Le ministère du Budget a annoncé la hausse du déficit du budget de l'Etat à 61,4 milliards d'euros fin avril contre 56,2 milliards un an plus tôt. La France plonge de plus en plus dans la dette. Dans un rapport publié le 21 juin, il revoit à la hausse la prévision de la dette française. Elle devrait atteindre 85,4% en 2011 et culminer à 86,9% en 2012, comme le montre le graphique ci contre.
Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la dette publique n’a pas cessé d’augmenter, comme le met en évidence le dernier rapport de la cour des comptes sur la situation des finances publiques:
2007 : 1212 milliards de dette soit 64,2 % du PIB
2008 : 1319 milliards de dette soit 68,2 % du PIB
2009 : 1493 milliards de dette soit 79% du PIB
2010 : 1591 milliards de dette soit 82,3 % du PIB
Les déficits n’ont cessé d’augmenté depuis 2007 : - 52 milliards en 2007, - 64 milliards en 2008, -142 milliards en 2009, - 136 milliards en 2010
Jusqu’ici le mandat de Nicolas Sarkozy a coûté à la France 379 milliards d’euros auxquels il faut ajouter l’addition de janvier à avril 2011 de 61,4 milliards. On atteint tout de même un montant de plus de 340 milliards d‘euros. Et ce n’est pas fini !
Dans un tel contexte, proposer Christine Lagarde pour diriger le FMI c’est un peu fort …
Dans un tel contexte, vouloir inscrire dans la constitution la limitation des déficits, c’est se moquer des Français ….
Si des coupes sombres sont réalisées dans les dépenses, souvent sans discernement, elles ont encore été plus fortes dans les recettes : Bouclier fiscal, défiscalisation des heures supplémentaires, … Les derniers cadeaux fiscaux offerts aux plus riches, avec la réforme de l’ISF vont peut être précipiter le grand saut …
On se souvient qu’en 2007, la candidate de la gauche, Ségolène Royal, inquiète du déficit de la France, préférait prévenir les Françaises et les Français dans son programme présidentiel qu’ "un euro dépensé doit être un euro utile". Mais la France a préféré la cigale à la fourmi.
Aujourd’hui cette question est décisive pour l’avenir de notre pays : les réponses, proposées au cours de la campagne des Présidentielles, seront sans doute difficiles, mais elles doivent surtout être justes, et ne peuvent s'engoufrer dans la hausse des impots !
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