Cette note du commissariat général à la stratégie et à la prospective, revient sur le bilan des négociations climatiques qui se sont tenues à Doha fin 2012 et dessine les défis à relever d’ici à 2015, date à laquelle la communauté internationale doit signer un nouvel accord mondial.
Doha, Varsovie, des conférences de transition vers un accord climatique mondial en 2015 ?
On attend des négociations internationales qu’elles s’orientent vers l’ébauche du nouvel accord post-2020, que les États se sont engagés à adopter dans deux ans. Les résultats du dernier sommet sur le changement climatique, organisé à Doha à la fin de 2012, ont pu sembler modestes.
La rencontre a cependant réaffirmé l’objectif d’arriver à un accord ambitieux en 2015 et lancé une nouvelle enceinte de négociations ad hoc. Reste que les discussions sur le relèvement des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre des États n’ont pas progressé, alors que les promesses actuelles ne laissent pas espérer que la hausse de la température moyenne mondiale soit contenue en dessous du seuil de “non-retour” de 2°C.
Les dissensions existantes montrent d’une part la nécessité d’une Europe unie, qui dialogue avec les pays émergents et en développement, afin de préparer en amont les bases d’un nouvel accord bottom-up, et d’autre part la nécessité d’avancer dans les discussions sur la notion d’équité.
La mise en œuvre de transferts technologiques et financiers suffisants sera capitale pour que les pays en développement puissent réduire leurs émissions, s’adapter aux effets du changement climatique et réparer les pertes et dommages qui en résultent. Dernier impératif, il faudra s’affranchir des difficultés liées à la gouvernance des négociations, dont les décisions doivent (en principe) être adoptées par un consensus des cent quatre-vingt-quinze pays présents.
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