Comment expliquer la pérennité des formes violentes de l’action politique dans nos sociétés occidentales ? Un ouvrage collectif, dont Sophie Baby nous donne un très bon aperçu dans une note pour la vie des idées, synthétise les apports des recherches récentes sur les violences extrémistes, nationalistes, émeutières et étatiques.
Comparatiste et transdisciplinaire, le livre privilégie cependant les points de vue des sociologues et des politistes. L’ouvrage, Les violences politiques en Europe. Un état des lieux, dirigé par Xavier Crettiez et Laurent Muchielli (éditions La Découverte) se situe au cœur d’une actualité violente, fortement médiatisée dans son versant terroriste islamiste depuis les attentats du 11 septembre, ainsi que dans son versant émeutier à la suite des événements de l’automne 2005 en France.Il répond donc à une forte demande sociale et institutionnelle de compréhension analytique et critique d’une telle actualité.
L’ambition de l’ouvrage, issu d’un colloque international tenu à Nice en juin 2008 dans le cadre d’un programme européen de recherches sur le crime et la délinquance (Crimprev), est double. Il s’agit d’un côté de proposer un tour d’horizon des recherches sur les violences politiques et un bilan des publications les plus récentes, de l’autre de proposer une analyse thématique des types de violence considérés.
La structure typologique de l’ouvrage reflète ce choix : quatre types de violence sont abordés successivement, les violences extrémistes, nationalistes, émeutières et étatiques, à partir d’exemples nationaux contemporains empruntés essentiellement à l’Europe occidentale (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne), une large place étant faite à chaque fois à la revue de la littérature existante sur la question.
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