Alors que se développe dans notre pays un mouvement de grève dans l’éducation nationale et, fait exceptionnel, dans l’enseignement privé, il faut rappeler que depuis plusieurs années l’éducation n’est plus une priorité dans notre pays.
Le rapport annuel de l’OCDE sur l’éducation dresse, à cet égard, un portrait critique de la politique éducative française et fait quatre constats alarmants.
1 Le taux de scolarisation des jeunes de 15 à 19 ans a diminué de 89% à 84% entre 1995 et 2009, alors qu’il a augmenté de plus de 9 points en moyenne dans l’OCDE, et 140000 jeunes sortent du système éducatif sans qualification
2 De 2000 à 2008, les dépenses d’éducation ont augmenté de 5% quand elles progressaient de 15% en moyenne dans les autres pays de l’OCDE
3 Le salaire statutaire (hors primes et heures supplémentaires) est non seulement inférieur à la moyenne de l’OCDE, mais il a diminué en valeur ré »elle depuis 15 ans
4 L’OCDE confirme à travers le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) que l’école française aggrave les inégalités sociales au lieu de les corriger
Les comparaisons internationales sont toujours difficiles, mais ce rapport est conçu pour permettre aux 34 pays développés de l’OCDE d’évaluer la performance de leur système d’enseignement à la lumière de celle d’autres pays. Ce document présente ainsi un large éventail d’indicateurs actualisés et comparables sur les résultats des systèmes éducatifs. Ces indicateurs sont le fruit d’une concertation entre spécialistes sur la façon de mesurer l’état actuel de l’éducation à l’échelle internationale.
Cette édition comprend notamment de nouveaux indicateurs, portant sur : • les réformes sur les frais de scolarité mises en place depuis 1995 ; • la relation entre le milieu social et les résultats d’apprentissage ; • le degré de responsabilisation des établissements d’enseignement publics et privés ; • les domaines d’études choisis par les étudiants ; • les débouchés sur le marché du travail selon les filières professionnelle et académique ; • l’état des lieux des activités de formation des adultes ; • l’engagement des élèves dans la lecture.
A l’évidence l’éducation sera au cœur des débats des élections Présidentielle de 2012 ! Dans une économie qui est de plus en plus celle de la connaissance, et dans le contexte de crise que nous connaissons ce n’est certainement pas le secteur ou il faut faire le plus d’économies !
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