Dans un discours devant le Conseil économique, social et environnemental, le président de la République a livré quelques pistes sur le prochain acte de décentralisation. Notons d’abord que pour lui « l’État est la référence, l’incarnation de l’intérêt général, même s’il n’en a pas le monopole” et que « l’État a besoin de la décentralisation pour ne pas se défaire” . Voila qui n’oppose pas l’État à la décentralisation !
Il a apporté des précisions sur la décentralisation qu’il voulait en s’attardant sur trois points essentiels : “faire la clarté dans les compétences”, “le financement”, et “donner plus de responsabilités”.
Les Régions devraient voir leurs compétences accrues sur « les transports, et sur la formation professionnelle ».Par ailleurs leur rôle de chef de file dans le domaine économique les conduira à être “associées à la banque publique d’investissement”, en cours de constitution. Mais, a ajouté François Hollande, “il ne faut pas d’administrations qui se surajoutent”.
Par ailleurs François Hollande, Comme tous les autres candidats, avait, répondant au questionnaire envoyé par l’Association des maires de France, précisé ses intentions et ses orientations sur les grandes questions concernant les communes et les communautés. Nous donnons ici ses réponses. Téléchargement Reponse FH au questionnaire AMF sur decentralisation
Après avoir rappelé son «profond attachement» aux communes, il avait aussi souligné qu’il «n’y aura d’avenir pour les communes que s’il y a une intercommunalité de projet dotée d’un fonctionnement démocratique». Tout en poursuivant les efforts de rationalisation, il faudra simplifier les règles et les structures qui sont beaucoup trop complexes, dans un souci de lisibilité politique. L’idée serait d’inventer un mécanisme d’intéressement au transfert des compétences: plus d’intégration urbaine et de mutualisation en échange de plus d’autonomie et une liberté supplémentaire de lever l’impôt…», avait-t-il ajouté dans sa réponse.
S’agissant de la désignation des conseillers communautaires, il avait fait sienne l’élection «au suffrage universel par fléchage en même temps que l’élection des conseillers municipaux», tout en indiquant que «cette réforme devra toutefois être évaluée dans le temps».
Il comptait «améliorer le statut des élus», «en mettant fin à l’hypocrisie du principe de gratuité des fonctions». Indispensable pour lutter contre le cumul, mais difficile en période de tensions des finances publiques !
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