Partout en Europe, le leader du parti Socialiste, est le leader de l’opposition, et le candidat naturel pour l’alternance suivante, désigné aussitôt après la défaite.
Ce scénario fonctionne en Allemagne, en Espagne, dans les pays du Nord… Il vient d’être mis en œuvre en Grande Bretagne ou Ed Miliband a été élu nouveau leader du parti travailliste, à l’issu d’un processus démocratique de choix et de débats. Il est maintenant le leader de l’opposition, quelques mois seulement après la défaite de l’équipe de Tony Blair et Gordon Brown.
Pendant ce temps, les Socialistes Français plus de trois ans après la défaite de 2007, essaient de construire une alternance. Ils ont trouvé un processus « à l’Américaine », pour désigner leur candidat, à travers des primaires ; même si, hélas celui-ci ne sera désigné que quelques mois avant l’élection, ce processus est maintenant admis .
Alors que l’unité paraissait se reconstruire, en s’appuyant justement sur ce processus, Bartolone déclare fort inopportunément que les primaires seront « de confirmation », après une « entente » entre quelques uns !! Ce mépris des militants plus largement des électeurs de gauche est inadmissible, et Martine Aubry a eu raison de redire qu’il y aura des « primaires exemplaires et transparentes », des «primaires de choix ».
Et elle a raison d’ajouter : "l'élection n'est pas gagnée, nous avons à montrer aux Français la cohérence de notre projet». Ils ne veulent pas en effet d’une alternance fondée sur de « petits arrangements entre amis », sur le seul rejet de Sarkozy, mais une alternance crédible, une unité fondé sur un projet.
Laurent Fabius a déclaré qu'"il y aura l'unité" entre le directeur général du FMI, Martine Aubry et lui-même, mais que "ça n'empêchera pas qu'il y ait une désignation et un soutien populaire plus large" avec les primaires.
"Les primaires vont permettre à plusieurs candidats d'être candidat mais il faudra faire prévaloir l'unité et je pense que parmi les grands candidats, ce serait mauvais qu'il y ait un affrontement",
Pour lui il y a les "petites" et les "grands" candidats : voila qui a le mérite d'être clair ! le mépris,la coupure entre les élites et le peuple , avec des gars comme cela ,c'est pas fini !
Rédigé par : jacques | 26 septembre 2010 à 14:55
Les primaires si elles sont "vraies" peuvent etre un formidable levier ! si elles sont "bidonnées", elles peuvent etre au contraire, un terrible boomerang
Rédigé par : jade | 27 septembre 2010 à 09:02
On peut accepter un dérapage une fois mais Bartolone continue dans libération « Le truc qui monte dans le pays, c’est que c’est DSK qui doit y aller. Et s’il n’y va pas, que ce doit être Martine Aubry. Si ce n’est pas l’un de ces deux-là, c’est Apocalypse Now.»
http://www.liberation.fr/politiques/01012292628-aubry-promet-des-primaires-exemplaires
Rédigé par : Camille | 27 septembre 2010 à 18:48