Créé par la loi sur la formation professionnelle et le dialogue social du 4 mai 2004, le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) est la seule instance nationale de concertation rassemblant tous les acteurs, décideurs et financeurs de la formation professionnelle : l’État à travers ses différents ministères, les 26 conseils régionaux, les organisations syndicales de salariés et d’employeurs.
Au delà de ses misions de concertation, le conseil national a aussi des missions d’évaluation, et c’est dans ce cadre qu’il a demandé au Cereq de réaliser les Portraits statistiques régionaux Ces portraits statistiques régionaux visent à produire un éclairage comparé des politiques de formation professionnelle mises en œuvre au niveau régional, des conditions d’insertion professionnelle des jeunes et du contexte socio-économique dans lequel elles s’inscrivent. Ils cherchent à caractériser les situations et évolutions régionales à l’aide des indicateurs renseignés par les différents producteurs nationaux de données.
S’il est important d’avoir une lecture par région l’analyse transversale, interrégionale, est essentielle pour apporter des matériaux à l’évaluation.
Les portraits qui sont présentés dans cet ouvrage font suite à deux précédentes éditions et prennent tout leur sens dans cette continuité. Ils permettent de rendre compte d’évolutions structurelles de long terme des configurations éducatives différentes selon les régions. Leur ambition n’est donc pas de coller à l’actualité mais de poser les jalons d’une analyse sur longue période. Ils se heurtent d’ailleurs aux limites inhérentes aux informations statistiques disponibles, tant au niveau du calendrier d’actualisation des données que du champ couvert par les sources statistiques.
Cette troisième édition des portraits statistiques régionaux couvre la période 2000-2007. Ce choix a été fait en tenant compte des différentes contraintes de la statistique publique. Pour autant, les portraits statistiques régionaux, ne sont pas des diagnostics, ni des états des lieux de la relation emploi-formation en région tels que l’on peut les retrouver dans les CPRDFP.
Le fait qu’ils n’abordent pas les évolutions récentes consécutives à la crise et aux évolutions réglementaires survenues depuis n’entame en rien leur intérêt puisque leur objectif n’est pas de rendre compte d’évolutions conjoncturelles mais de capitaliser des informations éclairant les évolutions structurelles de long terme. Pour mémoire, depuis 2007 le paysage a changé.
La crise économique et sociale de 2008 a forcé les acteurs et décideurs de la relation emploi-formation à réagir au coup par coup face aux bouleversements économiques et sociaux (fermetures d’entreprises, montée croissante du chômage, difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail, volonté de « former plutôt que licencier »…). Dorénavant, il s’agit d’accompagner les mutations économiques et surtout de les anticiper.
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