Entre 2008 et 2012, le taux de chômage a augmenté dans quatre régions sur cinq dans l’Union européenne. En outre, le PIB s’est contracté dans deux régions sur trois entre 2007 et 2010. Cette crise a un effet très ample, touchant tant les régions plus développées que moins développées.
Aussi les disparités entre régions de l’UE ont-elles commencé à se creuser à nouveau, après une longue période de convergence. Les taux de chômage régionaux avaient convergé entre 2001 et 2007, mais ils ont divergé chaque année entre 2007 et 2012. Les disparités entre les pays de l’UE-15 se sont également accrues depuis 2007 en ce qui concerne tant le PIB par habitant que le taux de chômage régional.
C’est ce que souligne le 8ème rapport d’étape sur la cohésion économique, sociale et territoriale, «La dimension régionale et urbaine de la crise ». Ce rapport relève les diminutions très préoccupantes au niveau régional de l’emploi et du produit intérieur brut, ainsi que des prix de l’immobilier et du revenu disponible des ménages. Il indique par ailleurs que si d’une part le volume des investissements directs étrangers et des exportations s’est rapidement redressé, d’autre part celui des exportations demeure à un niveau considérablement inférieur à celui d’avant-crise.
La Commission propose d’orienter les ressources des prochains programmes principalement vers quelques domaines importants tels que l’emploi (en particulier celui des jeunes), la formation et l’éducation, l’inclusion sociale, l’innovation et les PME, l’efficacité énergétique et une économie à faible intensité de carbone ; c’est aussi pourquoi la Commission est disposée à élargir cela aux infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC) et aux mesures en faveur de la croissance du secteur du numérique.
Le secteur de la construction continuera de pâtir des conséquences de la crise bancaire, en raison de l’accès limité au crédit, de l’éclatement de la bulle de l’immobilier, et de la diminution du revenu disponible des ménages ainsi que de la sécurité des revenus. Investir dans l’efficacité énergétique des bâtiments pourrait permettre de rétablir certains des emplois perdus par ce secteur.
Le risque d’exposition à la pauvreté ou à l’exclusion sociale a augmenté au niveau de l’UE et cette tendance pourrait se poursuivre en raison des effets différés de la crise sur la pauvreté et l’exclusion sociale.
L’assainissement budgétaire renforcera encore davantage le rôle de la politique de cohésion en tant que source importante d’investissements publics pendant la période 2014-2020!
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