842 millions de personnes demeurent sous-alimentées dans le monde en 2013 contre un milliard en 1992, selon les dernières estimations de la Food and Agriculture Organization (FAO), organisation des Nations Unies en charge des questions d’alimentation.
Le pourcentage de personnes sous-alimentées est le plus fort en Afrique subsaharienne (25 % sur la période 2011-2013, soit 223 millions de personnes). Mais l’Asie, plus peuplée, compte le nombre le plus important de personnes souffrant de sous-nutrition (552 millions).
En 1996, les Etats membres des Nations Unies s’étaient engagés à réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées en 2015 au plus tard, soit de 400 millions de personnes, en prenant comme référence la période 1990-92. L’objectif ne sera pas atteint malgré des résultats positifs sur la période 1990-2013 mais qui n’atteignent pas la moitié de l’objectif final : on compte 173 millions de personnes en moins concernées par ce fléau dans le monde.
C’est en Asie que les progrès ont été les plus significatifs : 199 millions de personnes en moins souffrent de sous-alimentation (soit – 10 %), notamment en Asie de l’Est (moins 112 millions). Par contre, en Afrique subsaharienne, même si le pourcentage de personnes sous-alimentées a baissé (- 8 %), leur nombre a augmenté de 50 millions, une hausse due à l’augmentation du nombre d’habitants dans cette région du monde.
De nombreuses raisons expliquent la situation de ces pays. Les catastrophes naturelles, les guerres, les pandémies font basculer des pays déjà fragiles et désorganisent la production vivrière (qui fournit des produits alimentaires destinés principalement à la population locale). Les structures du développement lui-même sont en cause : dans les mêmes pays se côtoient des paysans pauvres et des cultures modernes d’exportation. Enfin, la corruption et l’accaparement des ressources par une minorité favorisée empêchent une répartition équitable.
Résumé du rapport (en Français) - Rapport complet (en Anglais)
Commentaires