A l’heure ou le « made in France » donne parfois lieu à des propos erronés voir démagogiques, en oubliant l’importance des groupes français à l’étranger ou des exportations des entreprises françaises, il n’est pas inintéressant de regarder cette note de l’INSEE sur les groupes français à l’étranger.
En 2010, près de 2 500 groupes français hors secteur bancaire contrôlent 31 000 filiales hors de France, employant 4,7 millions de salariés à l’étranger contre 4,2 millions de salariés en France. Ce déploiement international concerne pratiquement tous les grands groupes, environ un tiers des groupes de taille intermédiaire et 4 % des petits. Pour les grands groupes, la France représente moins de la moitié de leur chiffre d’affaires consolidé et de leurs effectifs.
La première zone d’implantation des groupes est l’Union européenne, avec 43 % des effectifs à l’étranger devant les États-Unis (11 %) et la Chine (9 %). À l’étranger, ces groupes contrôlent davantage de filiales industrielles ou commerciales qu’en France : les filiales étrangères concentrent 41 % de leurs effectifs dans l’industrie, 22 % dans le commerce contre 27 % et près de 15 % dans les filiales françaises.
Selon les pays, les activités implantées révèlent des logiques d’ouverture et d’attractivité très variées. Ainsi, aux États-Unis, les groupes français se développent avant tout dans les services alors que la part des salariés industriels est la plus élevée au Japon (53 %), en Afrique (51 %) et dans les pays d’Europe centrale et orientale (47 %). En Chine, l’emploi est concentré dans l’industrie mais aussi dans la grande distribution.
Un groupe français internationalisé est un groupe dont le centre de contrôle opérationnel est situé en France et ayant au moins une filiale située hors de France. À titre indicatif, parmi l’ensemble des groupes présents en France (tous secteurs), 17 % sont étrangers ; ils représentent 21 % de l’emploi des groupes en France en 2010.
Sommaire
• Une internationalisation fortement liée à la taille
• L’Union européenne toujours en tête mais les BRIC décollent
• Plus d’activités industrielles et commerciales à l’étranger qu’en France
• Le commerce de détail plus représenté à l’étranger qu’en France
• À chaque pays d’implantation, son secteur de prédilection
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