L'Institut de Recherches Économiques et Sociales (Ires) est un organisme « au service des organisations syndicales représentatives des travailleurs» et a pour fonction de répondre aux besoins exprimés par les organisations syndicales représentatives dans le domaine de la recherche économique et sociale.
Pour réaliser ses missions, Outre un Centre de recherche et de documentation , l’IRES se consacre à la réalisation d'un programme scientifique de recherche à moyen terme approuvé par le Conseil d'administration. D'autre part, il est le cadre d'études et de travaux de recherches propres à chaque organisation syndicale. Pour cela, après accord du Conseil d'administration, il finance des programmes réalisés par des équipes choisies par chacune des organisations. Ce deuxième ensemble d'activités est regroupé sous l'appellation "Agence d'objectifs".
C’est dans ce cadre que l’IRES produit un intéressant numéro sur les modes de gestion des restructurations Cette question se pose de façon récurrente depuis plusieurs décennies. En 2005, La Revue de l’IRES publie un numéro spécial sur les nouveaux enjeux des restructurations à la suite d’un séminaire rassemblant syndicalistes, chercheurs et praticiens. Le numéro se conclut sur une synthèse de Jacky Fayolle , qui décrit la dynamique historique des restructurations, s’interroge sur le caractère inéluctable de leur banalisation, puis sur le contenu et les conditions de leur réussite.
Le présent numéro de La Revue de l’IRES vise à revenir sur les évolutions récentes des modes de gestion des restructurations. Si les grandes lignes des perspectives tracées en 2005 sont toujours d’actualité, certains éléments de contexte ont changé : les préretraites publiques ont pratiquement disparu, l’espoir d’un retour au plein-emploi s’est évanoui et la crise, d’abord financière puis des dettes souveraines et de l’euro, a éclaté en 2007… Et les perspectives macro-économiques sont inquiétantes du point de vue de l’emploi et de la croissance : un risque d’une prochaine décennie perdue n’est plus à écarter.
La question des restructurations se pose donc de manière encore plus aiguë aujourd’hui qu’hier. Au-delà de ces changements du contexte macro-économique, de nouveaux enjeux et comportements se sont imposés. C’est surtout sur ces dernières dimensions que porte ce nouveau numéro. La modification des contours de l’entreprise est une donnée importante de la période
Ce numéro se propose en particulier d’examiner trois grandes thématiques qui se sont affirmées au cours des dernières années : l’individualisation de la relation d’emploi ; l’anticipation des restructurations et l’employabilité des salariés ; la place des acteurs publics et le déplacement des formes de régulation (territoriales, nationales et européennes). Autant de défis pour l’action syndicale, qui sont évoqués en fin de numéro. Au sommaire :
Introduction. Les modes de gestion des restructurations : quoi de neuf ?
Affronter les restructurations d’entreprise en Europe, propositions pour une démarche unifiée
Les départs volontaires comme mode de sélection des salariés licenciés : des risques à maîtriser
L’emploi en débat ? Dynamiques de l’action syndicale dans les entreprises en restructuration
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