JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

L’architecture industrielle réinventée en Haute-Normandie

La Région Haute-Normandie s’attache à faire connaître aux habitants leur environnement patrimonial,    grâce aux publications réalisées par son service de l’Inventaire et du Patrimoine. Le dernier ouvrage de la collection « Images du Patrimoine » traite du patrimoine industriel de la Haute-Normandie. Nous y retrouvons d'ailleurs la Halle du Pont Roullant qui a été rénovée à Déville lès Rouen

Dans les années 70, sous l’effet d’un double contexte de crise et de mutations économiques, la France connait une vague de désindustrialisation. La Haute- Normandie n’est pas épargnée par le phénomène. Les fermetures d’usines entrainent une multiplication des friches industrielles. La prise de conscience des conséquences pour l’aménagement du territoire n’apparaitra que dix ans plus tard avec l’ampleur des répercussions en termes d’économie, de société et d’organisation urbaine.

Contrairement aux pays nordiques et à la Grande- Bretagne, la patrimonialisation des friches industrielles ne fait pas d’emblée l’unanimité. Pourtant dés 1979 en Haute-Normandie, deux architectes précurseurs en matière de reconversion industrielle (Bernard Reichen et Philippe Robert) remportent le concours lancé par la ville d’Elbeuf en Seine-Maritime pour la reconversion de l’ancienne usine de draps Blin et Blin en logements sociaux.

L’ampleur et la qualité de cette opération, reconnue nationalement, a grandement contribué par son exemplarité à enclencher un processus de reconversion des friches soutenu par la collectivité régionale. A cet effet, la Région désigne l’Etablissement Public Foncier de Haute- Normandie comme opérateur de la politique régionale de résorption des friches et le dote d’un budget spécifique. L'architecture et l'intervention urbaine apparaissent alors comme des réponses aux questions économiques, sociales et touristiques.

L’ouvrage « Reconversions, l’architecture industrielle réinventée en Haute-Normandie » rédigé par Emmanuelle Real du service régional de l’Inventaire et du Patrimoine détaille l’histoire des transformations de ces friches industrielles. Il explique les difficultés de leur mise en oeuvre mais aussi les atouts de ces créations architecturales contemporaines qui redonnent vie à notre patrimoine industriel.

L'illustration joue un rôle essentiel dans ce livre, elle soutient le texte et rend intelligible l'évolution de ces lieux réinventés, témoignages d’une politique publique ambitieuse de gestion de notre patrimoine.

Collection: Images du Patrimoine. Editions: Conseil régional de Haute-Normandie. 303 pages   Diffusion : Point de vues Rouen. Prix : 30€

" Diderot et l'Encyclopédie : somme des savoirs et pensée critique "

Marie Leca-Tsiomis , Professeur de littérature à l’université Paris ouest, Présidente de la société des amis de Diderot, interviendra lors du prochain forum des savoirs, jeudi 24 octobre au conseil régional de Haute Normandie, sur " Diderot et l'Encyclopédie : somme des savoirs et pensée critique »

L'Encyclopédie, immense recueil collectif de savoirs et plus importante entreprise éditoriale du siècle des Lumières, fut dirigée pendant prés de 25 ans par Diderot. De grands traits profondément novateurs pour l'époque marquent cet ouvrage : entreprise collective d'abord, l'Encyclopédie fait appel aux savants, donc aux savoirs vivants et non plus seulement aux compilations livresques. Ensuite, elle intègre les "arts mécaniques" dans le cercle des connaissances : la description des arts et des métiers, impulsée par Diderot, l'inventaire des procédés de fabrication, des inventions techniques. Enfin, elle offre 11 volumes de gravures, car, selon Diderot, "un coup d'œil sur l'objet ou sur sa représentation en dit plus qu'une page de discours".

Mais, au-delà même de ces innovations, l'Encyclopédie fut avant tout un recueil critique : critique d es savoirs, dans leur élaboration, leur transmission, critique aussi du langage, des préjugés véhiculés par l'usage, des interdits de pensée, de l’autorité et du dogme. Et de cette œuvre, à laquelle sceptiques, huguenots, athées, voire pieux abbés ont collaboré, jaillit une véritable polyphonie. "Tentative d'un siècle philosophe" cet ouvrage, qui fut le plus surveillé et censuré de son temps, atteste de ce que furent les Lumières : l'appétit de savoir, la liberté de penser, le goût d'inventer et la nécessité de douter.

Diderot, un grand philosophe qui a compris qu’un monde s’achevait et qu’une nouvelle ère commençait : il a pensé avant les droits de l’homme, la révolution, l’unité de l’espèce humaine…puits de science, polémiquez, inventif…il est sans doute un des très grands philosophes des lumières, peut être le plus grand !

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L'ensemble des sessions sera retransmis sur ce site, en direct de l'Hôtel de Région : Cliquer ici pour accéder au direct

Le Parrainage civil de plus en plus apprécié des familles, mais pas reconnu officiellement !

Certaines mairies, dont Déville les Rouen, ont mis en place une cérémonie en mairie, pour acter le parrainage civil d’un enfant. Cérémonie non reconnu par la loi, mais qui permet aux familles, d’officialiser le parrain et la Marraine de leur enfant : c’est une forme d’engagement moral, mais public.

C’est une Demande croissante des familles sans doute pour assurer à leur enfant une certaine sécurité, mais aussi un référent autre que les parents qui peut être utile à l’enfant au cours de son éducation. Dans la religion chrétienne, le parrainage est étroitement lié au baptême, le parrain et la marraine devant aider leur filleul sur le chemin de la foi.

Pour certains, Hérité du rituel religieux, le « baptême civil » est une forme de la reconnaissance d’une existence humaine au-delà des particularismes religieux ou philosophiques. Certaines familles chrétiennes souhaitent faire baptiser leur enfant à la fois à l'église et à la mairie. En plus du baptême religieux à l'église, elles veulent un baptême à la mairie pour faire participer des personnes non chrétiennes à la fête de la naissance de leur enfant ou bien pour lui donner un parrain ou une marraine non chrétienne ce qui n'est pas possible à l'église.

Le parrainage civil ne doit pas être confondu avec le parrainage humanitaire pour subvenir aux besoins d'un enfant en difficultés en lui permettant ainsi de rester dans son milieu familial. Ce parrainage se fait en général grâce à des relations entre deux personnes à travers une association qui s'assure du bon emploi des fonds versés au service de l'enfant.

En 2002, suite à un rapport rendu à Mme la ministre déléguée à la famille, Ségolène Royal, le parrainage associatif a connu un nouvel essor. Un arrêté du 26 mai 2003 du garde des sceaux, ministre de la justice, et du ministre délégué à la famille a installé un comité national du parrainage. Puis, un autre arrêté du 11 août 2005 a officialisé une charte du parrainage des enfants.

Ainsi alors que plusieurs circulaires ont eu pour objet de promouvoir et développer le parrainage associatif, le parrainage républicain n’a aucune reconnaissance légale. Instauré sous l’impulsion de Camille Desmoulins par un décret du 20 prairial an II (8 juin 1794), qui a décidé que les municipalités seraient les seules institutions habilitées à établir les actes de l'état civil, le baptême républicain, ou parrainage civil, n’a plus de consécration normative depuis la IIIe République. Il retrouva, en 1989, de la vigueur lors des commémorations de la Révolution Française ce qui le replace bien historiquement comme un acte républicain

En cas de décès des parents, les parrains et marraines sont investis d'une responsabilité morale, mais la loi civile ne leur reconnaît aucun statut particulier. Ils ne sont donc pas forcément tuteurs de leur filleul. Le tuteur est désigné par le juge de tutelle et le conseil de famille. Parrains et marraines civils et religieux n'ont aucun droit. Mais on peut désigner le parrain comme tuteur par voie de testament notarié ou sous-seing privé (article 398 du code civil). Le législateur pourrait permettre au juge d’appeler également les parrain et marraine de l’enfant afin que ceux-ci soient membres du conseil de famille

Des 1958 une proposition de loi n'avait pas aboutie. Plusieurs propositions, ces dernières années, venant d’horizons différents ont été déposées, soit au sénat soit à l’Assemblée Nationale, mais sans succès par M. Jacques Myard , Par M. Richard Mallié , Par Paulette Guinchard , Par Michel Hunault , Par Michel Dreyfus-Schmidt,

Aujourd’hui Ce sont les mairies qui fixent le cadre , selon leurs règles. Cette situation entraîne un certain nombre de conséquences : aucun cérémonial n’est prévu, et comme les parrainages ne font pas l’objet d’un enregistrement obligatoire, aucune statistique n’est disponible. De plus, certaines mairies refusent de célébrer ce parrainage républicain alors que d’autres se prêtent à la cérémonie, ce qui remet en cause le principe même d’égalité. Par ailleurs aucune règle (âge par exemple) ne fixe de conditions pour parrainer ; les documents exigés pour la cérémonie sont laissés à la libre appréciation des communes. C’est pourquoi, il conviendrait sans doute aujourd’hui de codifier le parrainage républicain dans la loi.

Restera à définir la place que l’on souhaite reconnaître aux parrain et marraine. Doivent-ils devenir de droit le tuteur ou subrogé tuteur de l’enfant qu’ils parrainent quand les circonstances l’exigent ? Au moment du chacun pour soi, l’institutionnalisation d’un lien symbolique entre un enfant et deux adultes est riche de sens.

« Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. ».

Fête de la Science, sciences en fête !

Placée sous l’égide du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la 22ème édition de la Fête de la Science se déroulera du 9 au 13 octobre prochain sur l’ensemble du territoire national. Elle s’articulera autour de villages des sciences, de portes ouvertes, de conférences et de nombreuses animations. La coordination de la manifestation régionale est assurée par Science Action Haute-Normandie.

La Fête de la Science est un rendez-vous annuel auquel les chercheurs, les enseignants, ingénieurs, techniciens, entreprises, associations, collectivités territoriales et des centaines de personnes participent bénévolement à son succès et qui partagent avec le public leur enthousiasme pour les sciences et les techniques. Cette année ce sera autour du thème national : « de l’infiniment grand à l’infiniment petit »

Créé il y a 22 ans, l'événement a pris au fil des années une ampleur considérable, mais est toujours resté fidèle à son objectif initial : rapprocher la science du citoyen. La science est l'affaire de tous : c’est en 1991, qu’Hubert Curien, alors Ministre de la Recherche et de l'Espace, décide d'ouvrir les jardins du ministère au public à l'occasion du 10e anniversaire de sa création. Il considère que la recherche et la technologie sont l'affaire de tous, et son objectif est de rapprocher le citoyen parisien de la science et de ses acteurs. Il veut aussi encourager les jeunes à s'engager, avec enthousiasme, dans les métiers de la recherche et de la technologie.

22 ans plus tard, la Fête de la science est le rendez-vous incontournable des curieux et des passionnés de sciences de tous âges, et draine plus d'un million de visiteurs. L'esprit initial est toujours le même, à savoir susciter la rencontre entre le public et les scientifiques, rendre accessible la science par une approche concrète, encourager les vocations scientifiques et rassurer en donnant une vision de la recherche proche des préoccupations de chacun.

Science Action Haute-Normandie, centre de culture scientifique technique et industrielle et Pôle Territoriale de référence (PTR) assure la coordination régionale de la Fête de la science. En région, le coup d’envoi de la Fête de la Science est donné chez SGS Multilab à Saint-Etienne-du-Rouvray, ce mardi 8 octobre au cœur du technopôle du Madrillet. SGS Multilab est un laboratoire pluridisciplinaire de contrôle, d'expertise d'études, d'analyse et de recherche, qui montre à la lui seul tout le rôle de la science dans nos sociétés contemporaines et ses répercussions dans la vie quotidienne.

4 villages des Sciences seront ouverts :

- Le village des sciences du Havre à l’Hôtel de ville du Havre coordonné par l’Université du Havre du 10 au 12 octobre 2013 avec 25 projets

- Le village des sciences de la région elbeuvienne à La Fabrique des Savoirs coordonnée par la MJC de la Région Elbeuvienne du 8 au 13 octobre 2013 avec 20 projets

- Le village des sciences du Madrillet au sein du Hall de l’UFR des Sciences de l’Université de Rouen coordonné par l’Université de Rouen du 10 au 12 octobre 2012 avec 25 projets

- Le village des sciences d’Evreux au Musée des Arts, d’histoire et d’archéologie d’Evreux coordonné par le grand Evreux Agglomération et l’IUT d’Evreux et la Maison de l’enfant et des découvertes du 10 au 13 octobre 2012 avec 27 projets

Et partout ailleurs 50 lieux, sites « fête de la science » sur l’ensemble du territoire régional, avec des visites de laboratoire, des portes ouvertes d’entreprises, des expositions issues du centre de ressources de Science Action diffusées sur le territoire régional (11 au total), et des animations en direction des jeunes publics, des conférences etc.  C'est près de 200 projets (en croissance par rapport aux années passées), Près de 600 bénévoles qui « font » la Fête de la Science et qui, sans eux, ne pourrait avoir une telle ampleur. Au total 20 à 25 000 visiteurs attendus.

« Plastiques, pesticides, bisphénol A et autres perturbateurs endocriniens : Où en est-on ? »

La 7ème session des Forums régionaux du Savoir 2013, organisée par Science Action, se déroulera Le jeudi 19 septembre à 20h30, A l'Hôtel de Région. Olivier Kah , Directeur de recherche au CNRS à l’Université de Rennes 1, y parlera de « Plastiques, pesticides, bisphenol A et autres perturbateurs endocriniens : Où en est-on?»

On les appelle perturbateurs endocriniens : bisphénol A, pesticides, résidus de pilules contraceptives, cosmétiques, plastiques... autant de substances susceptibles de mimer l'action de nos propres hormones et qui pourraient être responsables de certains dysfonctionnements en augmentation (baisse de la fertilité, puberté précoce, obésité, cancers, ...). Cette conférence fera le point scientifique sur ces questions d'actualité.

Un groupe de travail, chargé d'élaborer une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens d'ici juin, a été installé par le ministère de l'Écologie suite à la dernière conférence environnementale. La définition des perturbateurs endocriniens et leur gestion via les règlements européens ne font pas consensus. La France compte s'appuyer sur la réglementation européenne pour améliorer la surveillance et la gestion de ces substances.

Ce groupe de travail a émis un rapport, soumis à consultation publique. Vous pouvez donner votre avis ici .   

Pour vous inscrire et retrouver le programme : cliquer ici L'ensemble des sessions sera retransmis sur ce site, en direct de l'Hôtel de Région : Cliquer ici pour accéder au direct

Chapelle du Lycée Corneille, École Normale : un patrimoine historique préservé et utile aujourd’hui !

A l’occasion des journées du patrimoine, dont c’est le trentième anniversaire, la région offre la possibilité de visiter deux sites exceptionnels : la chapelle du lycée Corneille et l’ancienne école normale de la rive gauche, dont j’ai déjà eu l’occasion de parler ici.

 Ces deux sites ont la particularité d’être une illustration de la préservation du patrimoine, tout en ayant une destination « utile », aujourd’hui :

 - La chapelle du Lycée Corneille dont la rénovation a commencé il y a une dizaine d’années, offrira à l’issue de sa restauration un auditorium de 700 places, un lieu magique pour les petites formations instrumentales, à la musique de chambre et au chant choral, un lieu privilégié pour des concerts de grande qualité, qui manque aujourd’hui !  Téléchargement Notice sur Chapelle Corneille

- L’ancienne école normale totalement rénovée, accueille le pole régional des savoirs, et la cité des métiers.

A l’occasion de ces journées, les 8 retables de la Chapelle du Lycée Corneille seront visibles pour la première fois et l’on pourra admirer le travail exceptionnel des doreurs, tailleurs de pierre et des ébénistes qui ont œuvré pendant 8 mois pour rendre la richesse et la splendeur oubliées de ce véritable bijou du XVIIème siècle.

A ces deux sites s’ajoute bien sur l’ancienne caserne Jeanne d’Arc , aujourd’hui devenue Hôtel de Région !

Infos pratiques sur les Visites commentées : Hôtel de Région toutes les heures de 10h à 12h et de 14h à 17h, durée de la visite 30 minutes (inscriptions sur place). Chapelle Corneille toutes les heures de 10h à 12h et de 14h à 17h, durée de la visite 1h (inscriptions sur place, présence ¼ d’heure avant l’heure des visites). Pôle régional des Savoirs : toutes les heures de 10h à 12h et de 14h à 17h, durée de la visite 45 min (inscriptions sur place).

RENTRÉE SCOLAIRE : comment la Région accompagne les lycéens et apprentis avec les «cartes région»

Parmi ses compétences, la Région a en charge les lycées, comme les départements ont les collèges, les communes ont les écoles élémentaires, l’Etat gardant les universités.

Afin de soutenir le pouvoir d’achat des jeunes et de leurs familles, la Région allège, comme chaque année, le coût de la rentrée scolaire via les cartes Région et Région Liberté en faveur des lycéens, apprentis et étudiants. La rentrée scolaire représente chaque année une charge significative pour les familles qui doivent dans la même période faire face à d’autres dépenses obligatoires.

En soutenant l’achat de manuels scolaires et du matériel professionnels et en facilitant l’accès aux loisirs, la Région offre aux 70 000 lycéens et apprentis, ainsi qu’aux 13 000 étudiants, les mêmes chances de réussir et de s’épanouir.

La carte Région s’élève à 60€ en lycée et 30€ en CFA pour acheter les livres ; 100€ pour l'achat de matériel professionnel, en première année en filière professionnelle majoritairement non tertiaire et en seconde technologique hôtellerie (lycéens et apprentis) ; 15€ pour le cinéma pour tous ; la première année d’obtention de la carte, 20€ sont utilisables pour les loisirs culturels ou sportifs (assister à un concert, une pièce de théâtre, un évènement sportif, un festival...) ou pour l’achat d'équipement de sécurité pour la pratique du deux roues et 15€ les années suivantes, pour tous.

Cette année, les cartes Région peuvent être commandées par internet.

En outre, cette année encore, la Région restera mobilisée dans les lycées dont elle a la charge, au fil des travaux de rénovation, de restructuration, de construction de gymnases, de demi-pensions, d’internats, d’installation d’équipements pédagogiques d’excellence offrant ainsi aux élèves et aux équipes éducatives un environnement de travail de qualité. La progression du taux de réussite au baccalauréat de 3,6 points en 2013 dans l’académie de Rouen témoigne d’ailleurs des bienfaits de la politique que la Région mène aux côtés du Rectorat.”

Par ailleurs Comme chaque année, la Région édite un agenda destiné à l’ensemble des lycéens haut normands scolarisés dans un établissement public, privé ou en maison familiale et rurale.

Bien que l’enseignement supérieur ne relève pas des compétences de la Région , la carte Région à été étendue l’an dernier aux étudiants primo-entrants en enseignement supérieur. Ils sont 13 000 à en bénéficier cette année de cette "carte Région liberté". Cette carte est créditée d’un montant de 100€ utilisables pour l’achat de livres, de vêtements et de matériel professionnels, de places de cinéma ou pour assister à des événements sportifs, d’abonnements à des spectacles vivants (concerts, pièces de théâtre…).

Au total La Région crédite un montant total d’environ 5,6 millions d’euros sur les cartes chaque année ; Elle est partenaire de 125 libraires indépendants et maisons de la presse partout en Haute-Normandie pour l’utilisation des cartes Région, ce qui représente pour ces commerces de proximité un chiffre d’affaires de près de 1,69 millions d’euros par an ; Elle est aussi partenaire de 18 grandes enseignes ou espaces dans le domaine culturel sur le dispositif cartes Région ce qui représente pour eux un chiffre d’affaires de près de 661 000€.

Pour se renseigner ou commander une carte en ligne

Les projets scientifiques ou technologiques doivent aussi intégrer lers sciences humaines et sociales

Chacun peut faire le test suivant : depuis trente ans, qu’est-ce-qui a le plus modifié son mode de vie ? La chute du Mur de Berlin ou l’usage de l’ordinateur, des courriels ou du téléphone portable? Avec la place grandissante des techno-sciences dans le quotidien, le rapport au monde et aux autres s’est radicalement transformé.

Le risque est de réduire les questions posées à celles, essentielles certes, des cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM), du dérèglement climatique ou de l’avenir de l’énergie nucléaire. Le scandale du Médiator a mis à jour la question du rôle et de la place des experts dans les décisions sanitaires, de leur contrôle démocratique et des conflits d’intérêts.

Qui parle aujourd’hui, dans le débat public, de l’HGM (homme génétiquement modifié) ? Quelle place vont prendre demain – après les écrans de nos ordinateurs –dans nos postes de travail ou à domicile les robots, sans parler de leur forme désormais possible de robot humanoïde? Quelle place revient aux peuples et à leurs représentants dans les choix essentiels qui vont cependant structurer leur avenir ? Nous savons que, Lorsqu’une nouvelle technique est devenue disponible, il est trop tard pour en limiter l’usage

Loin de la colère des peuples qui s’exprime dans cette période de crise économique et sociale, loin même de la fureur des armes qui résonne aux portes de l’Europe, c’est sur l’évolution des sciences et des techniques et de leur contrôle nécessaire que se joue l’avenir de notre monde. Depuis le début de l’ère industrielle, l’histoire n’a cessé de montrer combien les technologies structurent les sociétés, beaucoup plus qu’on ne l’appréhende.

D’une manière générale, on anticipe trop rarement les conséquences éthiques, sociales et économiques des technologies émergentes, d'ou l'importance de développer une culture scientifique et technique, de mieux associer les sciences humaines et sociales aus recherches technologiques.

Trois facteurs essentiels expliquent ce manque de Réactivité : une mauvaise connaissance des nouvelles technologies et de leurs effets. Par exemple l’automatisation des ordres de mouvements de capitaux peut désormais être exécutée en un millième de seconde en réponse à une information elle-même numérisée, ce qui ne peut qu’augmenter les risques de déstabilisation des marchés, et, par contrecoup, de l’économie réelle elle-même.

Par ailleurs, on ne perçoit pas clairement l’échelle de temps nécessaire pour que les technologies aient un impact économique : Cela n’aide pas à anticiper les retombées positives ou négatives que pourrait avoir telle ou telle technologie sur le développement de la société si celle-ci était mise en œuvre. Cette « myopie » peut générer des surcoûts importants selon que la décision politique est prise de ne pas développer une technologie alors qu’il aurait fallu le faire, ou, à l’inverse, d’en développer une alors qu’elle est en passe de devenir obsolète. Le Plan calcul illustre bien ce qu’ont coûté à la France les erreurs de choix, ou de non choix, technologiques et industriels.

 Enfin, la conjonction de ces deux conduit facteurs à gérer dans l’improvisation les réactions négatives de l’opinion face à une technologie donnée. Or aujourd’hui, les citoyens veulent non seulement donner leur avis sur le développement des technologies mises en œuvre, mais aussi intervenir dans les processus de décision.

On observe facilement à quel point c’est difficile de tenir compte simultanément de ces trois facteurs, technologiques, économiques et sociétaux. Il en ressort une anxiété et une défiance croissante des citoyens à l’égard des scientifiques et des ingénieurs.

En s’appuyant sur l’exemple de deux ensembles de technologies émergentes, la biologie de synthèse et les nanotechnologies, cet essai tente de montrer la nécessité de prendre en compte, le plus en amont possible, les conséquences sociales, économiques et éventuellement éthiques du développement de nouvelles technologies, et des nouveaux produits qu’elles engendrent. Il tente aussi de débattre de l’avenir des nouvelles technologies de production de l’énergie, ou de son stockage.    Téléchargement Essai sur les Nouvelles technologies

« Les sciences arabes, des héritages anciens à leur circulation en Europe (VIII-XVe siècles)»

« Les sciences arabes, des héritages anciens à leur circulation en Europe (VIII-XVe siècles) » : C’est le thème qu’abordera Ahmed Djebbar : Professeur émérite à l'Université́ des Sciences et des Technologies de Lille, lors du prochain Forum des Savoirs, organisé par Science Action au conseil régional de haute Normandie, Le jeudi 27 juin 2013 à 20h30

De multiples facteurs qui ont favorisé la naissance d'une nouvelle tradition scientifique en Méditerranée orientale puis les sources anciennes (mésopotamiennes, persanes, indiennes et surtout grecques), ont nourri cette tradition qui s'est exprimée, pendant des siècles, essentiellement en arabe.

Le développement des sciences dans de nombreux foyers scientifiques de l'empire musulman (Croissant Fertile, Asie Centrale, al-Andalus, Maghreb) ont apporté des contributions significatives dans de multiples domaines (géométrie, astronomie, médecine ....). La circulation partielle du corpus scientifique arabe vers la Chine, l'Afrique subsaharienne et surtout l'Europe, a eu un impact majeur dans chacun de ces trois espaces culturels.

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Peut on réconcilier travail et citoyenneté?

Le dernier livre de Bruno Trentin, qui vient de paraître en français quinze ans après sa publication en Italie, avec une préface de Jacques Delors, s’interroge sur l’échec de la gauche européenne à répondre à la crise du travail qui marque les dernières décennies du XXe siècle. La gauche moderne saura-t-elle réinventer le lien entre droit des citoyens et droits du travail ?

Dans une note pour la vie des idées, Nicolas Hatzfeld en fait une analyse particulièrement utile. Le livre de Bruno Trentin, qui paraît en français quinze ans après sa publication en Italie – cinq ans après le décès de celui-ci – surprend en effet par son envergure.

Le lecteur un peu averti sait l’auteur riche d’une expérience exceptionnelle d’engagements : fils d’un juriste antifasciste réfugié en France, entré adolescent dans les rangs de la Résistance française puis en Italie, il s’est ensuite engagé dans la principale confédération syndicale italienne, la CGIL. Il y a occupé des fonctions d’importance croissante : secrétaire de la fédération de la métallurgie en 1962, il devint secrétaire général de la confédération de 1988 à 1994. Communiste, il prit part aux évolutions du PCI, jusqu’à sa transformation en parti de la gauche démocratique.

Mais on ne trouvera rien de mémoriel dans cet ouvrage qui montre l’autre face de l’auteur. Intellectuel passé par Harvard et docteur en droit, Bruno Trentin a publié une dizaine d’ouvrages sur le travail et les travailleurs, le syndicalisme et le conflit social. Ce livre s’inscrit dans ce terrain de réflexion. Il le retourne en profondeur pour s’attaquer à une fragilité essentielle de la pensée de gauche à la fin du XXe siècle, son échec à associer de manière prospective le travail et la citoyenneté. Pour cela, il mobilise une ample culture en économie politique, en sociologie et en histoire, afin de plonger aux racines de cette faiblesse séculaire que l’actualité ne fait que mettre en lumière.

 Bruno Trentin, La Cité du travail. Le fordisme et la gauche, Avant-propos de Jacques Delors, introduction d’Alain Supiot. Traduit de l’italien par Jérôme Nicolas. Paris, Ed. Fayard, coll. ’Poids et mesures du monde’, 2012, 444 p., 25 €.