A la demande des élus locaux, le Ministre des transports, Frédéric Cuvillier, a missionné Réseau Ferré de France (RFF) le 28 février dernier afin de mener une nouvelle réflexion sur l’optimisation des études du projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN). Les résultats de ces travaux concluent à réaffirmer la nécessité à long terme de réaliser le projet dans sa globalité (11,24 milliards d’euros) et à proposer un phasage précis et réaliste permettant de répondre à l’essentiel des enjeux de tous nos territoires.
Concrètement, le travail mené par RFF en lien avec les Régions normandes et l’Ile de France propose la mise en œuvre d’un scénario « cible » à moyen terme permettant notamment, pour un montant de 8,03 milliards à l’horizon 2030 :
- de réduire les temps de parcours
- d’accroître la robustesse et donc la régularité du trafic
- d'augmenter la fréquence du nombre de trains
- de créer de nouvelles dessertes
Sur la problématique du fret, l’étude souligne le fait que la ligne nouvelle libérera le trafic sur la ligne historique empruntée par les trains de marchandises. En outre, la rénovation complète de la section Serqueux‐Gisors sera achevée en 2017 et permettra la desserte des flux en provenance du Port du Havre.
Ce scénario comprend une phase « intermédiaire » réalisable d’ici 2025 afin de répondre aux objectifs les plus prioritaires de traitement des sections saturées, préalable à toute autre action, (amélioration sur les axes Paris/Mantes et Rouen/Yvetot incluant le désengorgement du nœud ferroviaire rouennais) pour un montant de 5,63 milliards d’euros.
Ces études optimisées démontrent la faisabilité de ce projet en intégrant le contexte budgétaire national. Le calendrier et les coûts sont aujourd’hui conformes aux réalités financières et techniques et tout à fait acceptables sur la période envisagée
C'est aussi un enjeu stratégique national. Alors qu’avec la nomination récente d’un délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine, une démarche nationale éminemment stratégique se développe sur nos territoires, alors que nous disposons du premier complexe portuaire français ce qui implique, au‐delà du transport de voyageurs, une problématique liée à la desserte des marchandises vers la capitale mais plus globalement vers l’Europe dans son ensemble, alors que la grande vitesse se développe sur le territoire national et que ces 30 dernières années les dessertes Paris / Normandie ont vu leur temps de parcours augmenter, il est impératif pour les territoires de la Vallée de la Seine de disposer dans les meilleurs délais de dessertes efficaces entre les trois régions, qui sont en phase sur le sujet.
Ces prochains jours, les élus écriront au Président du commission 21 pour lui faire savoir leur détermination collective. Il est indispensable que le plus grand nombre d'élus mais aussi la société civile, les associations d'usagers se joignent et soutiennent cette démarche.
Vous trouverez ici la synthèse de l’étude de RFF : Téléchargement Optimisation projet LNPN
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