La Commission d'experts chargée de travailler sur le dossier des retraites doit remettre son rapport avant le 10 juin. Ce rapport servira ensuite de trame aux discussions entre patronat et syndicats.
Cette commission dite Moreau, du nom de sa présidente Yannick moreau a été installée par le Premier ministre le 27 février avec comme feuille de route : : « identifier les différentes pistes de réforme permettant d’assurer l’équilibre des régimes de retraites à court, moyen et long terme, et d’en renforcer la justice, l’équité et la lisibilité pour les assurés » précise la lettre de mission du Premier ministre.
Yannick Moreau qui la préside ,est Conseillère d’Etat, et surtout préside le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) . Les autres membres ont aussi une bonne connaissance de la protection sociale : Didier Blanchet, rédacteur en chef à l’Insee et membre du COR, spécialiste de l’emploi des séniors ; Dominique Libault, conseiller d’Etat et ex-directeur de le Sécurité sociale ; Annne-Marie Brocas de l’inspection générale des affaires sociales, ex-Cor et spécialiste de l’égalité hommes/femmes ; Didier Tabuteau, Conseiller d’Etat, professeur à Sciences Po où il est titulaire de la chaire de « Santé » ; Daniel Cohen, économiste ; Serge Volkoff, sociologue, spécialiste des conditions de travail ; Cécile Van de Velde, sociologue qui travaille sur la jeunesse et les relations intergénérationnelles ; Florence Parly, ex secrétaire d’Etat au budget de Lionel Jospin, directrice générale adjointe à Air France ; Et enfin, Sylvie François, DRH à La Poste.
Cette composition paritaire, marque la volonté politique de réunir un point de vue qui soit global, tout en tenant compte de la complexité du dossier : la place de séniors, les conditions de travail, le rapport homme/femme, les relations entre générations…
Sans révéler de secret, les leviers d’action sont connus : soit baisser le niveau des retraites (comme l’ont déjà fait, à petite dose, les partenaires sociaux pour les retraites complémentaires), soit augmenter les cotisations actifs/employeurs, soit reculer l’âge de départ à la retraite par l’âge légal mais aussi par la durée de cotisation. Un mixte de tout cela peut être imaginé.
A ces leviers parfaitement identifiés s’ajoute un devoir d’équité et de transparence du système : Equité entre les salariés du privé et du public, équité par rapport aux métiers les plus pénibles, transparence en réduisant le nombre de régimes couteux et opaques.
Enfin dernière question, peut-on imaginer une réforme systémique du régime de retraite, comme par exemple, le remplacement du système par trimestre par un système à points sur le modèle de l’Allemagne.
Conformément à la feuille de route de la grande conférence sociale de juillet 2012, le gouvernement engagera alors une concertation avec les partenaires sociaux, puis prendra les décisions nécessaires pour assurer l’avenir des régimes des retraites et conforter la confiance de nos concitoyens dans sa pérennité.
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