syndicats intercommunaux étaient au nombre de 12 840, en diminution de 810 par rapport aux 13 650 recensés mi 2006. Ce mouvement de dissolution et de regroupement au profit des autres formes d'intercommunalité plus intégrées est appelé à s'accentuer

La Haute Normandie était en 1998 très en retard sur ce point : les Agglo d’Evreux, de Rouen, du Havre, de Dieppe … n’existaient pas et les structures intercommunales peu développées ! Elle est aujourd’hui la SEULE Région française a être couverte à 100% par des établissements intercommunaux à fiscalité propre. Une révolution silencieuse sans doute plus rapide qu'ailleurs grace à  la démarche forte de contrat engagée avec les pays et les Agglos par le conseil régional 

Pas de séparation entre la décentralisation et la réforme de l’Etat

La nouvelle réforme des collectivités territoriales est mal engagée ; Le Député Sarkozy le disait fort bien en 2001 : « il n’y a pas lieu de séparer la réforme de l’Etat de la Décentralisation. J’ai cette conviction qu’on ne réussira pas la réforme de l’Etat sans décentraliser et qu’on ne réussira pas la décentralisation sans parallèlement réformer l’Etat » (revue Pouvoirs Locaux de Décembre 2001)

Avec la crise, on attend beaucoup des pouvoirs publics et de l’Etat :
- des régulations, des règles communes
- des péréquations financières entre les territoires pour lesquels l’inégalité de richesse est évidente.

Peut on imaginer que les collectivités locales apportent des réponses adaptées et surtout cohérentes, sans que l’Etat ne définisse des règles du jeu partagées ? L’Etat ne sait pas gérer la proximité : les collectivités locales peuvent y contribuer, dans un cadre partagé ! C’est l’articulation Etat –collectivités qui doit être traitée dans sa globalité.

La mission Balladur doit malheureusement travailler sur le seul versant «collectivités territoriales»….Ceci veut il dire que l’Etat n’interviendrait plus sur ces territoires ? Et pendant ce temps, Sarkozy joue les collectivités les unes contre les autres, agite de nouvelles idées à chaque instant sans cohérence, transfère de l’Etat aux collectivités de nouvelles missions sans moyens !

Sarkozy s’interroge sur la réunification des deux Normandie : « en faut il deux ? », mais dans le même temps les représentants de l’Etat n’ont pas été autorisés à être entendus par le cabinet en charge de l’étude commandée par les deux Régions sur les avantages et inconvénients de la fusion des deux régions ! Est-ce la l’occasion saisie de réduire une fois encore les services publics en Région ?

C’est tout le contraire d’une mise en mouvement cohérente, puissante des pouvoirs publics, territoriaux et nationaux, pour lutter contre la crise !

A propos de la réunification de la Haute et de la Basse Normandie

Communiqué des deux Présidents de Région :

Suite aux déclarations récentes du Président de la République sur la fusion éventuelle de plusieurs Régions françaises sur la base du volontariat, Alain Le Vern et Laurent Beauvais rappellent leur volonté de voir l’Etat mettre en œuvre une réforme clarifiant les compétences des collectivités et le système de fiscalité locale en dehors de toute considérations politiciennes.
 Les deux Présidents s’étonnent par ailleurs que M Sarkozy annonce unilatéralement – et sans une consultation préalable et incontournables des Normands - les mesures à mettre en œuvre alors même que la commission Balladur chargée de ce dossier vient à peine de débuter ses travaux dont la restitution est prévue au 1er trimestre 2009.
Ce sujet figurera à l’ordre du jour du congrès de l’Association des Régions de France qui se tiendra à Caen les 4 et 5 décembre prochain. Les deux Présidents rappellent, par ailleurs, qu’ils ont tenu leurs engagements en réalisant une étude sur les avantages et inconvénients d’une fusion des deux Régions. Etude pour laquelle il est à noter que les représentants de l’Etat n’ont pas été autorisés à être entendus par le cabinet en charge de cette étude.

Par ailleurs Ouest France a publié récemment un article sur cette question .

Vers un « campus santé » exceptionnel à Rouen

Ces jours ci, j’ai pu visiter le nouveau chantier de construction de l’espace régional des professions de santé. Cet espace juste à proximité du CHUR comprend :

- L’Institut régional de formation paramédicale qui rassemble les 11 écoles paramédicales et l’école de sages - femmes gérées par le CHU, soit environ 1100 personnes dont 1000 étudiants (précédemment dispersées sur 5 sites). La Région a contribué à la construction de ce bâtiment à hauteur de plus de 5,6 millions d’euros. L’institut a ouvert ses portes à la rentrée 2005.

- L’extension de la faculté de médecine et de pharmacie. Ce projet répond aux nouveaux besoins de formation résultant de l’importante augmentation du « numérus clausus » et de la réforme de la première année de formation des professions de santé dont la conséquence est un fort accroissement des effectifs étudiants depuis plusieurs années.

Le nouvel ensemble, comprendra 4 amphithéâtres des salles de cours et un grand hall d’accueil pour faciliter la gestion des flux d’étudiants et répondre aux exigences de sécurité. A terme, 2 000 étudiants seront accueillis dans les locaux d’enseignement.

Cette opération réalisée sous maîtrise d’ouvrage de la Région, a démarré en juillet 2008 et la livraison est prévue pour octobre 2009. L’opération présente un contexte général spécifique, un environnement contraignant et une structure complexe du fait d’une construction sur 7 niveaux (R+6) pour une surface de 5535 m² (SHON). Le marché travaux passé avec l’entreprise Quille comporte une clause d’insertion sociale pour 2 équivalent temps plein. Le coût de l’opération s’élève à 12 603 220 € T.T.C. Le plan de financement est le suivant : 9 824 054 € par la Région, 2 293 878 € par le Département de Seine-Maritime et 485 288 € au titre du Fonds National pour l’aménagement du Territoire

Nous disposerons à l’issue de cette opération d’ un « campus santé » exceptionnel en France, regroupant sur un même site le Centre Hospitalier Universitaire , la faculté de médecine et de pharmacie, avec de nombreuses équipes de recherche dont 5 de l’INSERM, l’ensemble des formations para médicales et de santé, et la zone d’activité BIOPOLIS pour accueillir des entreprises innovantes et une pépinière dédiée : un vrai technopole !

Euro 2016 de foot : une chance pour l’agglo de Rouen ?

Euro 2016 de foot : une chance pour l’agglo de Rouen ? La France n’a pas su profiter du Mondial 98 de foot pour se doter d’infrastructures performantes. L e Stade de France avait absorbé les deux tiers de l’enveloppe des 600 millions disponibles. L’idée germe d’organiser en France l’Euro 2016 : une commission « grands stades 2016 » a été mise en place par les pouvoirs publics ; elle est présidée par Philippe Seguin. Elle doit rendre son diagnostic pour l’automne de cette année.

Il y a urgence à travailler sur ce dossier puisque la FFF devrait présenter son dossier en 2010 (décision en 2011) Pour l’Euro 2012, l’UEFA a imposé 6 stades d’au moins 30000 places et 2 d’au moins 50000 places ; En 2016, il est possible que la phase finale soit élargie à 24 équipes , ce qui porterait les besoins de 6 à 8 stades ! L’agglomération de Rouen n’aurait elle pas intérêt à s’intégrer dans ce mouvement et saisir une belle occasion de se doter enfin d’un grand stade qui lui manque depuis longtemps ?

La cité des métiers : Programmation 2008-2009

La cité des Métiers de Haute-Normandie vous accueille du mardi au vendredi de 12h à 18h, et le samedi (hors vacances scolaires) de 9h30 à 12h30 115 boulevard de l’Europe Rouen/ tel0232188280
ZOOM Metiers : Pendant une journée, découvrez un secteur professionnel, des métiers au travers d’une visioconférence, de rencontres de professionnels, de ressources documentaires...Dates prochainement disponibles. Aéronautique et Spatial, Environnement , Hôtellerie et Restauration ,Industrie Agro-Alimentaire ,Informatique , Métallurgie , Santé , Transport et Logistique , Sécurité, Scène et Spectacle
SEMAINES PHARES : Durant une semaine, et en différents points du territoire haut-normand, découvrez les métiers, leurs voies d’accès, les conditions de travail, le marché de l’emploi, grâce à des visio-conférences, rencontres avec des professionnels, démonstrations, expositions, ressources documentaires..
Travaux Publics : du 1er au 5 décembre
Maintenance Industrielle : du 26 au 30 janvier Village de la Chimie : du 16 au 20 mars
Commerce, Vente & Distribution : du 13 au 17 avril
RENCONTRE METIERS :  Animées par des professionnels, ces rencontres régulières vous permettront de découvrir les métiers, leurs voies d’accès, ou encore le marché de l’emploi et les chiffres du secteur en Haute- Normandie. La présentation générale se poursuit par un jeu de questions/réponses.
Bâtiment : 4es vendredis du mois
Communication & Médias : 4es jeudis du mois
Industrie Agro-Alimentaire : 1ers mardis du mois
ATELIERS
L’accès à la formation des salariés : 4eme samedis du mois CDD, CDI, Interim...
Découvrir des outils : 2eme mercredis du mois pour s’informer sur les métiers
Les services à distance anpe.fr : 1ers vendredis du mois réservé aux demandeurs d’emploi
Les techniques de recherche d’emploi ou de stage : 1ers vendredis du mois CV, lettre de motivation, techniques...
Retrouvez l’ensemble de la programmation sur:
http://www.citedesmetiershautenormandie.fr/accueil.php

La Région bien gérée !

Lu sur Le Point.fr :  "Félicitations du jury pour Haute-Normandie et Midi-Pyrénées, bonnet d'âne pour Paca. Voilà ce qui ressort du classement financier des 22 régions de la métropole française établi par Public Evaluation System (PES), agence privée de notation de collectivités territoriales - que Le Point publie en exclusivité. Ces experts des finances locales ont épluché les derniers comptes publics disponibles, ceux de l'exercice 2006, et distribué des notes à chacune des régions. Comment Haute-Normandie et Midi-Pyrénées tirent-elles leur épingle du jeu ? "Elles réalisent la meilleure adéquation entre dépenses et recettes, ont la dette la plus faible et bénéficient d'une forte marge de manoeuvre financière", note Stanislas Boutmy, directeur de PES. En bout de chaîne, Paca peine. Facteurs : le poids de la dette. "Son montant équivaut au total des recettes de fonctionnement, contre 62 % en moyenne pour les autres régions, relève Stanislas Boutmy. La dette représente 263 euros par habitant en Paca - contre 53 euros en Haute-Normandie et 44 euros en Midi-Pyrénées. Et l'augmentation du taux d'imposition de 30 % n'a pas permis d'alléger ce fardeau." L'Ile-de-France, elle, compense le poids de sa dette - 191 euros par habitant - en la gérant au mieux. "C'est un modèle de gestion", dit notre expert. La région pointe, cependant, à la 21e place. La cause, hormis la dette ? "L'importance des dépenses obligatoires et des taux d'impôts, qui ont beaucoup augmenté : +24 % pour la taxe professionnelle, +18 % pour le foncier bâti", répond Boutmy. La Corse ne s'en tire pas trop mal, malgré une dette qui se chiffre à 861 euros par habitant. "Le soutien fort de la nation, au nom de la continuité territoriale, permet d'équilibrer les comptes", commente le directeur de PES. Chiffres à l'appui : la Corse a touché, en 2006, 264 millions d'euros quand Paca recevait 31 millions d'euros au titre de la dotation générale de décentralisation, ce qui représente par habitant 948 euros pour l'une et... 7 euros pour l'autre. Les régions ont pourtant besoin de soutiens. "Elles ont à faire face à des dépenses de plus en plus importantes, souligne Boutmy, parce qu'elles sont devenues des acteurs économiques et politiques, auxquels on transfère de plus en plus de compétences".