Partout en Europe, le leader du parti Socialiste, est le leader de l’opposition, et le candidat naturel pour l’alternance suivante, désigné aussitôt après la défaite.
Ce scénario fonctionne en Allemagne, en Espagne, dans les pays du Nord… Il vient d’être mis en œuvre en Grande Bretagne ou Ed Miliband a été élu nouveau leader du parti travailliste, à l’issu d’un processus démocratique de choix et de débats. Il est maintenant le leader de l’opposition, quelques mois seulement après la défaite de l’équipe de Tony Blair et Gordon Brown.
Pendant ce temps, les Socialistes Français plus de trois ans après la défaite de 2007, essaient de construire une alternance. Ils ont trouvé un processus « à l’Américaine », pour désigner leur candidat, à travers des primaires ; même si, hélas celui-ci ne sera désigné que quelques mois avant l’élection, ce processus est maintenant admis .
Alors que l’unité paraissait se reconstruire, en s’appuyant justement sur ce processus, Bartolone déclare fort inopportunément que les primaires seront « de confirmation », après une « entente » entre quelques uns !! Ce mépris des militants plus largement des électeurs de gauche est inadmissible, et Martine Aubry a eu raison de redire qu’il y aura des « primaires exemplaires et transparentes », des «primaires de choix ».
Et elle a raison d’ajouter : "l'élection n'est pas gagnée, nous avons à montrer aux Français la cohérence de notre projet». Ils ne veulent pas en effet d’une alternance fondée sur de « petits arrangements entre amis », sur le seul rejet de Sarkozy, mais une alternance crédible, une unité fondé sur un projet.
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