Comme à chaque élection, Sarkozy veut inviter les questions de sécurité dans la campagne des Européennes. Manœuvre pour séduire les franges les plus extrêmes de son électorat ? C’est en 2009, une double erreur !
D’abord c’est une manipulation « grossière » de la part de ceux la même qui se plaignent qu’on ne parle pas d’Europe dans cette campagne , ou qui fustigent les discours dénonçant le bilan des 2 années de Présidence Sarkozy. S’il y a bien un sujet de politique intérieure c’est bien celui de la sécurité dans nos villes et nos quartiers ! Si au moins on parlait de l’espace Schengen !
Et puis le discours « sécuritaire » depuis 2 ans a montré ses limites, et beaucoup d’illusions se sont envolées :
- Multiplication d’opérations policières controversées parmi lesquelles tout récemment, pour ne citer qu’elles, l’arrestation d’un enfant de six ans soi disant auteur d’un vol de vélo, ou l’arrestation « Sarkozy je te vois », pour le moins « cocasse » après le « casse toi, pauvre con »…
- La délinquance est loin d’avoir régressé : Selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur, les atteintes aux personnes ont augmenté de plus de 23%depuis 2002. Sur la seule année 2008, les vols à main armée ont progressé de 17%et les braquages des commerces de proximité de 29%. La violence dans les écoles s’accroit
- La suppression de la police de proximité, la baisse des effectifs de police, la suppression des postes de police que nous constatons concrètement dans l’agglomération de Rouen, éloignent encore un peu plus la police des habitants et des quartiers
Nous avons assisté surtout à une régression des libertés publiques .La multiplication des lois (23 au total) pour alourdir les sanctions, n’a jamais fait diminuer la délinquance. Ce qui compte, c’est leur application effective. Or Sarkozy a retiré la police du terrain (suppression de la police de proximité) et il a diminué les effectifs de police (10 000 policiers manqueront d’ici à 2012). Il a conduit les forces de l’ordre à se concentrer sur le court terme et des opérations médiatiques au détriment des opérations à long terme et de la prévention, pourtant plus que jamais nécessaire face au développement de la violence.
Il faut remettre en place, enfin, une vraie politique de prévention grâce à des relations partenariales entre les services de l’Etat, les collectivités locales, les associations et tous les acteurs concernés, ce qu’a malheureusement supprimé la fin des contrats locaux de sécurité
La police de proximité dont les socialistes se réjouissaient, organisait des match de foot avec les jeunes des quartiers au lieu d’accomplir sa première mission: assurer la sécurité de nos concitoyens. Le parti socialiste est mal placé pour parler de sécurité! Demandez l’avis de l’ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin qui disait “je ne peux rien faire” lorsqu’on lui reprochait son bilan catastrophique en matière de sécurité.
Monique
Rédigé par : Monique Alban | 24 mai 2009 à 17:36
Désolé de vous contredire, mais c'est totalement faux ; vous confondez Éducateur et police de proximité ; j'ai eu sur ma commune de la police de proximité : elle n'a jamais eu ce type d'activité ; elle circulait dans les quartiers ,connaissait les points sensibles et élucidait beaucoup d'actes délictueux
La commune ,qui n'a pas compétences en la matière, a construit et mis gratuitement un poste de police ,en échange duquel la police assurait une présence locale permanente sur la commune ; je vous renvoie à mon billet du 10 avril :
http://dominiquegambier.typepad.fr/journal/2009/04/la-s%C3%A9curit%C3%A9-on-en-parle-il-faudrait-agir.html
Rédigé par : dominique gambier | 24 mai 2009 à 18:19