Les gouvernements et les représentants de l’UE peinent à formuler une réponse cohérente à la crise économique et financière qui s’étend désormais vers l’Est du continent. EurActiv propose un tour d’horizon des situations nationales avec des contributions de son réseau.
Les dirigeants des pays d’Europe centrale et orientale membres de l’UE se rencontreront le 1er mars avant le sommet extraordinaire du même jour réunissant les autres membres du bloc.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a invité ses homologues tchèques, slovaques, slovènes, roumains, bulgares, lituaniens, lettons et estoniens à un débat visant à assurer que la réunion des 27 portant sur la crise financière n’est pas dominée par les intérêts des Etats membres de l’Ouest.
Récemment Joaquín Almunia, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, exprimait son inquiétude sur la dévalorisation soudaine de la monnaie dans un certain nombre de pays d’Europe de l’Est. Le Commissaire a indiqué qu’il était préoccupé par rapport à la volatilité des taux de change, faisant référence à la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la République tchèque La République tchèque, selon M. Vondra, n’a pas été touchée par la débâcle financière parce que les Tchèques sont un peuple de conservateurs, qui a peu recours aux emprunts.
En effet, la République tchèque s’en sort bien jusqu’à présent, et sa monnaie, la couronne, est plutôt stable
Le gouvernement polonais a récemment lancé un défi, proposant que les pays d’Europe de l’Est se voient accorder l’autorisation de prendre un raccourci vers l’adoption de l’euro aux mêmes conditions que les membres actuels de l’eurozone. Ces derniers avaient en effet été autorisés à s’éloigner des règles du pacte de stabilité et de croissance.
En Hongrie, le taux de change a baissé, mais dans une moindre mesure. Avant la crise, le taux était stable : 250-260 florins pour 1 euro. Aujourd’hui, il est passé à 306 florins pour 1 euro, chiffre qui ne cesse d’augmenter. Le Premier ministre du pays, Ferenc Gyurcsány, s’est également exprimé sur l’adhésion du pays à l’eurozone, qui selon lui pourrait advenir entre 2012 et 2014 si la Hongrie achève sa réforme dans le domaine du secteur public et maintient un budget durable.
En Slovaquie, récent membre de l’eurozone la situation économique semble meilleure, bien que le pays, dont le secteur industriel est important, a vu la demande étrangère chuter fortement.
En Roumanie, la monnaie nationale, le leu, a perdu près de 20 % de sa valeur l’année dernière. La monnaie, qui s’échangeait à 3,5-3,7 lei pour 1 euro de 2005 à 2008, a chuté en décembre 2008, passant à 3,9 lei pour 1 euro. En janvier 2009, le leu a subi une dépréciation record : 4,3 lei pour 1 euro. Le chômage devrait atteindre 5 % cette année, selon le gouvernement. Des milliers de licenciements sont en effet attendus dans le secteur de l’automobile ainsi que dans d’autres industries.
Quant à la Bulgarie, où un fonds monétaire a été créé en 1997 et où la monnaie nationale, le Lev, a d’abord été indexée sur le mark allemand puis sur l’euro, elle semble mieux résister à la crise que la plupart des Etats d’Europe de l’Est membres de l’UE.
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