JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Pour une gauche crédible et désirée en 2012

Dans un contexte de crise, ou, la dette de l’Etat est considérable, ou le système de protection sociale vacille, ou le chômage explose et le pouvoir d’achat stagne, ou les inégalités se creusent…., les Français se disent : que peut nous apporter la gauche ?

Il faut que les Socialistes, et au delà toutes les forces de gauche et les écologistes, construisent une alternative crédible et désirée.

Crédible, car il ne servirait à rien, d’ignorer la situation du pays, l’état de la dette, de « promettre la lune » pour que la déception soit plus vive encore ; il faut à la fois parler de redistribution des richesses, mais aussi de création de richesses.

Désirée, car il faut un soutien populaire pour affronter les difficultés, il faut réduire l’abstention et obtenir l’adhésion de ceux qui souffrent le plus.

Il faut un discours clair, car les français veulent la justice et l’équité dans tous les domaines ; ils veulent comprendre notre place dans la mondialisation et dans l’Europe

Il faut un discours clair sur la façon de gouverner le pays et de faire de la politique, sur les libertés publiques, car il ne croit plus à la magie du verbe : il faut à la fois retrouver une autorité publique, et retrouver la confiance

Il faut un discours clair sur les réformes nécessaires, et la modernisation des services publics, sur les retraites…

Tout n’est pas possible, mais des décisions précises doivent être prises qui à la fois répondent à l’urgence, et ont du sens dans la durée.

C’est un long et gros travail qui est nécessaire ; c’est la condition nécessaire du succès, qui doit être porté par un(e) candidat(e), et par un large rassemblement ; mais, de ces deux autres aspects nous reparlerons bientôt

200 entreprises présentes pour « Emplois en Seine » à Rouen

Le salon "Emplois en Seine", grand rendez-vous annuel de l'emploi normand et francilien, célèbrera sa 6ème édition cette année.

Les jeudi 11 et vendredi 12 mars 2010, près de 200 entreprises y proposeront des postes à pourvoir en direct. Pour cette 6ème édition, près de 200 recruteurs se sont mobilisés. Muni d'un "guide préparatoire" disponible sur le site web de l'évènement, les candidats pourront préparer leur visite et s'entrainer à passer d'éventuels entretiens de pré-embauches. Sur le forum, ils rencontreront les recruteurs directement sur leurs stands. Ils pourront également glaner des conseils sur leur recherche de travail auprès des nombreux professionnels de l'emploi qui ont répondu présent. Tous les niveaux de compétence, de qualification et d'expérience sont les bienvenus.

Site carrefours pour l’emploi

Guide préparatoire au forum

Pour accéder

Les quartiers politique de la ville en Haute-Normandie : une très grande diversité de situations

Les 89 quartiers dits "Contrats urbains de cohésion sociale (Cucs)" de Haute-Normandie concernent 14 % de la population régionale. La typologie réalisée par l’INSEE, dans une note récente, met en évidence cinq grands groupes de quartiers homogènes.

Les indicateurs de pauvreté sont les plus discriminants. La région est assez représentative des quartiers Cucs en France. Ces quartiers sont présents dans les petites communes comme dans les grandes agglomérations. Cependant les groupes de faible pauvreté se retrouvent plus souvent en centre-ville et sont composés presque exclusivement de "Nouveaux quartiers prioritaires (NQP)".

Au contraire, le groupe de pauvreté extrême regroupe principalement des "Zones urbaines sensibles (ZUS)".

Sommaire • Groupe 1 : une attractivité extrêmement faible et une pauvreté importante • Groupe 2 : une pauvreté la plus faible et une attractivité relativement élevée • Groupe 3 : une pauvreté peu prononcée, une mixité relativement importante et un cadre de vie assez favorable • Groupe 4 : une pauvreté extrême, des quartiers "classiques" et de grande taille dans les grandes villes • Groupe 5 : une part de HLM la plus importante • Groupe 5A : un cadre de vie très difficile et une pauvreté importante • Groupe 5B : un cadre de vie relativement difficile mais une attractivité et des revenus proches de la moyenne

Déville lès Rouen : 50 lits pour les personnes âgées dépendantes supprimées à l’hôpital, qui va ouvrir dans quelques semaines !!

Les craintes que j’avais exprimées ici même il y a quelques semaines se trouvent aujourd’hui malheureusement fondées : Le Préfet et le Directeur de l’agence Régionale de l’hospitalisation viennent de décider (au 8 février 2010) de supprimer 50 lits d’Unité de Soin de Longue Durée (USLD) à l’hôpital des Jacinthes à Déville (à compter du 1er janvier 2010)

Les Unités de soins de longue durée hébergent des personnes âgées très dépendantes qui ont besoin d’une surveillance médicale constante et de traitements prolongés. Ce sont des services généralement rattachés à un établissement hospitalier.

Cette décision est stupéfiante alors que les conventions signées avec l’Etat et le conseil général courent jusqu’en Mai, et que les budgets ont été construits pour 2010 avec ces lits selon une nomenclature comptable spécifique.

Cette décision est inopportune à quelques mois de l’ouverture du nouvel établissement , dont le projet a été validé il y a 4 ans par ces mêmes autorités de tutelle qui décident aujourd'hui d’en modifier le contenu : c’est un gâchis d’argent public et une source de démotivation des personnels !

Cette décision est antisociale : que va-t-on faire de la vingtaine de personnes (chiffre reconnu par l’ARH) particulièrement dépendantes, qui demandent un suivi médical permanent ? Pourquoi obliger les familles de la vallée du Cailly à se rendre au CHU qui concentre maintenant plus de 200 lits USLD ?

Cette décision est inefficace et couteuse économiquement : cette disparition du caractère hospitalier (suppression des astreintes médicales par exemple) conduit à surcharger encore un peu plus les urgences à l’hôpital ! La concentration hospitalière peut se comprendre lorsqu’il y a des équipements médicaux couteux, ce n’est pas le cas pour le suivi et l’accueil quotidien des personnes âgées très dépendantes.

Ces décisions sont prises sans que personne n’ait à rendre de compte ; les responsables administratifs prétendent qu’elles ne sont pas prises pour faire des économies mais personne ne comprend pourquoi elles sont prises, puisque ces lits USLD sont maintenus ailleurs !

Chaque jour de plus en plus de familles rencontrent des difficultés pour accompagner nos anciens les plus dépendants : une telle décision, qui s'inscrit dans une politique nationale désastreuse, va non seulement à l’encontre du bon sens, elle est une véritable régression !

Jeunes et territoires : L’attractivité des villes étudiantes et des pôles d’activité

Dans une note récente l’INSEE examine l’attractivité des villes étudiantes et des pôles d’activité .

En 2006, 12 millions de jeunes entre 15 et 29 ans vivent en France métropolitaine. Leur répartition sur le territoire n’est pas homogène et évolue avec l’âge, en fonction du cycle de vie.

Les grandes villes concentrent les emplois dans les fonctions intellectuelles, de gestion et de décision

Les fonctions exercées à Paris, dans les capitales régionales, dans les petites villes ou dans l’espace rural ne sont pas les mêmes. L’INSEE dans une note récente en dresse un bilan.

La grande inquiétude sur les retraites !

Alors que s’ouvrent aujourd’hui les discussions sur l’avenir des retraites, je ne résiste pas au « plaisir» (si on peut dire !) de vous citer un artice de Denis Kessler dans Challenges d’octobre 2007 intitulé : « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! » avec en chapeau introductif : «Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie ».

Les places et les chances : repenser la justice sociale

Il y a deux manières de concevoir la justice sociale.

La première, l’égalité des places, vise à réduire les inégalités entre les différentes positions sociales.

La seconde, l’égalité des chances, cherche à permettre aux individus d’atteindre les meilleures positions au terme d’une compétition équitable.

Les ONG européennes du secteur social, critiques face à la stratégie de l'Union Européenne pour 2020

En réponse à la consultation de la Commission européenne sur la stratégie de l'UE pour 2020, la plate-forme des ONG européennes du secteur social estime que la stratégie UE 2020 représente un pas en arrière pour la cohésion et l'inclusion sociales en Europe et entraînera un accroissement des inégalités.

Elle constate notamment que malgré la crise actuelle, le paradigme croissance-compétitivité se retrouve inscrit dans le nouvel agenda de manière encore plus marquée que dans la stratégie de Lisbonne.

Au lieu de cela, la plate-forme propose d'y intégrer les quatre actions suivantes : transformer la stratégie économique de l'UE pour servir les hommes et la planète ; s'engager dans la lutte contre la pauvreté en proposant une stratégie européenne qui renforce la protection sociale et en garantissant l'accès aux services et à un revenu minimum pour tous ; insister sur la flexibilité et le travail indépendant ; mettre en valeur la participation, la citoyenneté et les droits fondamentaux.

Crise financière, crise économique, la crise sociale est là !

2008 : crise financière, 2009 : crise économique, 2010 : la crise entre dans sa troisième phase et dévaste aujourd’hui la sphère sociale. Chômage et exclusion enflent rapidement. Le gouvernement, contraint par son idéologie «anti-assistanat », n’en a pas pris la mesure. Terra Nova vient de publier un rapport qui fait dix propositions pour lutter contre la crise sociale parues dans les pages Rebonds de Libération. Voici quelques références de cette importante question, publiées par Terra Nova