Face à la financiarisation de l’économie qui marque notre époque, François Hollande propose deux axes stratégiques :
- La réforme des Banques, et la lutte contre la spéculation
- Une nouvelle politique industrielle axée sur l’innovation, et la conversion écologique
C’est indispensable mais il faut aussi redonner du sens à l’entreprise
L’entreprise c’est l’intersection de 5 groupes d’intérêt :
- Les actionnaires dont l’objectif est d’obtenir le plus haut rendement de leur capital, et ceci dans les délais les plus rapides, d’où les délocalisations, dégraissages d’effectifs, ou ventes par appartements, quand les rendements ne sont pas suffisants
- Les salariés qui veulent garder leur emploi et améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail
- Les fournisseurs ou sous-traitants qui subissent la pression des donneurs d’ordre pour réduire les couts : ceci est évident dans des secteurs comme l’automobile ou l’agroalimentaire
- Les clients qui veulent à la fois qualité et meilleur prix : c’est ici qu’apparaît la contradiction entre le salarié et le consommateur
- Les territoires ou sont implantée l’entreprise par les retombées directes ou indirectes qu’elle produit
Il faut dans la gestion de l’entreprise trouver un équilibre entre ces 5 groupes d’intérêt, qui ne soit pas au service d’un seul groupe. Les conflits sociaux actuels dans l’industrie montrent bien l’importance de retrouver des lieux de dialogue, des capacités d’expertise sur le savoir faire de l’entreprise. Les lois Auroux avaient amorcé des évolutions positives en 1981. Je pense que la période nécessite de reprendre ce chantier à travers la composition des conseils d’administration, le développement du dialogue social, des structures de veille…
L’innovation n’est pas seulement technique, elle doit être aussi social, organisationnelle… si on ne veut pas que le cout du travail soit la seule facette de la compétitivité. Le projet d’entreprise, pour être cohérent et partagé, se construit en permanence ! Seule la gauche de par ses valeurs, son histoire peut ainsi ouvrir des perspectives pour redonner du sens à ce qu’est l’entreprise face à la financiarisation de l’économie
J'ai envie d'adhérer pleinement à cette démarche et souhaite vivement que l'élection de François HOLLANDE engage pleinement les Français et la FRANCE dans cette voie. Contester ne suffit pas... Il faut élaborer et proposer des voies d'avancées constructives, organiser des rapports de force crédibles et engageant toutes les parties concernées. La finance est nécessaire mais doit^-etre remise à sa place : moyen d'échange et d'investissement à finalité collective : recherche, formation, production...et bien-être pour tous... Une grande question : A-t-on la capacité de convaincre autour de nous et au-delà des frontières de l'impérieuse nécessité de contôler la FINANCE ? Comment ? (en étant forts et déterminés ici
sans aucun doute... est-ce suffisant ? ) MC
Rédigé par : CHATAIGNER | 27 février 2012 à 12:05