Les mers et les océans sont de plus en plus envahis et pollués par les déchets marins provenant des activités humaines, parmi lesquels des plastiques, bois, métaux, caoutchoucs, papiers et autres débris.
Si les déchets marins prêtent surtout à conséquence pour la faune marine, ils menacent également les écosystèmes marins, déjà fragiles, et sont aussi susceptibles d’affecter la santé humaine. Ils nuisent également au tourisme et leur ramassage sur le littoral coûte, chaque année, plusieurs millions d’euros aux zones côtières européennes.
La Commission européenne vient de lancer une vaste consultation internationale sur les actions et stratégies possibles pour lutter contre les déchets marins. L’objectif de cette consultation est de déterminer avec tous les acteurs concernés, d’Europe et d’ailleurs, le meilleur plan d’action possible pour enrayer ce phénomène.
A l’issue de cette consultation, qui devrait durer jusqu’au mois d’avril 2013, une conférence internationale sera organisée à Berlin sur le thème de « la prévention et la gestion des déchets marins dans les eaux européennes ». Cet évènement sera axé sur les plans d’actions régionaux pour les mers d’Europe, avec pour objectif de forger des outils pratiques nécessaires à la mise en œuvre d’actions concrètes.
Cette annonce a été accompagnée de la publication d’un document de travail qui vise à attirer l’attention de l’opinion et des décideurs politiques sur ce problème. Il présente une vue d’ensemble de la législation, des politiques et des stratégies pertinentes de l’UE et détaille les initiatives en cours et à venir dans ce domaine.Selon la Commission européenne, les politiques relatives à l’eau, à l’utilisation des ressources, à la protection de la nature et des milieux marins, aux déchets des navires et aux infrastructures portuaires ont toutes un rôle à jouer pour remédier à ce problème.
Le manque d’informations fiables quant à l’étendue et la nature exactes du problème a entravé les efforts déployés dans le passé. Les connaissances en la matière s’améliorant de jour en jour, le problème devrait désormais être en partie résolu. Dans le cadre de la mise en œuvre de la directive-cadre «stratégie pour le milieu marin», les États membres devaient soumettre, au plus tard le 15 octobre 2012, une évaluation initiale de l’état de leurs eaux marines, la définition qu’ils confèrent à la notion de «bon état écologique» et les objectifs qu’ils ont fixés pour parvenir à leurs fins. La Commission examine actuellement les rapports établis par les États membres et prévoit de publier son évaluation en 2013. Tous les États membres n’ont pas été en mesure de déposer leur rapport dans les délais. Une vue d’ensemble actualisée des rapports des États membres peut être consultée à l’adresse suivante.
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