Il est des défis sociaux qui traversent les siècles et les époques - les combats pour l’égalité entre femmes et hommes en font sans conteste partie.
La Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne, rédigée dès 1791 par Olympe de Gouges, résonne encore tristement dans nos sociétés actuelles. Cette cause, sans adversaire dans ses principes, se confronte dans ses applications quotidiennes et législatives à de nombreuses difficultés. Pourtant, l’égalité des sexes serait une avancée indéniable vers une réduction des inégalités sociales, et tirerait ainsi l’ensemble de la société vers le haut en s’attaquant à ses maux les plus dévastateurs.
A la veille de la Journée internationale des droits des femmes, comment mettre en mouvement toutes les parties prenantes, des entreprises aux pouvoirs publics, en passant par les associations, en faveur d’une égalité réelle.
Les chiffres français sont en effet accablants, plaçant notre pays en queue des classements européens en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. La parité se refuse aux principales assemblées décisionnaires puisqu’en entreprise, seulement 17,6% des dirigeants d’entreprises sont des femmes, et elles ne sont que 22,3% dans les conseils des sociétés cotées en Bourse. Il en est de même dans les instances de décisions publiques, où 90% des préfets et des ambassadeurs sont des hommes, 87% des maires, et 74% des députés... Ces inégalités se prolongent dans la sphère familiale au sein de laquelle les femmes consacrent deux fois plus de temps aux tâches ménagères que les hommes, et seuls 3% des congés parentaux sont pris par des hommes.
Ces constats alarmants invitent non plus à s’interroger sur les facteurs de ces inégalités, mais bien à penser de nouveaux leviers d’actions pour y mettre fin. La mauvaise querelle sur « le genre » montre que la lutte contre les stéréotypes est sans doute un levier utile.
Nous fêtons le 70 ème anniversaire du droit de vote pour les femmes : c’est un droit que tous les habitants du monde n’ont pas encore ! c’est un droit récent ! Espérant que nous y penserons pour les prochaines élections municipales en participant massivement à ces élections.
Rappelons que le droit de vote aux femmes est mentionné dans le projet de constitution du 20 janvier 1944, et c’est le 21 avril 1944, que le droit de vote est accordé aux femmes en France par le Comité français de la Libération nationale, confirmé par l’ordonnance du 5 octobre sous le Gouvernement provisoire de la République française ; il n'est utilisé pour la première fois qu’en avril 1945 pour les élections municipales, puis en octobre pour les élections à l’Assemblée constituante.
A l'occasion de ce bel anniversaire, la Région Haute Normandie, organise ce 8 mars à 15h une conférence sur ce thème avec Laure Adler, Armelle Le Bras-Chopard et Réjane Sénac
Entrée libre et gratuite, sur réservation à [email protected]
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