JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

La sécurité, on en PARLE, il faudrait AGIR !

Au moment où Sarkozy PARLE de la sécurité, il AGIT CONTRE la sécurité sur le terrain : à Déville, la Police réduit ses effectifs et ferme quasiment le poste de Police.

Il y a moins de 10 ans, (inauguration le 20 juin 2000), la commune mettait à disposition de la Police un bâtiment entièrement neuf, tout équipé. Le contrat local de sécurité qui venait d’être signé prévoyait la présence d’un effectif de huit policiers pour faire des rondes permanentes sur la commune et l’accueil des plaintes.

Réduit aujourd’hui à deux policiers, le poste de Police sera ouvert à compter de ce jour, deux jours par semaine (lundi et jeudi) : les habitants devront les autres jours se rendre à Maromme. La Police affirme que ceci permettra une plus grande présence des policiers sur le terrain à travers la mise en place de trois Points de Visibilité, de Rencontre et de Dissuasion (PVRD), durant une heure chacun, par semaine !.On ne demande qu’à croire !

Les raisons invoquées sont bien sûr les baisses des effectifs disponibles et la faible délinquance sur la commune : faut-il attendre que les chiffres augmentent pour remettre de la Police. S’il est vrai que « Déville n’est pas Chicago », la présence réduite de la Police sur Déville, l’éloigne des habitants et diminue, le niveau d’élucidation des délits.

La présence permanente de personnels de Police dans une commune de 10 000 habitants ne devrait-elle pas être la règle ? L’Etat n’assure même plus ses missions régaliennes ! Ce sont de nouveaux transferts de charge !

Les délinquants ne s’occupent pas des limites administratives et la circulation de véhicules de Police sur l’Agglomération est légitime. Mais cette présence permanente est aussi la condition d’un lien plus étroit avec les habitants, d’une meilleure connaissance par la Police des « situations à risque ».

Enfin, les habitants de Déville vont-ils devoir continuer à payer l’entretien d’un tel bâtiment pour une utilisation si faible : cette question se posera inévitablement, si les responsables de la Police ne reviennent pas sur ces mauvais choix.

Il ne s’agit pas comme le font Sarkozy et la droite, d’agiter en permanence la peur de l’insécurité et en même temps de prendre des décisions concrètes qui vont à l’encontre d’une meilleure sécurité pour tous les habitants.

La 2ème circonscription législative va-t-elle exploser ?

En 1986, Pasqua avait crée de toutes pièces la 2ème circonscription législative qui regroupe les 4 cantons de « Déville-Mt StAignan », « Boisguillaume –Bihorel », « Darnétal » et le « canton de Boos ». Sarkozy va-t-il de nouveau faire exploser cette circonscription dans le cadre du redécoupage en cours ?

Il apparaît en effet, au vu de l’évolution démographique des cantons, qu’il y aurait une circonscription de trop dans les arrondissements de Rouen et du Havre. Aussi, parle t on (dans les coulisses bien sur, ces choses là ne se débattent pas en public !!!) d’un scénario (parmi d’autres) qui répartirait, comme avant 1986, les 4 cantons concernés :

- le canton de Déville Mt St Aignan rejoindrait la 5ème circonscription (Député : C.Bouillon,Soc)

- Le canton de Boisguillaume serait rattaché à la 10ème circonscription (Député : A.Trassy Paillogues,UMP)

- Le canton de Darnétal serait rattaché à la première circonscription (Député : V.Fourneyron,Soc)

- Le canton de Boos serait rattaché à la 3ème Circonscription (Député : P.Bourguignon ,Soc)

Ceci n’est bien sur, qu’un scénario parmi d’autres, qui évidemment aurait comme conséquence la disparition du mandat tenu aujourd’hui par F.Guégot (UMP). L’autre scénario possible serait l’éclatement de la 1ère Circonscription avec une répartition des 6 cantons de Rouen dans les circonscriptions périphériques.

Peut être en saurons nous un peu plus, avant que les décisions ne soient prises ??

Téléchargement Découpage de 1986 en 12 circonscriptions

Téléchargement Populations légales 2006 des cantons du département

Le Comité Economique et Social Européen adopte un « projet politique » pour l'Europe

Le Comité Economique et Social Européen adopte un « projet politique » pour l'Europe qu'il soumettra aux institutions communautaires.

Relance de l'économie, modèle social, développement durable et gouvernance : initié par son Président Mario Sepi, le «Programme pour l'Europe» du CESE, adopté en session plénière la semaine dernière, est regroupé autour de ces 4 défis majeurs, déclinés en 22 fiches thématiques. Contrairement aux avis que rend ordinairement cet organe communautaire, ce pacte, objet de consensus entre les différents groupes de travail du CESE, a l'avantage de présenter « une vision globale, stratégique et à long terme de l'avenir de l'Europe ».

Henri Malosse, président du groupe des employeurs, insiste sur les propositions concrètes que contient ce document, le qualifiant de véritable « projet politique ». Il cite comme exemples emblématiques des initiatives concrètes du programme, la réduction de CO2 dans le secteur de la construction et la restructuration de la gouvernance de l'UE.

 Téléchargement Un programme pour l'Europe

Les oubliés de la relance : les abords du pont Flaubert et le franchissement de la vallée du Cailly

Dans son édition du 26 mars, Paris Normandie évoque « les grands projets oubliés » par l’Etat : cité judiciaire, contournement EST, Maison de l’étudiant, RN 27 et 31,… et même le 3ème franchissement de l’estuaire !

Je voudrais rappeler ici 2 dossiers « oubliés », pourtant importants pour notre agglomération :

- Les abords du 6ème franchissement : L’Etat a séparé en 2 phases la construction du 6ème franchissement. La 1ère phase, achevée, concernait la construction du pont lui-même. La seconde phase concerne les abords du pont dont le coût estimé, est équivalent à la construction du pont. A quelques semaines de l’ouverture des Docks, il faut rappeler cette question. A deux reprises cette semaine j’ai constaté que la sortie du pont sur la rive droite, vers Rouen, ou vers la vallée du Cailly,était totalement bloquée : que va-t-il se passer à l’ouverture des docks, et plus tard avec le développement du quartier Luciline et la construction du Palais des sports ?

- Le second dossier concerne  La traversée routière de la vallée du Cailly, que j'ai déjà évoqué ici. Le carrefour de la demi lune est, chiffres à l’appui, l’un des points les plus noirs de l’agglomération. La continuité entre la rocade Nord et l’A15 n’est pas assurée ! L’Etat avait piloté les études préliminaires, puis plus rien ! Cette rocade ouest de Rouen est pourtant indispensable

L’Etat doit prendre en compte ces dossiers, avec le soutien des collectivités locales : la vie quotidienne de milliers d’habitants en dépend, l’ouest de l’agglomération en a besoin !

Comment faire face à la crise économique actuelle ?

Je soumets à votre critique plusieurs réflexions sur la crise économique actuelle, qui m’ont paru intéressantes, à la veille de la tenue du G20 à Londres.

« L’Europe n’est pas à la hauteur », article de Guillaume Duval dans Alternatives économiques , qui compare de façon précise l’effort fait par l’Europe et celui fait par les Etats Unis

Dans Télos , Charles Wyplosz montre lui aussi pourquoi les Américains ont raison pour la relance : « Il ne fait aucun doute que la réglementation financière doit être repensée de fond en comble, mais cela n'empêche pas de faire repartir l'économie mondiale qui génère chaque jour des dizaines milliers de nouveaux chômeurs »

Dans un interview à Challenges ,Dominique Strauss Kahn, insiste ,à la veille du sommet du G20 sur l’urgence d’un vrai nettoyage du système bancaire.

Daniel Cohen lui , s’explique dans le nouvel observateur sur l’ampleur de la crise : A la veille du G20 de Londres sur la réforme du capitalisme financier, l'économiste analyse la gravité de la crise mondiale et les moyens de la surmonter

Pour Fitoussi ,le Keynésien de toujours, « La crise est née d'un grand mensonge qui n’a pas été suffisamment dénoncé : celui de faire croire à chaque client du système financier qu'il lui était possible d'obtenir un gain supérieur au gain moyen » A lire dans Alternatives économiquers.

Enfin pour ceux qui veulent mieux connaitre les conclusions du conseil Européen de Bruxelles qui vient de se tenir avant le sommet du G20, je vous renvoie au  Document de la Présidence

Voir aussi sur ce sommet

Une très belle manifestation à Rouen aujourd’hui !

Une très belle manifestation à Rouen aujourd’hui : sans doute un record de participation battu ! C’est dire le désarroi dans une situation qui s’aggrave et dont tous les indicateurs montrent que les semaines qui viennent vont être pires.

Même si le gouvernement n’est pas responsable à lui seul de la crise, il a des marges de manœuvre s’il veut s'en donner les moyens : revenir sur le bouclier fiscal, sur la défiscalisation des heures supplémentaires … Il doit rouvrir le dialogue et réorienter ses choix, sinon la situation ne peut qu’empirer et surtout la colère ne peut que s’accroitre . Il doit entendre cette mobilisation …

Heures supplémentaires : il faut arrêter les frais !

Je soumets à votre appréciation une pétition que j'ai signée , sur ce que je considère comme le scandale des  heures supplémentaires ; scandale, car couteux pour les finances publiques, inefficace sur le plan économique et dangereux au plan social . Cette pétition a été lancée par Alternatives économiques et soutenue par Marianne

"Au moment où la crise provoque une vive remontée du chômage, en particulier chez les jeunes, il faut revenir sur les exonérations sociales et fiscales accordées aux heures supplémentaires. En effet, dans le contexte actuel, l’emploi doit être la priorité absolue de l’action des pouvoirs publics. Or, les exonérations fiscales et sociales décidées en 2007 ne visaient qu’à accroître le nombre des heures supplémentaires effectuées par les salariés déjà en activité. Et, en dépit de la récession, le nombre des heures supplémentaires déclarées a en effet progressé de près de 40 millions entre le quatrième trimestre de 2007 et la même période de 2008, soit l’équivalent de 90 000 emplois à plein temps. Ces mesures contribuent donc manifestement à dissuader les entreprises qui en auraient la possibilité d’embaucher des jeunes ou des chômeurs alors que les quelques trois à quatre milliards d’euros qui leur ont été consacrés en 2008 pourraient avantageusement être mis au service de la création d’emplois. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement et au parlement d’abroger sans délai les mesures défiscalisant les heures supplémentaires et les exonérant de cotisations sociales."

Pour signer la pétition

Pour en savoir plus quant à l’impact négatif sur l’emploi des exonérations dont bénéficient les heures supplémentaires : Le scandale des heures supplémentaires, par Denis Clerc ,et  Pourquoi une pétition contre les heures supplémentaires exonérés ? par Guillaume Duval

Les Bas Normands hostiles à la réunification ?

Dans un sondage réalisé par L’IFOP pour Ouest France, les habitants de Basse Normandie s’expriment sur le projet d’une fusion entre les deux Normandie.
Maintes fois proposé, ce projet n’est pourtant souhaité que par 36% des habitants. Les Ornais sont plus favorables (39%) que les habitants de la Manche plus excentrés (37%) ou que ceux du Calvados (33%), qui craignent sans doute que Caen perde alors son statut de capitale régionale.

58 % des habitants de Basse Normandie souhaitent qu’on en reste à la situation actuelle : Les femmes (63%) plus encore que les hommes ; Les jeunes (65%), plus que « les plus de 35 ans » (55%) . Quel que soit l’horizon politique une majorité souhaite ne pas remettre en cause le territoire régional. Seules les professions libérales et les cadres supérieurs expriment une position favorable à la réunification.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce basculement de l’opinion Bas Normande par rapport au sondage de 2003, favorable lui à la réunification:

- En période de crise, les Français attendent surtout des réponses sur la reprise de l’activité et le chômage ; ils ne souhaitent pas que de nouveaux éléments d’incertitude pèsent sur l’action des pouvoirs publics.

- La réunification s’inscrit dans un chambardement territorial (suppression de la Picardie !...) dont les Français ne voient pas le sens, alors qu’ils perçoivent positivement l’action des Régions

- Cette idée de réunification n’est plus abstraite comme en 2003, mais s’inscrit dans des questions concrètes ; quelle capitale régionale ? quelle fiscalité locale ?...

- Cette question se télescope avec d’autres comme le changement d’élection alors que chacun apprécie le scrutin actuel, l’annonce de 20% de fonctionnaires territoriaux en moins que les Français traduisent par une nouvelle réduction des services à la population…

Bien sur ce n’est qu’un sondage, avec toutes ses limites, mais cette question se pose en 2009 dans un contexte totalement nouveau

Regards sur la parité

Une note intéressante de l’INSEE, intitulée «Regards sur la parité », est publiée à l’occasion du 8 mars.

On y lit que les femmes sont plus diplômées que les hommes, mais restent cependant moins présentes sur le marché du travail. Alors que 62 % des hommes de plus de15 ans travaillent ou cherchent à travailler, seules 51 % des femmes sont dans la même situation.

Leur taux de chômage demeure plus élevé que celui des hommes (8,5 % contre 7,4 %) et elles travaillent plus souvent à temps partiel.

Plus les femmes ont d’enfants, ou plus ils sont jeunes, et plus elles réduisent leur activité professionnelle (en ne participant que partiellement voire en se retirant du marché du travail). Les écarts de salaire horaire entre hommes et femmes ne s’expliquent qu’en partie par les caractéristiques des salariés (diplômes, ancienneté...) ou de leurs emplois (secteur d’activité...).

 Néanmoins, depuis les années 1980, les situations des hommes et des femmes sur le marché du travail tendent à se rapprocher (développement de l’activité féminine et baisse plus importante du chômage féminin).

Dans la sphère politique, la parité hommes-femmes progresse mais les progrès sont surtout sensibles pour les scrutins où la loi est contraignante (élections municipales dans les communes de plus de 3 500 habitants, élections européennes...).

Mais je le vois dans mes contacts quotidiens, l’indépendance économique est bien la pierre angulaire d’une égalité durable, et les jeunes femmes doivent être soutenues pour un engagement familial réellement équilibré par un engagement professionnel

"Sauvons les Régions"

Ce n’est pas un hasard si les Régions de France ont choisi comme nom de campagne «Sauvons les Régions» à travers un site que je vous invite à consulter.

Beaucoup de scénarios évoqués par certains responsables politiques, depuis qu’est lancé le projet de réforme des collectivités territoriales, comportent leur dose d’idées reçues, de raisonnements mal posés et de «petites phrases» à valeur de test. Au-delà des formules, ces scénarios évoqués ici ou là sont en réalité très lourds de conséquences et constituent une menace sur l’avenir des régions… comme sur l’intérêt des citoyens.

Ce site présente une « revue des risques » encourus si le gouvernement ne prend pas en compte l’analyse documentée et les recommandations des régions pour mener à bien cette réforme :

- risques liés à l’inachèvement actuel du processus de décentralisation, resté en France au milieu du gué ;

- risques liés à l’immobilisme de l’Etat en matière de réforme de la fiscalité locale ;

- risques liés à la modification du mode de scrutin des élections régionales.

Il présente aussi des informations utiles sur les compétences de ces collectivités locales

Les régions en débat :

• Faut-il fusionner les régions et les départements ?
• Faut-il modifier le nombre et la taille des régions ?
• Faut-il modifier le mode de scrutin des élections régionales ?
• Les régions doivent-elles être confortées dans leur rôle de chef de file du développement économique ?