« Monde à part » pour les profanes, les marins pêcheurs et les communautés locales dépendant de l’activité de pêche sont restés à la marge des sciences humaines et sociales malgré les soubresauts les affectant. Confronté à une baisse régulière des effectifs, devant faire face à une crise écologique majeure, mais aussi à une redéfinition des techniques de travail, ce groupe professionnel est, pour les plus optimistes, en pleine mutation ou, pour les autres, en voie de disparition.
Par ailleurs, l’arrivée d’une population nouvelle, touristique et « rurbaine », dans les villages portuaires ne change pas seulement leur organisation spatiale, mais aussi la façon « d’être ensemble » des communautés traditionnelles y résidant. Quel est l’état d’esprit des professionnels et des membres de la communauté dans un tel contexte ? Quelles résistances opposent-ils à cette vague qui semble devoir les submerger ?
La réflexion de Rudy Armand, docteur en sociologie-démographie de l’Université de Caen s’appuie d’abord sur l’étude monographique de six communautés locales de marins pêcheurs du Calvados (France). Cet ancrage empirique sert ensuite de base à une analyse sociologique concernant ces professionnels, mais aussi à une réflexion anthropologique autour du processus amenant les hommes à tisser des liens de solidarité avec la nature.
SOCIO-ANTHROPOLOGIE DES MARINS PÊCHEURS, Par Rudy AMAND aux Éditions L'Harmattan
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