Les points de vue des états européens sont ils en voie de rapprochement ? Pour Mariano Rajoy, Premier ministre espagnol, il est urgent que la zone euro s'équipe d'une réelle solidarité budgétaire et propose donc son calendrier dans un communiqué de l’AFP: "L'Union budgétaire devrait être réalisée en trois étapes", a-t-il déclaré dans une interview au journal allemand Bild am Sonntag, parue hier. Rajoy suggère, dans un premier temps, que la "convergence fiscale et économique imposées par le Conseil européen" se fasse dès 2013-2014, puis que l'autorité chargée de contrôler les budgets nationaux soit créée en 2015-2016, afin que dès 2017-2018, des "obligations communes à l'Union (européenne) puissent être émises".
Même si le chef d'Etat espagnol a admis que "d'autres [puissent] voir les choses différemment", il n'a pas manqué de rappeler le gouffre qui sépare les taux d'intérêts "intolérablement élevés" imposés à certains pays européens, et les taux négatifs attribués à d'autres. Cette situation, à son sens," ne peut pas durer". Mais pour que ce plan ait une chance d'entrer en action, Rajoy devra convaincre Angela Merkel, opposée à l'émission d'euro-obligations. Nul doute qu'ils aborderont la question lors de leur prochaine rencontre, prévue ce jeudi à Madrid.
A la fin aout, Mariano Rajoy a reçu le président français François Hollande. Tous deux ont plaidé en faveur de l'euro, attachés l'un comme l'autre à "l'irréversibilité de l'euro". Mariano Rajoy a rappelé sa volonté que l'Union européenne aille de l'avant militant activement en faveur d'une union bancaire et budgétaire à l'échelle européenne. Le président français avait salué l'important travail de rigueur et de réforme entrepris par l'Espagne. Sur la décision d'activer le fonds européen de stabilité monétaire (FESF), le président français juge que c'est à l'Espagne d'en décider.
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