Ségolène Royal a raison de dénoncer le risque qu'il y aurait à ne pas changer le système. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas voir dans la crise celle de l'ultra-libéralisme. Nous assistons à une sorte de hold-up parfait des géants de la finance : ils prennent l'argent public sans la moindre contrepartie. D'ailleurs, le tour de passe-passe sur les parachutes dorés reste un exemple sidérant du double discours de l'exécutif. L'illusion de la fermeté. Nicolas Sarkozy a fait croire aux Français qu'il légiférerait pour les encadrer. En réalité, voilà qu'il s'en remet au Medef et à son "code de gouvernance" qui est un bel exemple de poudre aux yeux.
Nous devons fermement dénoncer les nouveaux assistés d'un nouvel État providence : les géants de la finance. Ils exigent des milliards des États, des contribuables, alors même qu'ils ont mis le monde au bord du gouffre. Cette réalité révèle toute la démagogie du discours de la droite qui ne cesse de stigmatiser les plus précaires d'entre nous en les qualifiant d'assistés. Elle préfère donner les clefs du coffre aux irresponsables qui abîment le monde. Car, on le voit aujourd'hui, la "France des assistés", c'est celle des géants de la finance qui privatisent les profits et nationalisent les pertes. Lorsque le président de l'Assemblée nationale supplie nos concitoyens les moins patriotes, les plus égoïstes, de revenir en leur promettant mille cadeaux fiscaux, on ne peut qu'être indigné.
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