Le « collectif de salariés » existe‐t‐il ? Peut-il peser sur les orientations de l’entreprise ? Comment diriger l’entreprise autrement? Claude Neuschwander, ancien « patron de LIP de 1973 à 1975, témoigne de son expérience unique de modes de «management » différents et donne son analyse sur les dérives du capitalisme financier dans son livre, Une vie de militance(s), Au Centre André Malraux à Rouen dans le cadre d’un débat /Table ronde ; Lundi 20 février à 20h.
Petroplus, M‐Real, Lejaby, Sea‐France… En 3 ans, 900 usines fermées et 100.000 emplois industriels disparus. Les salariés confrontés à la mise en cause de leur travail peuvent‐ils tirer profit de l’expérience du passé ? LIP, c’était en 1973.
Bien sûr, en 40 ans, le monde a changé ! Pourtant, c’est à Claude Neuschwander que France Culture s’est adressé le 10 janvier 2012 pour demander un avis d’expert sur le projet de reprise de SeaFrance dans le cadre d’une Scop. Le « patron de LIP » a répondu : Il faut un projet, un collectif motivé, une direction compétente. Si ces conditions ne sont pas réunies, il n’y aura pas de coopérative ! Sur SeaFrance, le verdict est tombé : le projet de transformation en coopérative est jugé non‐viable et l’entreprise est mise en liquidation.
Néanmoins, ce projet de Scop est révélateur de la terrible peur du déclassement combinée avec la difficulté de mettre en place des alternatives que souhaitent pourtant beaucoup de Français. En réalité, les coopératives ne sont ni une lubie ni une nouveauté. Elles s’inscrivent dans le secteur que l’on appelle l’économie sociale et solidaire, qui représente près de 10% de l’emploi français et dont les origines remontent à la fin du XIXe siècle.
C’est pourquoi, à l’occasion de la sortie du livre de Claude Neuschwander «une vie de militance(s)», nous vous invitons à ce débat, organisé par le réseau Transinnova et l’antenne des Semaines Sociales en Haute-Normandie, avec ce grand témoin sur le thème de l’entreprise en crise, au cœur des préoccupations de tous – en France ‐aujourd’hui.
Merci Dominique de relayer cette invitation à un débat qui tombe à point par rapport aux questionnements sur l'emploi, la désindutrialisation et le chômage de masse, la gouvernance des entreprises... et le réanchantement du "rêve français"... Un rêve éveillé et réaliste... A bientôt. Michel
Rédigé par : CHATAIGNER | 16 février 2012 à 11:33