Le G20 de Cannes se réunit depuis hier dans un climat de très grande inquiétude. La présidence francaise souhaitait clore son difficile mandat par un sommet réussi : il sera celui de tous les risques pour le Président de la République, privé de réussites sur les points clés de son agenda initial (réforme du système monétaire international, pression réglementaire sur la finance internationale, encadrement des hedge funds et des paradis fiscaux), et placé – avec le reste de l’Europe – en difficulté sur le dossier de la crise de la zone euro.
Cette note de Terra Nova montre que la France à Cannes doit à la fois convaincre ses partenaires de l’engagement de l’Europe à juguler la crise grecque, condition du soutien des autres puissances à la stratégie européenne, et arracher un accord impératif sur la relance de la croissance mondiale dans le cadre d’un plan d’action concerté entre les grandes économies de la planète. Mais depuis Londres, la solidarité entre les Etats-Unis, l’Europe et les pays émergents s’est affaiblie, les marges de manœuvre pour investir dans la croissance se sont réduites. L’accord européen du 26 octobre était l’argument le plus précieux des Européens et on sait ce qu’il en est.
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