J’avais évoqué ici même le risque d’une montée populiste aux élections législatives en Finlande.Les élections législatives du 17 avril en Finlande ont vu la forte percée des "Vrais Finlandais" qui sont devenus le 3e parti du pays. Ils ont recueilli 19% des suffrages et remporté 39 sièges, soit +34 par rapport au précédent scrutin législatif du 18 mars 2007. Les Vrais Finlandais sont le seul parti à progresser et à accroître son nombre de députés à la chambre unique du Parlement.
Ils font quasiment jeu égal avec le Parti social-démocrate (SPD) qui a obtenu 19,1% des voix et remporté 42 sièges (- 3).
Le Rassemblement conservateur (KOK), dirigé par le ministre des Finances sortant, est arrivé en tête avec 20,44% des suffrages et 44 sièges (- 6). C'est la première fois dans l'histoire finlandaise que le KOK remporte un scrutin législatif.
Le Parti du centre (KESK) de la Premier ministre sortante, essuie un revers en obtenant 15,8% des voix et 35 sièges (-16). L'Alliance des gauches (VAS) a enregistré une baisse avec 8,1% des suffrages et 14 sièges (- 2), les Verts (VIHR), dirigés par le ministre du Travail sortant, sont également en recul avec 7,2% et 10 sièges (-5).
La participation a été élevée et s'est établie à 70,4%, soit +2,5 points par rapport au précédent scrutin législatif de 2007. Sur ce point , C’est une situation différente de celle de la France.
L’analyse qu’en fait la Fondation Robert Schuman est intéressante pour notre propre pays, par ses thématiques, ses ressorts. Traditionnellement pays attaché au consensus, pays « ouvert » sur le monde et l’Europe, de par sa taille, la Finlande va devoir gérer des changements politiques profonds.
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